C’est vrai que certaines voitures qui viennent poser leurs roues sur DLEDMV sont tellement classes que du coup, on se limite avec un titre qui ne cherche pas à en faire des masses… (Comprenne qui pourra !). En tout cas, cette Cox Cab de 1966, habillée en rouge et noir, elle est nickelle.
Si la Cox est commercialisée à partir de 1948 (alors qu’elle était prête en 1938) c’est en 49 qu’elle va perdre son toit. L’histoire, on la connait, sur les presque 22 millions de voitures produites, plus de 330.000 sont passées par chez Karmann, pour en ressortir avec une capote en toile.
Dès sa commercialisation, Heinz Nordhoff, le directeur de VW, souhaitait proposer une version cabriolet. Du coup, il allait demander à Karmann d’étudier une version 4 places mais aussi à Hebmüller d’imaginer une version roadster deux places (Une autre histoire, bientôt sur DLEDMV). Pour convaincre les pontes de chez VW, Wilhelm Karmann allait alors récupérer une « berline » afin de la transformer en lui découpant le toit. Une fois prête, il allait directement la montrer à Wolfsburg pour en revenir avec le contrat de mise en production.
C’est l’une d’elles qui s’affiche devant vous. Un modèle de 66 qui, il faut bien le reconnaitre, n’a plus grand chose à voir avec c’qu’elle était le jour de sa sortie d’usine ! La voiture a traversé l’Atlantique, y a passé de paisibles jours puis en 2014, c’est parti en coui*** ! Enfin… façon d’parler.
La voiture a croisé la route de Tim Allred en Indiana, un carrossier qui, accessoirement, maitrise aussi bien l’art de la tôlerie que celui du custom. Il n’en fallait pas plus pour que l’allemande se retrouve à oualpé et reçoive une bonne cure de pompelup… et le Tim, il a pas fait les choses à moitié.
Tout a été refait, dans les moindres détails et avec l’esprit custom… Le châssis est passé sur boudins avec un kit Air Ride Technologies et à l’arrière, on retrouve maintenant une suspension indépendante qui maintient un ensemble boite pont Pro Street. Les bras, barres et tirants viennent d’une Porsche 944, tout comme la direction à crémaillère. Le freinage a été revu avec étriers et disques sans chercher à les cacher derrière des jantes chromées Budnik Gasser en 16′ devant et 17′ derrière, chaussées en Yokohama.
Posé à l’arrière, le Flat 4 a lui aussi pris du muscle. Pistons Mahle, arbres à cames Engle, carbus Weber de 40, échappement Sidewider… le gazier refroidi par air affiche désormais 2180 cm3 pour un peu plus de 160 ch. Y’a pas de quoi s’taper l’cul par terre, mais comparé à ce que les boudins d’une Cox doivent maitriser d’origine, on s’dit qu’ils doivent avoir plus de boulot maintenant (Ah ben non, ils sont en 17… y’en a qui suivent !).
En bon carrossier, Tim s’est ensuite chargé de la caisse. C’est sobre et ça va direct à l’objectif. Phares HID Union Pacific, feux arrière à LED, ailes légèrement et discrètement élargies, capot moteur aéré, rétros spécifiques, chrome limité aux barrettes latérales et à celle du capot. La robe noire brillante est superbe et profonde.
Comme on est sur un cab’ impossible de bâcler l’habitacle. En matant les photos, vous aurez déjà deviné que là encore y’a du level… à partir du moment où on aime le rouge. Après, le rouge et le noir, ça a toujours plutôt bien marché… Stendhal, Jeanne Mass, Paul Walker ou Julia Channel ! Des références…
Quoiqu’il en soit, dans la Cox, il est tendu de cuir rouge, de moquette rouge, d’un tableau de bord rouge, de panneaux de portes rouge, de pares-soleil rouge et même d’un volant rouge ! Quelques touches de chrome ou d’alu poli viennent casser cette ambiance rouge… Clim et sono sont aussi discrets d’efficaces et les compteurs ont été mis à jour avec notamment une aiguille… rouge elle aussi !
Il faudrait être difficile pour ne pas succomber aux charmes de c’te Cox. Elle n’a rien d’ostentatoire, ne cherche pas à en imposer, elle est juste hyper clean avec c’qu’il faut sous le capot pour ne pas se trainer. Seule condition, faut juste aimer le rouge et le noir…