’58 Chevy Apache 3100 Custom – Aujourd’hui, c’est les indiens qui gagnent !
par Thierry Houzé | 22 juin 2022 | Street |
Aux States, la Chevy Apache est une institution… Là bas, il y a les burger, le Jack Daniel’s et les pick up. A notre échelle, pendant que les européens se ruaient sur les citadines, les cowboys de l’Amérique profonde roulaient en pick up. L’engin à tout faire… aussi indestructible qu’un tank. De l’essence (même frelaté !), de l’huile et le truc faisait 3 fois le tour de la planète…
Les pick up aux States c’est donc un incontournable. Notamment après la 2nde guerre mondiale quand Chevy va lancer sa série des Avance Design. En gros, la marque de Détroit veut rompre avec le style utilitaire pour offrir à ses pick up un style plus proche d’une voiture classique, sans oublier les muscles, les ailes galbées et les chromes qui vont bien. Une révolution qui allait permettre de développer les ventes avant que la gamme ne s’affirme à partir de 55 avec l’arrivée des Task Force Series (rien qu’avec le nom tu vois que les gars ils voulaient passer à autre chose).
La famille Task Force va être divisée en trois catégories… et là encore, le service marketing va se lâcher. L’Apache pour le léger, le Spartan pour le poids lourd et le Viking entre les deux. Ah y’a pas à tortiller ça annonce la couleur, et c’est toujours plus classe que de rouler en Nissan Vanette !
Faut savoir qu’aux States, si les Ford Raptor et Dodge Ram ont pris la relève, faut savoir qu’avec le temps, les pick up classiques ont trouvé une 2nde vie. Oubliez le côté utilitaire, place au custom. Un châssis renforcé, un gros V8 énervé et moderne, des roues, un habitacle premium et une peinture qui claque, ont fait d’eux des bases de choix pour rouler cool et différent. D’autant plus que l’offre est plus que large, variée… si ce n’est que souvent, il ne faut pas avoir peur de se lancer dans un chantier coriace.
En tout cas, ça n’a pas découragé le proprio de ce Chevy Apache de 58. Quand il le récupère en 2015, l’engin est bien rincé… pour ne pas dire ruiné ! Il va rapidement se retrouver à tôle… le châssis d’un côté, la caisse de l’autre. Quant au V8, il part à la benne. C’est parti pour trois ans de projet…
La caisse va être décapée et refaite à neuf avant de recevoir une robe Kolor Cinder Red Metallic, des phares blancs et des chromes étincelants. Dans la benne, c’est lames de bois vernies, barrettes chromées et trappe pour accéder au bouchon de réservoir. Le traitement est simple, juste le look d’origine… mais qui claque sa race. Et c’est la même dedans. Cuir rouge, moquette pourpre, tôle apparente reprenant la teinte carrosserie, quelques touches d’alu poli ou satiné, tout pour ne pas remarquer la sono digne d’un concert du Wu Tang, avec écran tactile, caisson de bass, caméra de recul…!
Dessous, le châssis a été refait et renforcé. Il est maintenant posé sur des American Racing en 18″ et 20″, enrobées de gommes BFGoodrich Sport Comp-2 de 235/45 et 245/45. Le freinage est confié à quatre disques (percés et rainurés à l’avant) mordus par des étriers à assistance électrique. La direction est elle aussi assistée pour guider un train avant piqué à une Mustang et équipé de combinés filetés pour rouler plus bas. A l’arrière, le pont a conservé ses lames de ressorts, même si elles sont plus rigides et équipées d’amortos courts.
De quoi encaisser (du moins essayer !) la charge du V8 Chevy performance 454 ci (7,4 l) légèrement libéré, associé à une boitoto 3 vitesses, un pont court Ford et un différentiel Positraction. Le gazier taquine les 440 ch et 678 Nm. Du bon gros velu américain, spécialisé dans le 400 m plus que dans le time attack… mais vu sa gueule, on ne lui en voudra pas !
© JohhnstonMotorsports via BaT
Très beau projet!!!
Avec les moyens et la législation qui va bien on peut faire de belle chose!!!