Si ça va bientôt faire 60 ans que la Porsche 911 traine sa carcasse sur les routes, il lui aura fallu attendre 11 ans avant de se retrouver avec un turbo dans le Flat 6. Depuis, la Turbo est devenue une institution dans la famille 911 évoluant au fil des générations avec toujours plus de puissance. Et ce n’est pas cette Porsche 992 Turbo S qui dira le contraire… surtout qu’elle a reçu un p’tit bonus de chez GMG…
La Porsche 992 Turbo S, c’est le sommet de la gamme 911. Bien sûr elle est moins radicale que sa frangine GT3, du moins sur un circuit. Mais l’esprit n’est pas le même. Si la GT3 est faite pour aller chasser le chrono, en sacrifiant presque toute notion de confort, la Turbo S, c’est la supercar par excellence.
Shootée au Flat 6 3,8 l biturbo, elle passe ses 650 ch et 800 Nm au sol via sa transmission intégrale avec différentiel électronique et une boite 8 à double embrayage. La grenouille se transforme en missile sol – sol capable de shooter le 0 à 100 en 2,7 secondes, il lui en faut 6 de plus pour passer la barre des 200 km/h, elle franchit le 400 m en 10,4, celle du kilomètre en 19,1 avant de filer à 330 km/h. C’est plus de l’accélération mais de la téléportation !
Devant cet étalage de chiffres, la GT3 est derrière, mais elle prend sa revanche quand les lignes droites se transforment en virolo. Sur un tour chrono d’Hockenheim, elle réalise un 1’45″80, soit 2 secondes de mieux que la Turbo S, malgré son déficit de 140 ch et 330 Nm… mais aussi avec 200 kg de moins. Et ça, ça fait toute la différence et ça montre que la puissance ne fait pas tout… allez l’expliquer aux kékés qui ne jurent que par elle ! Dans tous les cas, si la GT3 reste une arme redoutable sur circuit, la Turbo S est bonne pour tout le reste…
Comme celle qui défile sous vos yeux, une 992 Turbo S bleue gentiane métal… un robe qui lui va à ravir et qu’on n’a pas l’habitude de croiser. La bestiole a tout c’qu’il faut pour flatter l’oeil… et même un peu plus. Mais c’qu’elle a en plus, ça suffit à la rendre différente et à l’optimiser sans chercher à la transformer en monstre débordant de puissance pas forcément exploitable. De toute façon, quand on voit le potentiel de l’engin d’origine, on s’dit que ce n’est pas forcément utile d’aller en chercher encore plus.
Déjà équipée de la batterie d’aides signées Porsche comprenant le Porsche Active Suspension Management (réglage continu des amortisseurs), le Porsche Dynamic Chassis Control (contrôle actif du roulis) et le Power Steering Plus (sensibilité de la direction en fonction de la vitesse)… elle se contente de rouler un chouill’ plus bas grâce à l’arrivée de ressorts courts TechArt Sport. Je m’attarde vite fait sur le freinage carbone céramique d’origine qui s’appuie sur des disques de 390 mm avec étrier 4 pistons à l’arrière alors qu’à l’avant, c’est galettes de 420 mordues par des mâchoires à 10 pistons ! De quoi fusionner les chicots avec le volant à chaque fois que t’as besoin de piler !
L’engin est posé sur des jantes monoblocs HRE 305M en 20″ à l’avant et 21″ à l’arrière, enrobées respectivement par des gommes Michelin Pilot Sport Cup 2 de 265/35 et 325/30. Blanches, elles tranchent avec le bleu nuit de la carrosserie pour lui donner une p’tite touche racing qui lui va plutôt bien.
Dans l’habitacle, rien ne change. Je ne vous ferai pas la liste de tous les gadgets et autres accessoires électroniques qui pullulent autour du pilote. Ca flatte l’égo, ça justifie le tarif insolent mais ça doit être aussi inutile que le poids qui ça vient rajouter. Mais bon, sans ça, ça ne se vend pas !
La seule modif mécanique est apportée par une ligne GMG WC Sport qui vient libérer le Flat 6 (qu’on ne voit plus que par le dessous…!) et lui faire prendre 25 ch. A ce niveau de perf, le gain est anecdotique… mais les vocalises deviennent envoutantes. Entre les hurlements et les délfag’ on doit quand même avoir du mal à garder son self control à bord de ce missile. Le plus dur doit être de résister à l’appel du pied tôle !
Une moderne sur DLEDMV, c’est pas courant, mais quand c’est du level de cette Porsche 992 Turbo S qui plus est, shootée par GMG, y’a pas forcément à tortiller pour s’dire qu’elle mérite largement de poser ses roues sur votre blog préféré… non ?!
C’est beau, c’est efficace, mais cela manque de quelque chose.
Déjà de la boîte manuelle et surtout, j’haïs tous ces gadgets électroniques qui font croire au conducteur du dimanche qu’il est un pilote pro.
Bref belle auto, bien expliquée comme toujours, mais trop aseptisée.
Du moins à mes yeux.
Je me suis personnellement arrêter à la génération 993 de la 911.
Taliban, Porsche mon cher Renaud???
Belle bête