Quand ton taff c’est de modifier des caisses et que tu veux faire un bon coup de promo pour ta boite, y’a pas à tortiller, faut marquer les esprits. Du coup, quoi de mieux qu’un show car ? Mais pas n’importe quel show car… un truc qui va scotcher tout le monde. Et pour ça, la BMW M3 E30, elle est bien pour flatter les fans et énerver les puristes !
Modifier une BMW M3 E30… Il y a 10 – 15 ans, ça passait crème. Aujourd’hui que sa côte a explosé, y changer simplement les jantes, la rabaisser ou libérer la ligne, ça peut déjà donner des envies de meurtre à n’importe quel puriste excité. C’est à se demander si ils s’intéressent réellement à la voiture ou s’ils ne sont pas plutôt exclusivement attirés qu’à partir du moment où la valeur devient spéculative. Ne me dites pas qu’ils sont finalement plus passionnés par les euros que par la bagnole !
Il n’empêche que pour sortir un projet bien débile, la M3 E30 reste une base de 1er choix. Tout lui va bien. Projet circuit, rallye, voir même le traitement « classique » où tu pauses, tu chausses et t’y colles deux – trois détails bien choisis et surtout, cohérents avec l’esprit et le pedigree de la caisse. En gros, avec la M3 E30, tu laisses les boules et les guirlandes dans le carton. Avec elle, plus c’est sobre, plus ça claque… suffit juste de mater celle qui vous fracasse la rétine depuis le début de cet article.
Sortie d’usine en 1988, au fil des différents proprios, elle a fini par se retrouver dans le garage de Miro, boss de JSutai un speed shop spécialisé dans les projets complets clé en main. Afin de s’payer un bon coup de pub et promouvoir les différents talents de son équipe, il lui fallait une base capable de parler aussi bien aux jeunes pubères qu’aux vieux cons… la BMW M3 E30 étant devenue intemporelle, le choix s’est rapidement avéré évident. Ne restait plus qu’à lui donner le look qui allait bien chauffer les aficionados et faire le buzz.
La bestialité de la M3 se suffisant à elle même, il suffisait juste d’appuyer ses traits de caractères nés pour la compet’, grâce à quelques détails scrupuleusement sélectionnés. On attaque avec un jeu de BBS RS réalisées sur mesure, aussi larges que hautes et peintes en gris ardoise avec un liseret rouge, chaussées en Falken. Pour qu’elles viennent se lover parfaitement avec le bord des ailes, la caisse est posée sur des coilovers BC Racing dont les ressorts ont été refaits et renforcés.
Dehors, le spoiler avant de la sportive allemande a été équipée d’une lèvre d’Evo et de prises d’air pour aérer les freins (laissés d’origine). Les phares sont blancs, la calandre est noire et la grille est une EUDM. A l’arrière, on retrouve un aileron d’Evo avec une lame en carbone rallongée. Simple, propre ! Sous le capot, sous la barre anti-rapprochement Sparco, le 4 cylindres S14 de 2.3 l 16s est juste libéré en inspirant à travers un filtre à air K&N et en expirant via une ligne complète SuperSprint.
Dedans, c’est baquet Bride Zeta III pour le pilote, volant Nardi posé sur un moyeu quick release signé NRG et on termine avec des soufflet de levier de vitesse et frein à main en suède (ça fait loin pour shifter ou tirer le manche… non ?!).
Faut vraiment être obtus et coincé du sphincter pour ne pas trouver cette M3 bandante. Rien n’est gâché… simplement amélioré avec un look qui la ferait croire échappée d’une course de DTM du début des 90’s ! Avec sa M3, Miro a largement réussi son coup.