La Shelby Daytona, elle a été développée pour aller mettre la fessée à la Ferrari 250 GTO dans la catégorie GT, pas pour aller chercher le pain ou mener le p’tit dernier à l’école. Pour ça, il faut se rabattre sur une réplique, plus particulièrement Factory Five. Parce qu’avec un Type 65, tu peux débarquer chez tes beaux parents en Shelby Daytona… et ça c’est quand même la classe !

Factory Five Racing Type 65... ou une Daytona dopée au Coyote ! 1

Des Daytona, il n’y en a eu que six, et pas une de plus. Qui plus est, elles ne sont pas sorties de chez Shelby pour se la jouer V.I.P au casino de Monaco. Non, les Shelby Daytona originelles, c’étaient plutôt des warriors, développées à partir de Cobra pour aller chasser la catégorie GT en 64 et 65 pour aller rafler le titre international en FIA GT et faire de Shelby le premier constructeur américain à réaliser cet exploit avant de se tourner vers un autre projet signé Ford, celui de la GT40. Mais tout ceci est une autre histoire.

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Il n’empêche qu’aujourd’hui, ces six Shelby Daytona sont gardées aussi précieusement que le Graal. A tel point qu’à chaque fois que vous en croisez une sur un circuit, vous avez 99% de chance que ce soit une réplique, une Superformance. Si ce n’est que chez le spécialiste Sud Africain ne se contente pas de faire des clones. Non, on assemble des Daytona comme Shelby le faisait dans les 60’s, avec un tel niveau qu’elles sont numérotées et inscrites au registre d’immatriculation officielle des voitures Shelby. What else ?!

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What else qu’à côté il y a aussi Factory Five. Ok, on descend d’un cran niveau finition. Mais aussi au niveau tarif, car pour faire simple, pour le taro d’une Superformance, tu te payes deux Factory Five Racing Type 65 (c’est son p’tit nom) et une Roadster (une réplique de Cobra)… Avouez que ça fait réfléchir.

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Et arrivé à ce niveau là, bah tu peux te lâcher, comme sur celle qui vous fracasse la rétine depuis le début de cet article (mais si, avouez !). La base est un treillis tubulaire qui reçoit directement les trains roulants à double triangulation devant et multibras derrière. Le bloc est en position centrale avant et le cockpit est rejeté juste devant les roues arrière. Rigidité et légèreté. Bien sûr, c’est une kit car, comprenez par là que le client choisit comment il veut équiper sa voiture. Ici, les suspensions viennent de chez Koni, le freinage est signé Wilwood et fait confiance à des étriers 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière pour mordre des disques percés et rainurés. L’ensemble est posé sur des jantes American Racing noir satiné en 18″ sont chaussées de Yokohama Advan A255.

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Le châssis est habillé d’une coque en fibre lissée, débarrassée de ses gouttières, des poignées de portes, des essuies glace et… des vitres latérales ! Un aileron arrière de type Ducktail, une lunette arrière teintée, des phares à LED, des rétros obus et pour finir une robe PPG « Sun Kissed » avec double bandes centrales, entourages de phares, panneau arrière et bouchon de réservoir noir brillant. Je n’sais pas vous, mais moi je craque littéralement !

D’autant plus que le traitement continue dans le cockpit. Les baquets sont tendus de vinyle noir matelassé avec surpiqûres rouges et ça s’étend de la sorte sur la large console centrale et les panneaux de portes. Un jeu d’harnais Cipher, une clim Vintage Air, un volant NRG monté sur snap off et, sur la console centrale, un écran LED tactile paramétrable pour afficher la vitesse, le régime moteur, un chrono… Au dessus, l’écran Alpine pour le combiné sono qui essaye de couvrir les hurlements du V8 qui habite sous le capot.

Belle transition pour vous parler du gazier, en l’occurence un Coyote associé à une boite 6 manuelle Getrag MT82? tous les deux empruntés à une Mustang de 2016. En y étant, le gazier a vu débarquer un radia alu, une admission K&N et deux collecteurs inox qui débouchent sur des lignes en side pipes.

Finalement, le bilan est simple… 460 ch et 529 Nm se chargent de remuer les 1200 kg de la bestiole. Et c’est du sans filtre avec une gueule ressortie des 60’s… surement l’une des plus belles de sa génération (je sais, j’suis pas objectif !). Ok, l’engin est plutôt radical, mais niveau pompelup, difficile de faire mieux ! En tout cas moi, je signe…

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© Indy Cobra via BaT