Vous vous souvenez de l’article de Thierry quand il vous parlait de la Thunderbird néo zélandaise de 720 chevaux ? Et bien dans cet article, il disait qu’il y avait eu un revival mais que c’était une autre histoire. L’heure de cette histoire a sonné. Et là vous vous dites, ça y est DLEDMV devient Inception; les gars se font des références entre eux.
Dans les années 50, Ford voit Chevrolet sortir un petit coupé sportif 2 places qui va se vendre de façon spectaculaire, j’ai nommé la célèbre Chevrolet Corvette. Du coup, chez Henry, les mecs se disent que si Chevy peut le faire, pourquoi pas eux, et en 1954 on voit débarquer la Thunderbird. Elle va se vendre plutôt bien avec 53 000 exemplaires écoulés en 3 ans.
Comme c’est un succès et que l’on est aux States, on étire et on étire le concept avec en tout 10 générations qui se succéder jusqu’en 1997, pour arriver finalement à une voiture qui va ressembler à une japonaise, ô sacrilège.
Mais heureusement pour Ford, la mode du revival arrive et on va en profiter pour changer les choses. Ah les revival ! L’art de faire du neuf avec du vieux. En gros, le constructeur recycle et modernise le design de ses modèles emblématiques pour les faire revivre. Le nombre de revival depuis le début des années 2000 est impressionnant (New Beetle, les Mini de l’ère BMW, les Fiat 500, les Camaro, les Mustang, Challenger…).
A chaque salon auto, le public adore et les ventes suivent. Et comme ça marche chez les autres, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas chez Ford non ? En tout cas, à Détroit, on en est sûr !
Alors évidemment, la Mustang (avec l’aura qu’elle a) était toute désignée pour prendre le flambeau du revival lucratif. Mais si elle y a droit en 2004, ce n’est pas elle qui aura l’honneur d’inaugurer la mode chez Ford. Celle qui nous intéresse aujourd’hui lui grille la priorité et sort deux ans avant.
Le modèle présenté ici est une Ford Thunderbird de 2003 qui a gagné le Ford Design Award au SEMA 2003 de Las Vegas (la grand messe du tuning made in USA) suite aux modifications faites par Doug Deberti (préparateur et animateur TV avec son fils).
Pour la peinture, Doug a choisi un superbe tangerine pearl (mandarine pour les no speak english). Il a aussi installé des jantes en 20″ de chez Colorado Wheels en 8 de large à l’avant et 12 à l’arrière. Pour finir, il a changé la calandre pour un modèle en aluminium et supprimé les antibrouillards, les répétiteurs latéraux et les custodes dans le hard top.
Le freinage est plus copieux, pendant qu’un jeu de ressorts courts viennent la faire rouler plus bas et lui donner un air plus racé.
En fonction de la météo, c’est avec ou sans hard top. Et il faut reconnaitre qu’elle est quand même bien plus sympa cheveux au vent, parfaite pour cruiser sur les routes qui longent la côte Californienne.
Mais au fait, c’est quoi le gazier pour cruiser à l’aise ? On est aux States, donc on peut compter sur un combo aussi classique que les frites et le coca avec le maxi best of, à savoir, un V8 et une boite auto 5 rapports (avec overdrive quand même).
Ça cube 3.9 l avec double arbre et ça sort 252 chevaux avec 362nm de couple. C’est correct, sauf qu’il doit se trimbaler 1700 kg. C’est pas sportif pour un sou et après tout c’est pas ce qui lui est demandé.
A l’intérieur, pas de modifications notables par rapport à l’origine. On est sur de la finition noire avec inserts aluminium et des sièges Classic Soft Trim rouges et blancs qui viennent égayer (un peu) l’habitacle.
Au final cela donne un résultat homogène. La bonne caisse américaine pour se la péter le coude à la portière, et cruiser sur un filer de gaz. On s’y croirait presque !
© ChildHelp via BaT