La Datsun 510 est une gentille petite populaire du début des 70’s, à priori pas le genre de la maison. Mais cette petite boite à chaussures bleu Schtroumpf cache bien son jeu… Certains d’entre nous lui ont fait subir moult swaps bizarres dans Forza Motorsport, le proprio de celle-ci l’a faite IRL…
Remettons les choses dans leur contexte, populaire veut dire largement diffusé et apprécié de la clientèle, mais pas forcément inintéressant. Cette mignonne petite berline a été celle qui aura permis à Datsun/Nissan de se faire connaitre du grand public en remportant l’une des compétitions routières les plus redoutables au monde : le mythique East African Safari. Coup double, puisqu’en plus d’une image de performance, la marque y gagne également une réputation de robustesse : what else ?
L’exemplaire que nous avons sous les yeux n’ira clairement pas triompher des bourbiers Kenyans, il traine un peu trop par terre pour ça ! Posé sur de superbes jantes Walter Wolf en 15″ chaussées de semi-slicks, son spoiler délicieusement Oldschool semble racler le bitume. L’allure agressive de sa face avant est encore renforcée par une prise d’air de capot bien d’époque également. Mais quel intérêt de donner une gueule de streetfighter à une auto emmenée par 65 poneys asthmatiques ?
Et bien parce que le vieux 4 pattes sert désormais de presse-papier dans un coin de l’atelier et qu’il a cédé sa place à un bon vieux SR20DET ! Ouais, ouais, Forza IRL je vous disais. La petite boule de tôle d’à peine 950 kilos est donc maintenant motorisée par le 2 litres turbo de la mythique lignée Silvia, bien connue des drifteurs et fans de JDM. C’est déjà assez pour maltraiter toutes les soudures de la caisse, sauf qu’il n’est pas resté stock, sinon c’est pas marrant…
La soufflette d’origine a laissé la place à un gros T28 et tout l’accastillage qui va bien : intercooler, dump valve, pompe à essence gros débit… Le tout sous la surveillance d’un boost control GReddy. Pour éviter de tout péter au premier run, un carter sec de même provenance et un gros radiateur alu sécurisent le montage et le tout crache par une ligne directe de 2,5 pouces de diamètre : violent ! Bon, c’est un peu flippant tout ça, est ce que ça se conduit quand même ?
Et bien c’est pas gagné, mais tout a été fait pour ! Les roulettes de 15 chaussées en 205 précédemment citées sont épaulées par un train avant de 280 ZX, l’arrière quant à lui, est posé sur des combinés filetés. Touch of class, tout le train avant est entièrement réglable, selon qu’on veuille regarder la route par le pare-brise ou la vitre latérale. Et comme parfois ça peut être intéressant d’arrêter le manège, la 280 ZX fait aussi don de ses freins à la petite teigne… Tout comme sa ligne générale, c’est carré !
Passons à l’intérieur… Deux Baquets Bride, un volant sport monté sur moyeu détachable, une nouvelle instrumentation aux graduations en rapport avec le niveau de perfs de la bestiole, le tout encadré par un arceau peint ton caisse… On se dit que cette prépa est d’un goût certain jusqu’au moment où le regard s’abaisse : mais qu’est ce que c’est que cette daube ?!?!? Entre les deux baquets trône fièrement une espèce de commode style Empire en acajou qui tient lieu de console centrale… Non, pas toi, pas après tout ce que tu as fait ! Bref, la perfection n’est décidément pas de ce monde !
Si l’on excepte ce petit trip menuiserie peu orthodoxe, on a sous les yeux un joli sleeper. Une vraie bombe planquée sous une apparence de sage petit collector bolidé qui a dû en surprendre plus d’un au feu rouge, et ça, vous j’sais pas, mais moi j’adore !