Même aujourd’hui, quand tu croises une Corvette C2, une Stingray, c’est comme si Tyson vous refilait un uppercut. Putain c’te ligne ! Même si tu t’es préparé, ben ça fait mal. Aux states, ils en ont fait une légende (surtout le millésime 63) mais aussi une base de choix pour la shooter au pompelup !
La Chevrolet Corvette a été lancée le 30 juin 1953 et à l’époque c’était un révolution. Déjà, c’est la première voiture de production directement inspirée d’un concept car. Ensuite, elle reçoit un carrosserie entièrement en fibre, une autre première mondiale. Enfin, presque 70 ans plus tard, la Corvette reste toujours aussi attirante, représentant la référence des sportives américaines.
10 ans après son lancement, après plusieurs évolutions et plus de 69000 voitures vendues, la Corvette fait peau neuve, devient C2, et adopte une gueule directement inspirée du prototype Sting Ray étudié pour la course par Bill Mitchell en 1959. Le roadster est maintenant accompagné d’un coupé. Les hanches sont prononcées, le capot est bombé, les phares sont rotatifs mais surtout une arête centrale qui part du sommet du pare brise, traverse le toit, sépare la lunette arrière en deux avant de se terminer en pointe à l’embase de la proue. Bill Mitchell a reconnu s’être inspiré de la Bugatti 57SC Atlantique. Spécificité que Chevrolet sera obligé d’abandonner pour de sombres raisons de sécurité dès le millésime 64. La C2 sera aussi la première Corvette à passer aux choses sérieuses en adoptant sous son capot, les premiers V8 big block 396 et 427 ci, capables de dépasser les 400 ch.
En 68, la C3 fait son apparition, elle aussi va trouver son ADN stylistique dans celui d’une concept car, le Mako Shark dessiné par Larry Shinoda. Mais ceci est une autre histoire…
Retour en 64. Avec la Corvette grise qui affiche sa musculature devant vos rétines qui logiquement, doivent saigner depuis le début de cet article. Et encore, la ligne est d’origine… rien n’a été touché, si ce n’est une nouvelle robe grise avec une bande noire qui se charge du capot.
Au niveau châssis, c’est du Art Morrison… difficile de faire mieux. Les combinés filetés sont des Strange Engineering et la direction est à crémaillère assistée. Aux 4 coins, on retrouve des jantes Spyder de Corvette C6. A l’avant elles s’affichent en 18″ et en 19″ à l’arrière. Elles sont chaussées en Goodyear Eagle F1 GS-2 de 245/40 et 285/35. Le freinage et le circuit est signé Wilwood.
Il faut bien ça pour encaisser les salves du V8 LS3 qui habite désormais sous le capot, celui qu’on retrouvait sous celui des Corvette C6. Un 6.2l de 440 ch qui, pour l’occasion, a été réglé chez new Era Performance et équipé d’une nouvelle admission dynamique, d’un radiateur alu Wizard avec ventilateur électrique ainsi que deux collecteurs et d’une ligne complète le tout en inox. De quoi faire envoyer plus de 450 bourrins aux roues arrière en passant par un boite 5 manuelle Tremec aidée d’un différentiel Dana 44.
Entre le plumage et le ramage, vous prenez place dans un habitacle qui jongle entre le vintage et le moderne. Le tableau de bord garde son look de 64, mis à part que maintenant, la console centrale est couleur caisse et les deux postes devant le pilote et le passager sont en carbone. De nouveaux manos, un volant Boyd Coddington, une clim Vintage Air et une sono à décrasser les tympans signée Pioneer avec ampli séparé, HP cachés un peu partout et un caisson de bass entre les sièges.
Y’a pas trop à s’poser de questions, mais entre la gueule, les 450 ch hors taxes maitrisés par le Art Morrison et le traitement de l’intérieur, c’est quand même difficile de ne pas craquer devant une C2 Stingray. Enfin, prévoyez quand même un tarif à 6 chiffres…
© sunilram via BaT