Custom Chevy Suburban ’57 – Envie de faire un break ?!
par Thierry Houzé | 22 août 2022 | Street |
Aux States, un Suburban, c’est un gros break familial vitré et monté sur le châssis d’un utilitaire. Et si là je vais vous parler d’un Chevy Suburban, sachez que quasiment tous les constructeurs ricains y sont allés de leur modèle… DeSoto, Dodge, Plymouth, Stud’, GMC et même Nash.
Chez Chevy, on a ouvert le bal en 1934. A l’époque, ils s’appellent Suburban Carryall, un genre d’engin à tout faire, aussi bon pour transporter la famille au drive-in que pour mener les poulets au marché ! Le Suburban reprend alors un châssis de truck et pouvait accueillir jusqu’à huit personnes. Il n’avait rien de sexy, proposant simplement un look d’utilitaire auquel on avait rajouté des vitres et des sièges. Sous le capot, Chevy y glissait des 6 en ligne avant d’y coller des small blocks V8 à partir de la 4ème génération qui va débarquer en 55.
A partir de 1960, le Suburban peut adopter une transmission intégrale en option. Break, châssis renforcé, garde au sol réhaussé… on est devant l’engin qui va annoncer les prémices ou du moins inspirer ceux qui allaient devenir les SUV, même si officiellement c’est le Wagoneer qui va endosser ce rôle.
Maintenant que les présentations sont faites, retour en 57. Le Suburban en était à sa troisième génération avec un look plutôt impressionnant. Gros capot bombé, calandre XXL et gueule de boxeur ! Ne lui manquait qu’un véritable ramage à la hauteur du plumage. Et c’est là que l’équipe de Roadster Shop (déjà croisée sur DLEDMV avec une Chevelle et une Stingray) est entrée dans le game. Et autant dire que les gars, comme d’habitude, n’ont pas fait un engin de fillettes !
Après avoir mis le Suburban à poil… ou à tôle, ils ont commencé par rallonger les portes avant de 6″… pourquoi ? Pour passer celles de l’arrière en suicide, en ouverture inversée. Ensuite, le toit a été choppé, la caisse s’est retrouvée lissée, les feux arrière frenchés, le capot légèrement modifié, tout comme les vitres, la calandre, les pare-chocs et les rétros usinés sur mesure. Une robe bleue turquoise et gris argent satiné plus tard, et le gros break affichait un look démentiel.
Forcément, avec un tel dehors, il fallait faire la même dedans. D’autant que le Suburban a conservé son côté familial. Baquets Krist Kustoms devant et au milieu mais on retrouve aussi une troisième rangée avec une banquette dans le coffre. Tout est tendu de cuir gris clair et gris foncé, comme sur la console centrale, les panneaux de portes et le tableau de bord. De la moquette épaisse de partout, même sur le pavillon, une sono à rendre jaloux des organisateurs de rave party, des porte gobelets (on est aux States, c’est obligatoire !), des compteurs Classic Instruments, une clim Vintage Air et le tout dans une finition digne d’un pullman allemand.
Mais le plus méchant est là où ça ne se voit pas. Sous la caisse, le châssis est entièrement revu et renforcé par l’équipe de Roadster Shop. Le train avant vient d’une Corvette C6, il est maintenu par des coilovers Afco. A l’arrière, un kit Heidts transforme le pont rigide en roues indépendantes, avant d’être accompagné de suspensions QA1. Le freinage est signé Wilwood avec étriers 6 pistons à l’avan et 4 pistons à l’arrière. Ils mordent respectivement des disques de 14″ et 12″ avec un ABS électronique. Tout est posé sur des monstrueuses jantes Intro Aurora de 10 et 12 x 20″ avec des chaussettes BFGoodrich G-Force T/A.
Vous vous dites que les gars y sont allés un peu fort ? Attendez de voir le gazier qui a emménagé sous le capot. Un V8 LS7 427 ci (7.0 l) shooté par un compresseur Kenne Bell avec injection Aeromotive, allumage MSD, ligne full inox sur mesure pour un total de 780 bourrins bien énervés et prêts à faire fondre la gomme via une boitoto quatre vitesses 4L85E de chez Bowler associée à un différentiel TrueTrac Positraction.
Ah j’vais vous dire, avec ce genre d’engin quand tu mènes madame et les gamins en balade, ça doit pas trop moufter. Et si c’est le cas, t’as plus qu’à souder la pédale de droite pour calmer tout le monde, limite, leur faire perdre connaissance ! La familiale idéale pour rouler peinard…
© turbotroy via BaT