La Chevrolet Camaro, c’est la réponse du cowboy à la pony car ! Et encore… au début, chez Chevy on y croyait même pas. En 64, on lorgnait les voisins de chez Ford et leur Mustang en se foutant de leur gueule. Puis finalement, quand les chiffres sont tombés et qu’il a fallu dégainer, c’est à coup de Camaro que la GM va contre-attaquer. Une bonne idée…
Quand Ford dévoile sa Mustang en avril 64, chez GM on est mort de rire ! Y’a pas photo, une voiture de sport américaine, c’est gros, ça a du chrome dans tous les coins et sous le capot, tu dois retrouver un V8 de la taille d’une cathédrale. Donc celle qu’on appelle pony car, avec son gabarit compact et son 6 cylindres (V8 en option), ça ne pourra forcément pas marcher.
Seulement voilà, après 22000 commandes le premier jour et 100000 Mustang vendues en seulement 4 mois, chez GM on se sent un peu crétin et on se dit que finalement, y’a que les cons qui ne changent pas d’avis ! Du coup, y’a subitement le feu à la maison et on demande à Chevrolet de préparer la riposte, et l’plus vite possible ! Le projet XP836 « Panther » est lancé. Bon le temps que les ingénieurs développent un nouveau châssis (le F Body, basé sur celui de la Nova), qu’ils l’habillent de tôle et c’est en septembre 66 que la Camaro débarque dans les show room Chevrolet avec la ferme intention d’aller chauffer Ford aussi bien dans les chiffres de ventes que sur les lignes droites.
La Chevrolet Camaro reprend les codes de la Ford. Compactes (‘fin, comme on l’entend aux USA à la fin des 60’s !), ses lignes sont plus sobres et plus en rondeurs, comparées à celles de sa meilleure ennemie. Pourtant, elle sait se montrer sportive. Puis la Camaro SS ose le big block de 396 ci (6.5 l) alors que la Mustang gardait son 289 ci. C’était qu’une fois revu par les sorciers de chez Shelby qu’elle devenait 350 GT et réellement sportive. Il faudra donc attendre 67 pour que Ford muscle sa Mustang et y flanque le big block de 390 ci (6.4 l) pour peu à peu la transformer en Muscle car.
Il n’empêche que si la Camaro ne connaitra pas le même succès que sa rivale, cela ne l’empêchera pas de devenir un incontournable… et une base de choix pour un restomod. Comme ce modèle de 67, restauré en 2017. Bien sûr, aux States qui dit restauration dit modification. Mais là bas, ça fait partie du deal. Et la Camaro ne va pas y échapper… d’autant plus que les gars qui y ont mis les mains, on voit qu’ils maitrisent le sujet et qu’ils aiment la base sur laquelle ils ont bossée. Modif oui, mais modif cohérente en respectant le feeling d’origine de la Chevrolet.
Esthétiquement, c’est robe noire avec la bande blanche au niveau de l’avant. Lèvre inférieure à l’avant, becquet ducktail sur le coffre, logo SS pour rappeler l’origine, la seule chose qui change, c’est le diamètre des jantes Rallye qui est passé en 18″ avec enjo’ cache écrous où si tu l’sais pas, tu le devines pas ! Elles sont chaussées en Goodyear Eagle de 225/40 et 255/40. Tout le reste ne se voit pas. Derrière les roues, le freinage est signé Wilwood, les trains roulants ont été « virilisés » et sont maintenus par des suspensions réglables qui viennent du catalogue de chez QA1.
Sous le capot, le V8 de 350 ci a été stroké en 383 ci (6,3 l). En y étant, il reçoit des arbres à cames Cran Cams, un carbu de 650 cpm, un filtre à air et une pipe d’admission de chez Edelbrock. Les culasses ont été renforcées, fermées par un capot en alu, le carter d’huile a gagné en volume, l’allumage est électronique, le refroidissement a été optimisé et la ligne d’échappement est full inox avec un silencieux Flowmaster. L’objectif n’était pas de battre des records, mais surtout de faire prendre des tours au V8 pour lui donner plus de hargne à se jeter vers la zone rouge. Sans avoir été passé au banc, la puissance est estimée entre les 400 et 450 ch (et je pense que le gars est resté modeste !). Les watts déboulent sur les roues arrière via une boite 4 manuelle Muncie M21 avec embrayage renforcé McLeod Super StreetPro et le rapport de pont a été raccourci.
Même en jetant un oeil dans l’habitacle, on voit que quelques bricoles ont changé, mais là encore, le maitre mot c’est soft. Vinyle noir, quelques touches de blanc, volant RS, compteurs mis à jour en fonction du nouveau level de la voiture, et quelques manos Summit Racing ont emménagé au pied de la console centrale et d’autres au fond de la boite à gant. Par contre, la sono est digne d’un concert d’AC/DC ! Mais là encore, tout est parfaitement camouflé au fond du coffre et piloté par un autoradio moderne au look vintage.
Au final, cette Chevrolet Camaro est réellement bandante. On en a publié des bien plus bestiales, plus modifiées, plus shootées, plus méchantes, plus violentes, mais celle là, elle signe un restomod hyper soft, qui respecte autant que faire se peut l’origine de la bête, tout en améliorant réellement ce qui a besoin de l’être. Même l’esprit « ligne droite » à été conservé… sans pour autant oublier d’améliorer le comportement. Une véritable réussite qui peut séduire n’importe quel ayatollah… même un fanatique de la Mustang !
© 67.rsss.camaro via BaT
Jantes trop grosses pour moi, le reste est top!!!
Les amoureux de Camaro ne crachent pas tous sur la Mustang et réciproquement. On en connait même qui passe de l’une a l’autre en fonctions des humeurs, périodes et envies. Voir on les deux dans le cheptel!!!
Je suis un amoureux de Camaro. J’ai une RS 67 cabriolet en parfait état, modernisée sans cela se voit.
J’aime bien les jantes qui doivent apporter un plus au comportement.
Félicitation pour votre publication