Doc Brown disait : « quitte à voyager à travers le temps au volant d’une voiture, autant en choisir une qui ait d’la gueule ! ».  Bon, c’était en 85. Aujourd’hui, ce serait plutôt « quitte à s’trainer la b*te à 80 à l’heure sur les routes, autant le faire dans une caisse cool »… Et quoi de mieux qu’une VW Type 3 ? Oui, y’a pas plus cool qu’un aircooled.

C’est sûr que quand on parle aircooled, on pense d’abord à la Cox ou aux Porsche 911 et 356, puis éventuellement au coupé Karmann ou pour ceux qui veulent sorti des allemandes, la 2CV ou la Fiat 500. Pourtant, il y a une qui mérite aussi le détour… déjà parce qu’elle est rare, puis parce qu’elle aussi offre un potentiel sympathique. La VW Type 3, c’est celle qui devait pousser la Cox à la retraite.

Après une présentation à Francfort en septembre 61, les ventes de la Type 3 peinent à atteindre les objectifs… et même celles de la Cox qui finalement se vend mieux qu’elle. Du coup, l’état major va revoir sa stratégie et faisant de la Type 3 une gamme complémentaire et en laissant la Cox au catalogue. Décision plutôt logique puisqu’à la base, la Type 3 se voulait d’être plus habitable et confortable que la Cox.

Le châssis est conçu comme celui de sa soeur ainée. Une poutre centrale avec deux demi-planchers et le moteur est toujours positionné sur le porte à faux arrière. Le train avant est le même alors qu’à l’arrière, on retrouve une suspension indépendante avec une barre de torsion pour plus de confort et d’efficacité. Derrière, le gazier est bien sûr l’éternel Flat 4 aircooled, en version 1.5 l et gavé par un duo de carbu Solex pour envoyer 45 ch aux roues arrière via une boite 4 manuelle synchronisée (Il passera à 54 ch en 63 et sera accompagné du 1.6 l à partir de 65). Grosse différence, les ingénieurs ont déplacé le ventilo afin de dégager de la place pour un coffre.

Une tendance familiale et plus premium, qui va finir par faire de la VW Type 3 une sorte de Cox haut de gamme où chacune va trouver sa place dans le catalogue de la marque. D’autant plus que Type 3 va être développée en plusieurs variantes. Le coupé trois volumes Notchback, le break Squareback (ou Variant) et le Fastback, coupé deux volumes. On peut même rajouter le Karmann puisque malgré un look différent, sa base est celle de la Type 3.

Il n’empêche qu’avec sa gamme complète et son positionnement, la Type 3, toutes versions confondues, va séduire 2,6 millions de clients. Alors que la production de la Cox continuera jusqu’en 78 en Europe (et même jusqu’en 2019 pour l’usine de Puebla au Mexique), celle de la Type 3 s’arrêtera en 73 afin de laisser la place à une nouvelle génération de berline… la Passat. Mais ceci est une autre histoire.

En tout cas, moins connue et moins recherchée que la Cox, la Type 3 offre une base tout aussi séduisante pour une cure de pompelup dans les règles. Collez y quatre jantes, posez la par terre, libérez son Flat 4, elle s’y prête volontiers. Pareil dans l’habitacle, une cure de cuir ou de tissu la rendra aussi cool qu’accueillante et pratique. Sachant qu’elle est aussi simple que fiable, ne vous restera plus qu’à y coller du bon son, et de passer en mode cruising, le coude à la portière. Elle vous mènera jusqu’au bout de la route… même si là où vous allez, il n’y a pas besoin de route !

© Mecum & BaT

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