Limer l’asphalte des routes californiennes au volant d’une Porsche 993 Carrera cab’… Vous y êtes ? Vous vous imaginez la scène ? Avouez qu’il y a pire ! Lâcher les rugissements métalliques du Flat 6 aircooled en longeant la côte du Pacifique… Hein trop classique ? Ok ! Et si RWB se charge de lui offrir un gros cul ? Ouais, ça va changer le rythme.
La Porsche 993, pour beaucoup, c’est le Graal de la famille 911. Dernière aircooled, Flat 6 de 272 ch, dessin qui ne vieillit pas et poids encore… maitrisé, puisque Porsche a su laisser sa sportive sous la barre des 1400 kg. Porsche ne changeait pas la recette et même si une énervante BMW M3 venait se dressait sur sa route, elle gardait son caractère pur et dur élevé au fil des générations et des victoires en course. Puis pour les plus exigeants, la Carrera S allait venir remettre les choses à leurs places, sans parler des missiles Biturbo ou GT2 échappée des circuits.
Pour les fans de la bronzette, le cabriolet leur permettait de s’prendre un bon coup de soleil tout en profitant des vocalises métalliques du Flat 6 aircooled en dolby surround. Moins rigide, moins sportive, mais plus fun… question de gout et d’état d’esprit.
En tout cas, en 95, l’année où le canari qui défile sous vos yeux est sorti des lignes de Zuffenhausen, Akira Nakai était encore loin de doper les Porsche 911. A l’époque, le sorcier japonais oeuvrait encore au sein d’une équipe de drift appelée Rough World, essayant de repousser les limites du supportable sur une Toyota Trueno AE86, en sirotant sa bière préférée, la Stella Artois. Il allait ensuite rejoindre un carrosserie réputée notamment auprès des amateurs de Porsche 911. C’est là qu’il allait découvrir l’intimité de la sportive allemande et se dire qu’un kit bien large comme on pouvait en voir sur les monstrueuses RSR, et inspiré de celui de la GT2, ça aurait de la gueule. A la fin des 90’s, il allait tomber sur une 911 bien endommagée et lui redonner vie… en se laissant guider par son inspiration. L’histoire de RWB venait de commencer.
20 ans plus tard, Akira est devenu un nom respecté et respectable, limite vénéré, au Japon, en Asie et aux USA. Après quelques années à assembler des caisses dans son garage du côté de Chiba, il va rapidement se faire connaitre à tel point qu’aujourd’hui, RWB figure parmi l’élite des préparateurs spécialisés dans les 911 et plusieurs centaines de 911, 964 et 993 signées RWB liment l’asphalte de San Francisco à Moscou en passant par Abu Dhabi, Tokyo ou encore Bruxelles et Londres.
Pourtant les kits imaginés par Akira sont d’une insolence totale, limite dérangeants pour les plus fragiles et les p’tites natures. On peut les comprendre… sans aucun compromis, Akira n’a cherché que la bestialité en donnant du muscle à la sportive allemande. Parfois, il y rajoute une lèvre raclant le bitume et un aileron multiplans qui rendrait jaloux un dessinateur de chez Pixar ! En tout cas, niveau violence visuelle, difficile de faire mieux…
Et ce n’est ce cab 993 Carrera qui dira le contraire. Même si il faut reconnaitre que le traitement est resté soft… en se limitant aux extensions XXL, à de nouveaux pares-chocs adaptés et à la fameuse lèvre rase-bitume. Pour remplir les ailes, des Work Meister en 12,5 x 18″ chaussées en Pirelli P Zero. Dans l’habitacle, on retrouve un jeu de Recaro, un volant tulipé et une sono… au cas où le Flat 6 ne suffise pas à décrasser les tympans. Fidèle à ses habitudes, Akira ne s’occupe pas de la partie mécanique. Cela n’a pas empêché le proprio du canari hypertrophié de libérer le gazier en y greffant une admission et une ligne full inox.
Passé en mode RWB, le cabriolet 993 Carrera et son dessin épuré, devient un véritable monstre à la largeur intimidante dont la simple vue de son fessier doit demander plusieurs jours pour s’en remettre ! Ah ça va encore gneugneuter…
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