’69 Plymouth Road Runner Pro Touring – Au delà des lignes droites !
par Thierry Houzé | 4 octobre 2023 | Street |
Si vous êtes fan des Looney vous d’vez surement vous rappeler du pauv’ Vil le Coyotte qui ne manquait jamais d’imagination pour mettre au point des plans diaboliques afin d’attraper Bip Bip. Plans qui finissaient toujours pas se retourner contre lui… En même temps, fallait être armé pour chasser un Road Runner… surtout celui qui débarque sur DLEDMV.
Si le cartoon des Looney Tunes a vu le jour en 1949, chez Plymouth on va attendre la fin des 60’s, en pleine période des muscle cars, pour lancer la Road Runner. Elle doit son nom au personnage de Bip Bip (Road Runner en V.O), une espèce d’oiseau du désert capable de voler mais aussi de courir extrêmement vite. Fruit d’un concours lancé par Chrysler, où parmi des milliers de propositions reçues, ce sera celle d’un jeune garçon qui sera retenue. Si ce n’est qu’au delà de Road Runner, Plymouth a trouvé sympathique d’associer l’image du personnage à celle de sa voiture. Pour cela, l’état major du constructeur a dû se délester de 50000 $ pour racheter les droits à la Warner (propriétaire de Looney Tunes) mais aussi d’y rajouter 10000 $ afin de faire développer un klaxon spécifique reprenant le célèbre « Bip Bip » du célèbre coureur plumé !
A sa sortie en 68, la Plymouth Road Runner se veut être une version dépouillée et accessible de la GTX. Si ce n’est que la GTX était basée à partir de la Satellite alors que la Road Runner découlait de la Belvedere. On va vite arrêter là car essayer de comprendre la gamme Plymouth des 60’s, c’est comme tenter de terminer un Rubik’s Cube avec ses fesses !
Quoiqu’il en soit, ce gros coupé porte bien son nom, surtout dans sa version la plus virile qui embarque le V8 Hemi 426 (7.0 l) fort de 425 ch qui lui permettait de shooter le 400 m en 13,5 secondes. Pour cela, Plymouth l’avait quasiment sous équipée comparé à toutes ses frangines. Pas de tapis de sol, pas de baquets mais une simple banquette à l’avant, une tableau de bord qui se contentait de l’essentiel et un châssis qui aurait fait le bonheur d’une berline familiale sans la moindre prétention sportive ! Autant dire qu’au premier virage, la Road Runner perdait rapidement de sa splendeur. Mais c’était la seule recette possible pour afficher un prix inférieur à 3000 $ ! De toute façon, pour ceux qui en voulaient plus, il restait toutes les autres variantes, qu’elles soient vendues sous la marque Plymouth ou Dodge (qui appartenait également à Chrysler), que ce soit la Super Bee ou même la Superbird. Chrysler avait trouvé une base sportive et n’avait pas hésité à la servir à toutes les sauces.
Maintenant que les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses. La Plymouth Road Runner de 69 revue et corrigée par l’équipe de Muscle Car Restorations à Chippewa Falls dans le Wisconsin. Et autant dire que chez Muscle Car Restorations, on n’fait pas de la dentelle !
Pour commencer la Road Runner a été mise à poil… ou plutôt à tôle afin d’être revue de fond en comble à commencer par le châssis renforcé et passé en roues indépendantes avec double triangulation et coilovers réglables. Le freinage est maintenant signé Bear aux quatre roues. La direction est rendue plus directe avant que l’ensemble ne soit posé sur des jantes forgées Lunati en 16″ chaussées en BF Goodrich.
Dessus, la Road Runner garde son look d’origine. La robe Tangerine metal met ses courbes en valeurs et seul le capot a pris du grade. Bomé et largement percé pour laisser passer un Blower XXL. Car il peine a camoufler un gazier qui n’a qu’une seule envie, faire de la fondue de pneus ! Ce V8 Big Block 440 a été stroké à 542 ci par les chtarbés de chez Indy Cylinder Head, Inc. 8.9 l… ça cause ! D’autant plus qu’au passage, il a reçu des culasses Indy 440SR 906 et est gavé par deux carbus quadruple corps Holley 750 CFM alimenté par un blower. De quoi envoyer 711 ch et 1000 Nm aux roues arrière en passage par une boite pont manu Keisler 5 rapports associée à un DGL ARB Dana 60.
Dans l’habitacle rien ne vient perturber la concentration du pilote. La banquette est toujours là. Pour seules modifs ont retrouve une clim Vintage Air, un volant Grant en bois, un levier de vitesse en mode crosse et une ribambelle de manos pour veiller à la bonne santé du gazier.
Cette Road Runner n’a jamais aussi bien porté son nom. Elle enchaine les prix aussi bien que les chronos au 400 m. Avec elle, il aurait fallu inventer un super coyote pour tenter d’attraper ce super Bip Bip !
La seule bagnole qui te coute plus cher en slip qu’en essence !
Et dans les virages avec la « modernisation », ca donne quoi? En puissance d’orig’ ca l’aurai fait mais avec la « croissance » moteur, je pense que l’on repart au point zéro!!!