De notre côté de la Manche, le Ford Transit c’est le partenaire idéal pour un déménagement. Mais de l’autre côté, les anglais lui vouent un culte. A tel point qu’ils en ont fait une base que nos voisins grands britons n’hésitent pas à passer à la sauce pompelup, quand ce n’est pas un swap de goret qui vient faire muter l’utilitaire en proto de 700 ch…!

En terme de prépa, les anglais sont quand même bien barrés ! Quand chez nous, lorsque tu rabaisses une voiture, les mecs se collent des nuits blanches en se demandant comment ça peut passer un dos d’âne, là bas, tu leur files des roues, un moteur et c’est parti pour la fête du slip. Le genre à transformer une baignoire, un canapé ou un caddie en un truc totalement inutile, souvent véritable engin de mort. Faut quand même reconnaitre qu’il n’y a pas grand chose qui les arrête…

Chez HallSorts Performance, on s’est fait une spécialité de prendre des oldies et de leur coller des gaziers bien énervés. Et si ça ne suffit pas, un turbo peut v’nir aider. Bien qu’amateurs de projets exotiques, leur truc, ça reste surtout les Escort Mk1 et Mk2… auxquelles ils se régalent de greffer soit un K20, soit un F20, dopés la plupart du temps, à l’escargot. Oui, des blocs japonais dans une anglaises. En dehors de quelques frustrés du sphincter, on n’voit pas où est le problème.

Bon rassurez vous, je n’vais pas vous raconter l’histoire du Transit… qu’il soit motorisé ou intestinal (bien que celui de Tim pourrait valoir le détour) ! Sachez juste que l’engin a vu le jour en 65, évolution du FK 1000 qui deviendra par la suite Taunus Transit avant de finir avec le simple patronyme de Ford Transit. Il n’empêche qu’en presque 60 ans de carrière, l’engin a quand même séduit plus de 8 millions de plombiers, maçons, électriciens, croques morts… je vous laisse continuer la liste.

D’autant plus que la Transit était proposé sous plusieurs variantes, châssis long, court, tôlé, vitré, plateau, rehaussé… ou simple  châssis cabine comme celui qui défile sous vos yeux, un MkII des 80’s. De banal utilitaire, il est devenu monstre des routes, mais surtout, véhicule de démo histoire de montrer le savoir faire des gars de chez Hallscorts Performance. Et autant vous dire qu’ils se sont lâchés.

Le châssis a été mis à nu avant de recevoir un treillis tubulaire en guise de renfort, intégrant un arceau. Le pont arrière à double roues emprunté à un Transit Mk8, est maintenu par des combinés horizontaux à réservoir déportés. Deux radia inclinés à 45° ont trouvé place devant les roues, avant que tout soit ensuite habillé de panneaux d’alu de type ponton avec aileron réglable intégré. Le train avant a été traité de la même façon, avec combinés racing, rotules uniball et silent blocs en polyuréthane. Le freinage a troqué ses tambours contre un duo étriers / disques avant que les jantes, laissées d’origine, voient débarquer des turbofans réalisées sur mesure en alu.

Il fallait bien ça pour encaisser les charges du nouveau gazier, un F20C revu de fond en comble et dopé au turbo Garrett GTX4594. Du coup, le 4 pattes Honda envoie plus de 700 ch aux roues arrière… rien que ça. Bien que le pilote soit maintenant harnaché dans un baquet Corbeau, on se doute que l’gars doit avoir du taf pour maitriser l’engin. Ca doit faire fondre la gomme et se déhancher au moindre soudage en bonne et due forme.

Oubliez toute notion d’efficacité. Le but est de faire le buzz et montrer que l’équipe d’Hallscots Performance maitrise le sujet avec, pour ne rien gâcher, un bonne dose de débilité rafraichissante. Un truc totalement inutile… donc indispensable !

© Hallscorts Performance