’87 Buick Grand National – V6 Turbo de 650 ch pour le muscle car des 80’s !
par Thierry Houzé | 26 mars 2024 | Street |
A la fin des 70’s, Buick allait tenter de montrer qu’il n’y avait pas que les V8 dans la vie. En pleine prise de conscience escrolo, les Big Three n’avaient pas trop le choix. Fallait arrêter de tuer des ours ! Avec sa Grand National, General Motors allait montrer qu’un V6 dopé par un turbo pouvait éventuellement faire l’affaire… 50 ans plus tard, elle est devenue une base de premier choix !
Muscle car new generation !
En fait, la Buick Grand National a réinventé le concept du muscle car. L’histoire est simple, au début des 70’s, la crise pétrolière vient faire grimper le prix des carburants… de quoi freiner les ardeurs des fans de big blocks. Ajoutez à cela les assureurs qui viennent rajouter une couche. Les muscle cars sont puissants et affichent un couple délirant capable de tordre un arbre de transmission. Si ce n’est que les châssis découlent souvent de modèles populaires sur lesquels ont s’est contenté de greffer des amortos un chouill’ plus raides et parfois des freins à disques… de quoi vendre plus cher une caisse développée et assemblée à pas cher ! C’est l’âge d’or des Big Three, les dollars coulent à flots pendant que les jeunes novices se plantent au volant des muscle cars qui ont tendance à devenir capricieuses au premier virage venu. Les primes d’assurances explosent et finissent elles aussi, par mener la vie dure aux gros V8.
Escrolos !
Mais ce n’est pas fini… une pseudo prise de conscience écolo débarque dans certains états américains. Et comme souvent, plutôt que de se pencher sur le cœur du problème, on va à la facilité et on fait chier là où c’est le plus facile, c’est à dire les automobilistes. On impose des normes alacon histoire de castrer les V8 sur l’autel des rejets de CO2. Faut croire que les mecs avaient été visionnaires puisque 50 ans plus tard, le problème est toujours là et on nous casse toujours les noix avec les mêmes solutions… ouais les gars ils n’ont toujours pas compris que finalement les bagnoles n’étaient qu’une partie de la partie émergée de l’iceberg !
La fin des V8
‘Fin bref ! Vous comprendrez que plus on avançait dans les années 70 et plus les muscle cars et leurs gros V8 n’étaient plus vraiment à la fête. On les bridait dans tous les sens pour finir par en faire des tromblons au rendement agricole, devenus presque incapables de faire un burn… vous imaginez ?!
V6 Turbo
C’est donc là que la Buick National va venir révolutionner le concept. Exit le V8 et place au V6 Turbo. Ca faisait râler mais en tout cas, ça aller faire le job. Née Buick Regal Grand National en 82, elle allait évoluer et devenir un modèle à part entière à partir de 84. Trois ans plus tard, avec le partenariat de McLaren, 547 Grand National vont devenir GNX – Grand National Experimental – et s’offrir le titre de voiture la plus puissante de l’année commercialisée aux USA. Mais ceci est une autre histoire…
Mythique
Quoiqu’il en soit la Buick Grand National est passée de mal aimée à pépite. Elle a fini par trouver ses fans attirés par sa différence technique, par son look et finalement sa sportivité. Dans sa dernière évolution, le V6 de 3.8 l dopé au turbo envoyait 250 ch et 481 Nm aux roues arrière. Malgré ses 1600 kg, le gros coupé mangeait le 0 à 100 en 6,6 avant de passer le 400 m en 14,6. Les muscle cars n’avaient qu’à bien se tenir !
GNX Style
La base idéale pour la cloner en GNX en y apportant un p’tite cure de pompelup ! Comme celle qui taquine la rétine toute de noir vêtue, elle embarque les prises d’air sur les ailes avant, signe distinctif de la frangine signée McLaren. Elle se retrouve chaussée en Simmons FR17 de 9 et 11 x 17″ enrobées par des Toyo R888R de 255/40 et 315/40. Le freinage est signé Baer alors que les quatre trains roulants sont maintenant signés Ridetech TQ avec bras renforcés, coilovers réglables et barres stab’ plus grosses. La direction Tru Turn gagne en précision. Enfin le châssis reçoit un kit de renforcement…
650 ch et 1200 Nm !
Avec tout ça vous pensez bien que le gazier a pris cher…! Vous êtes prêts ? Vilebrequin Aigle 4340, culasses Champion Racing GN1 préparées avec culbuteurs T&D, soupapes et ressorts PAC Racing, turbo Precision PT6766 DBB CEA, dump valve Racetronix, papillon de 70mm, pompe à essence et injection gros débit Holley, ligne complète inox RJC, intercooler Megacooler, allumage Bob Bailey TR6, boitier FAST XFI avec carto éthanol, radia alu GN1 Performance avec double ventilo, RAPIDE XFI eDash entièrement paramétrable et boost contrôler Boost Leash… pour ceux qui n’ont rien compris, le monsieur il a dit que ça sort 650 ch et 1206 Nm de couple !
Pour passer au sol
Pour encaisser, la boitoto 200-4R a été entièrement revue par Turbo Buick Performance. Tout a été renforcé, embrayage, volant moteur, tringlerie, carter, avec un radia d’huile, un arbre Carolina Driveline, et un pont arrière raccourci avec différentiel Moser…!
Sobre dedans…
Autant vous dire que cette Buick Grand National est devenu une arme de destruction massive, tout en gardant sa gueule d’origine (déjà impressionnante) mais aussi son habitacle tendu de velours gris. Tout a été laissé d’origine, si ce n’est la console centrale qui accueille le eDash, un mano sur le montant conducteur, un volant 3 branches et des compteurs VDO adaptés au nouveau pedigree du gazier. Au cas où, une sono Pioneer tente de couvrir les hurlements du V6 et le souffle de la turbine…!
Street drag
Sous ses airs de muscle car des temps modernes, cette Buick Grand National cache des entrailles de street drag’… un vrai missile sol-sol capable de bouffer 99% des capots qui se présenteront à ses côté. Tout ça pour un look qui finalement n’a pas pris une ride. Car si la Buick Grand National est surement l’une des ricaines des 80’s les plus attirantes, celle là elle est juste irrésistible !
© EPZ via BaT
« Immergée de l’iceberg », émergée plutôt, sinon cela veut dire que les autos SONT le principales problème ET donne raison aux ESCROLOS!!!