La Lamborghini Diablo, c’est 11 ans de carrière, trois propriétaires pour Lambo (Chrysler, groupement indonésien puis Audi), trois évolutions esthétiques, deux pour son V12 et une gueule qui, le temps passant, n’a rien perdu de sa bestialité. 20 ans plus tard, elle est toujours aussi impressionnante…
J’ai eu la chance il y a quelques semaines, de croiser la route d’une Lamborghini Diablo GT, une vraie, un des 80 exemplaires à être sortis des lignes de Sant’Agata. Ben j’vais vous dire, j’ai encore pris une bonne grosse mandale en croisant ce monstre. C’te caisse n’a jamais aussi bien porté son nom… c’est le Diable ! Féroce, bestiale, méchante… Non pas que les Murcielago et Avantador soient devenues des Bisounours, car elles aussi font peur aux p’tits enfants, mais la Diablo elle garde ce côté indomptable et sauvage. Quoique l’Aventador SVJ… ou la Mucielago 674 SV… ouais bon, aujourd’hui on parle de la Diablo !
La Diablo a vu le jour en 90, première et seule Lamborghini à voir le jour sous l’ère Chrysler, alors propriétaire de la marque. Née d’un dessin proposé par Marcello Gandini, il sera retouché par le centre de style interne pendant que le croquis original finira par faire le bonheur d’une certaine Cizeta Moroder. Mais bon, j’vous en ai déjà causé.
L’histoire de la Lamborghini Diablo est surtout faite d’évolutions. Née propu avec son V12 5.7 l de 492 ch, elle devient VT en recevant le renfort d’une transmission intégrale à partir de 93 avant que Lamborghini ne passe sous pavillon indonésien en 94. En 95, ils lui font perdre le toit pour jouer au roadster. Cette même année la Diablo se muscle et passe à 520 ch sur les roues arrière pour la version SV.
En 98, elle troque ses pop-up pour des phares sous plexi empruntés à la Nissan 300 ZX et la série reprend, avec l’arrivée de la VT, du roadster et de la SV l’année suivante, qui adoptent ce nouveau regard. C’est cette même année que sort la GT, série ultra limitée, ultra dévergondée avec ses 575 ch et son 0 à 100 en 3,9 secondes.
Mais l’histoire de Lamborghini va prendre une nouvelle tournure en 99 alors qu’Audi rachète la marque. Alors que la Diablo devait prendre sa retraite, l’état major allemand gèle tous les projets qu’ils soient achevés ou en cours, en préférant revoir la copie de la Diablo, prolongeant ainsi sa carrière jusqu’en 2001.
Ces deux années vont surtout permettre à Audi de plancher sérieusement sur sa remplaçante afin d’en revoir la conception. Hors de question de sortir une voiture qui ne corresponde pas aux critères qualitatifs de la marque allemande. Pour cela, la marque va charger Luc Donckervolke le designer en chef de Lambo de se charger de revoir la Diablo pendant que les allemands vont se pencher sur le cas de la future Murcielago. Ainsi, la Lamborghini Diablo VT 6.0 l va être la dernière version, la plus évoluée et aboutie, signée Audi.
Les ingénieurs vont commencer par faire passer le V12 à 6.0 l pour 550 ch avant d’optimiser légèrement l’aéro de la voiture. On la reconnait notamment grâce à son nouveau pare-choc avant plus fluide et aux clignos qui ont gagné en longueur. La gamme sera limitée à la seule VT 6.0 l accompagnée de quelques 6.0 l SE et d’une ultime série limitée Millennium Roadster qui garde cependant la face avant de la 5.7 l puisque cette dernière évolution n’incluait pas de version roadster.
A l’arrivée, la Diablo n’aura jamais autant essayé de se civiliser. On voit en elle les prémices de la Murcielago. La prouesse d’Audi est justement d’avoir réussi à domestiquer ce taureau sauvage, sans pour autant sacrifier son caractère même si les versions radicales SV et SVJ, sont désormais devenues les signatures sportives des supercars à V12.
© bkniep via BaT
L’exemplaire en photos est sublime avec cette robe bleue et ce cuir crème qui lui rend le plus beau des hommages!!!
Magnifique, ce genre de caisse qui fait rêver malgré les années passé.
le coup des feux de 300zx est surprenant, j’avais jamais fait attention