Le marché auto brésilien est le plus important d’Amérique du sud. Si ce n’est que pour échapper à de lourdes taxes, il faut absolument que les voitures commercialisées y soient produites. Du coup, les constructeurs vont y ouvrir des usines, y produire des modèles spécifiques et même parfois leur donner le nom du pays qui les accueille… c’était le cas de la VW Brasilia qui, comme son nom l’indique, adorait danser la samba !
Samba ?!
Ouais bon la Samba, c’était surtout pour le clin d’oeil brésilien. Oui parce qu’avec son Flat 4 1.6 l aircooled de 54 ch, y’avait pas de quoi s’aligner au départ d’une journée de la Slide ! Non, à la base, la VW Brasilia elle était censée remplacer la Fusca (la Cox) sur le marché brésilien.
Une Cox mais pas que…
VW va y mettre le paquet. Si la plateforme est reprise de sa soeur ainée, la caisse est un chouille plus courte. Par contre, l’habitacle a été étudié pour proposer un max de place. En gros, la Brasilia c’est une Cox avec une nouvelle carrosserie en 3 ou 5 portes, plus de place et un hayon.
Originale et différente
Mais comme beaucoup, la mayo ne va pas prendre. Enfin tout est relatif… en 9 ans, la Brasilia va s’écouler à plus d’1 million d’exemplaires… c’est bien. Mais comparé aux 7,8 millions de Cox produites sur la même période, c’est la vieille qui finira par avoir la tôle de la p’tite jeune qui s’effacera en 83 au profit de la VW Gol. Il n’empêche que la Brasilia allait offrir une base sympa et originale pour tous ceux qui en avaient un peu marre de croiser des Cox droppées à tous les coins de rues.
Porsche do Brasil
En tout cas, celle que je vous ai trouvée, elle a été remise à neuf sur le sol qui l’a vue naitre. Et rassurez vous, rien d’ostentatoire, que du sobre et du bon gout… et une inspiration venue de Zuffenhausen. En même temps, les origines de Porsche sont liées à celles de la Cox… et inversement !
Sobre dehors
Si la caisse se retrouve toute de blanc vêtue, il faut scruter les détails pour trouver les modifs. Poignées de portes et logo Porsche, blason sur mesure Volks Porsche sur les ailes, lèvre inférieure, feux Arteb, clignos Polimatic et antibrouillards Cibie Sierra 2. Ca fait largement le job… d’autant plus que les ailes sont maintenant remplies de jantes Fuchs en 16″ chaussées en 185/55 devant et 205/55 derrière. Des combinés filetés se chargent de rabaisser le centre de gravité. Pour le freinage, l’avant a troqué ses tambours d’origine contre des disques et étriers.
Flat débridé
Derrière la banquette, le Flat 4 1.6 l a vu débarquer de nouvelle culasses avec arbres à cames plus pointus. Les carbus Solex sont surplombés de filtres en mousse et l’échappement est maintenant composé de collecteurs traités à la céramique, d’une ligne inox et d’un silencieux RF. La boite 4 manuelle est celle d’origine et elle fait largement l’affaire puisque le gazier, bien que débridé, n’est pas pour autant passé en mode warrior.
Coude à la portière
Non, c’te Brasilia elle est là pour cruiser avec style, pépouze, calé dans les sièges tendus de cuir noir (ils sont d’origine Peugeot). Les panneaux de portes et le tableau de bord sont eux aussi habillés en cuir. Le volant, les compteurs et les ceintures de sécurité ont été empruntés à une Porsche. Un pommeau EMPI, une sono bien camouflée et un toit ouvrant et la boucle est bouclée.
Daily décalé !
Bon vous aurez compris qu’il n’est pas vraiment question d’aller chasser un time attack au volant de cette Brasilia. Elle se la joue daily décalé avec c’qu’il faut sous le pied droit pour ne pas se trainer et faire la chicane mobile dans la circulation moderne. Comme on le dit souvent sur DLEDMV, y’a ceux qui arrivent en premier et ceux qui arrivent avec le sourire… en mode cool !
© hangarcountry via BaT