Dans la série « je construis ma voiture dans mon garage », je vous ai trouvé la K-1 Attack Roadster, une nouvelle bestiole bien énervée, tout droit venue de Slovaquie. Alors, amateur de la clé de 12 et du cruciforme, fan de Bob le Bricoleur, ou abonné de la chaine d’Atimotors le paradis du roi de la caisse à out’, cet article est pour toi.

Vous connaissiez K-1 Engineering ? Moi non plus ! La marque est née à la fin des 90’s de l’imagination commune d’un ingénieur – Dick Kvetnansky – et d’un designer – Juraj Mitra – qui vont avoir pour idée de développer une voiture de course reprenant le concept du Light is Right. Pendant que Juraj dessine, Dick conçoit jusqu’à ce qu’un premier proto voit le jour en 2000. Mais voilà, au fur et à mesure que le projet se dévoile, les demandes affluent pour… une version route. A tel point que le duo finit par revoir sa copie et qu’en 2002, la K-1 Attack Roadster fait son apparition lors du salon de Francfort.

La voiture est compacte et racée. Si la ligne n’a rien d’exceptionnelle, elle n’est pour autant désagréable. Et niveau fiche technique, la promesse a de quoi séduire les amateurs de frissons routiers. Châssis tubulaire, avec trains roulants et suspension empruntés à une Honda Accord, V6 Ford 3.0 l pour 223 ch et 270 Nm (celui de la Mondeo ST220), boite 6, autobloqu’ et 990 kg. Le tout, prêt à monter… car la K-1 Attack est un kit car prêt à attaquer le marché américain.

Mais voilà… la voiture est mal conçue, trop compliquée à monter et pour ne rien arranger, les explications sont catastrophiques. Une trentaine de kits vont être vendus de l’autre côté de l’Atlantique mais rapidement, la santé financière de K1 Engineering est mise à mal et en 2009, les deux associés jettent l’éponge.

L’histoire aurait pu s’arrêter là… si ce n’est qu’en 2011, Petr Benes décide de relancer la production de l’Attack. Avec la bénédiction de Dick Kvetnansky, il rachète la licence et tout l’outillage avant de créer B Racing qu’il installe à Strašice en République Tchèque.  Il recrute une nouvelle équipe qui va alors revoir, moderniser et repenser tout le concept. Si esthétiquement la voiture ne change pas, techniquement tout est repensé mais surtout, simplifié pour rendre enfin son montage accessible. En 2016, la gamme « New Generation » est prête et en 2019, la vente des kit Attack peut enfin reprendre, exclusivement en Angleterre, aux USA et en Australie pour des raisons d’homologation…

Trois modèles sont proposés, tous posés sur le même châssis. La K-1 Attack 2.0 Turbo, développée exclusivement pour le drag race et équipée d’un bloc Toyota 3SGTE shooté à 560 ch et associé à une boite 5 manuelle. Pour ceux qui préfèrent les courbes, la GTR est la version circuit. Elle reçoit un 4 cylindres Honda K20 compressé qui envoie 408 ch au roues arrière via une boite 6 séquentielle DogGear.

Enfin pour ceux qui préfèrent la balade cheveux au vent, il reste la K-1 Attack Roadster qui elle, peut accueillir soit un Honda F22 de 190 ch, l’immortel V6 3.0 l Ford passé à 240 ch ou le Toyota 3SGTE passé en Stage 3 pour 350 ch.

Une seule boite est proposée sur la version route, une manuelle 5 vitesses. Pour le reste, c’est des cases à cocher dans une liste d’options… DGL, freinage plus ou moins véner avec étriers 6 pistons pour mordre des disques percés et rainurés, suspension normale ou réglable, trains roulants en alu, aileron XXL, peinture perso, baquets carbone, harnais, combiné digital, sono, habillage alcantara… on est dans le milieu du sur mesure où quasiment tout est réalisable à partir du moment où t’alignes les $ qui vont avec. Mais une fois encore, ta voiture on te la livre en palettes sur le trottoir, si ce n’est que contrairement à beaucoup de kits, sur la K-1 Attack, tout est fourni. Le châssis tubulaire, le moteur et la boite, le faisceau, les trains roulants, les liaisons, les jantes, l’habitacle… y’a plus qu’à jouer de la caisse à out’ pour monter et assembler le tout.

© Mecum