L’ Opel Kadett C a su se construire un beau palmarès en rallye durant les années 70/80. Même si la Manta lui a fait de l’ombre en collectionnant les titres, la Kadett GT/E n’avait pas à rougir. Pour l’époque, la fiche technique est alléchante. De quoi permettre à de nombeux pilotes de lui construire une réputation de brûleuse de gommes…
Le sujet du jour est jaune et n’est pas du genre à attendre. Pour s’exprimer pleinement, cette Kadett a besoin de petites routes sinueuses ou de cols de montagnes. Ce qui permet au pilote d’user et d’abuser du talon/pointe, passages au frein à main, contre braquage… En tout cas, c’est comme ça que Balint Jakab apprécie la sienne.
Le proprio est hongrois et bosse dans l’aéronautique. Jakab travaille régulièrement sur de moteurs de Boeing 737, des monstres de puissances qui ont de quoi frustrer notre homme lorsque qu’il pose son humble fessier dans sa Kadett d’origine. Pourtant il n’est pas prêt de s’en séparer, elle et lui c’est une belle histoire d’amour qui commence en 2009. Après de longues heures à travailler dans un célèbre fast food, Jakab craque et se paye ce morceau d’histoire automobile qu’en six ans d’existence, Opel a écoulé à 1701076 exemplaires.
La Kadett qu’il trouve, trainait depuis 8 ans sous un arbre. La peinture avait terni avec le temps. L’habitacle sentait l’humidité. Pourtant, tout cela n’a pas découragé notre ami et ses potes. Les premiers weekends furent consacrés à la réfection du petit 1.2 l de 62 valeureux petits poneys. Une fois l’auto opérationnelle, Jakab va en profiter un temps pour rouler tranquillou sur les petites routes de campagne autour de chez lui; en même temps la boite 4 et les 136 km/h de pointe ne motivent pas pour partir à l’aventure…
Jakab veut atteindre le septième ciel au volant de sa Kadett et pour ça il n’y a pas à tortiller du cul, il va falloir passer par le swap moteur. Après avoir consulté des sites d’annonces, il va tomber sur un 2.0 l 16s C20XE qui faisait le bonheur d’une Astra GSi 16v. Il venait donc de trouver son moteur que notre ami va ensuite associer à une boite de Manta 1.8s. L’agrément de conduite s’en retrouvera totalement transformé. Trois autres Kadett (1.6 l et 1.9 l) seront utilisées pour y prélever des pièces spécifiques comme les freins ou les suspensions afin d’améliorer le confort d’utilisation.
Jusqu’en 2013, le reste des modifications va se limiter à la pose d’un collecteur 4 en 1 et d’une ligne de 50 mm full inox. Ca chante, ça tient le pavé… mais ça ne suffit pas pour Jakab qui décide de refaire une peinture complète. Entre le sablage, le travail de soudure et un gros contre temps avec le carrossier, la Kadett ne ressortira qu’en 2018 de l’atelier.
Notre homme n’est pas du genre à baisser les bras et va se servir de cette galère pour partir à la recherche des pièces qui viendront fignoler son projet. Des suspensions réglables de chez Koni abaissent le centre de gravité de 80 mm à l’avant et de 70 mm à l’arrière. A cela s’ajoute le remplacement de tous les caoutchoucs par des bagues en polyuréthane. Suite à toutes ces modifications, l’auto devient un véritable kart en terme de sensation de conduite.
Après avoir récupéré sa voiture, Jakab va travailler sur les détails. Une paire de rétroviseurs de GT / E, une lame de chez Happich tuning, ainsi que des garnitures chromées. L’habitacle est quant à lui proche de sa configuration d’origine, seul un volant en bois Nardi, prélevé sur un ae86 de drift d’après le vendeur, et un pommeau à l’effigie de Deadpool viennent égayer cet intérieur un tantinet austère.
La cerise sur le gâteau sera apportée par des jantes de chez Schmidt. Le modèle Th line est en 9×14 pouces et enveloppé de Toyo en 195/45 à l’avant et 225/40 à l’arrière.
Jakab a passé neuf longues années pour modifier, peaufiner et donner vie à son projet à l’image de ce qu’il avait en tête. En tout cas, son Opel Kadett envoie vraiment du lourd, tout autant que les photos de christopair. Encore du gros level sur DLEDMV !