Certaines caisses ont parfois plusieurs vies. Pensez bien que si je commence comme ça, c’est que c’est le cas de la Golf 2 qui arrive. Que ce soit les swaps, les modifs ou les styles, entre 2001 et aujourd’hui, cette Golf en a vu de toutes les couleurs pour finir avec un VR6 sous le capot et un traitement qui frôle la perfection…
Une Golf 2 normale…
Savez quoi, quand c’te Golf est sortie des usines VW en 91, elle avait tout d’une Golf des plus banales. Pas de logo GTi, juste un 1.8 l alacon. Le déplaçoir idéal comme il en pullulait à l’époque à tous les coins de rues, encore plus facile à croiser que de trouver du carburant à Paris ! Quoiqu’il en soit, en 91, la Golf 2 commençait à afficher quelques rides et s’apprêtait à quitter le gamme afin de laisser sa place à la Golf 3.
1ère étape
10 ans après sa naissance, l’allemande allait recevoir sa première cure de testo. Oubliez le roturier bloc atmo. A sa place, l’équipe de S&L Imports y greffait un plus méchant 1.8 l 20v Turbo de 150 ch, celui là même qui faisait le bonheur des Audi A3, A4 ou encore de la Golf 4 GTi. En y étant le gazier recevait une p’tite cure de testo et la compacte s’habillait en orange. De quoi lui offrir en 2004 son entrée dans le célèbre mag Performance VW.
Passage au VR6
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En 2011, elle change de main et son nouveau proprio revoit la caisse à sa sauce. Exit le turbo et retour à l’atmo. Si ce n’est que maintenant, c’est un VR6 qui vient prendre place entre les ailes avant, un 2.8 l 12 soupapes de 174 ch. L’année suivante, la robe orange est abandonnée et la Golf se retrouve toute de blanc vêtue. Si ce n’est que la config’ qui vous titille la rétine, c’est en 2017 qu’elle débarque. La caisse est entièrement refaite et si le moteur et la teinte ne changeront presque pas, tout le reste est revu du sol au plafond.
Phase III
La caisse est mise à tôle, repeinte en blanc et vidée afin de passer en mode racing. Dehors, tout a été lissé, plus de poignées, plus de rétros, plus d’essuie-glaces, plus de logos et plus de capot. Une lèvre inférieure Voomeran, des feux Hella bicolores, une calandre Bonrath, et des plaque en carbone pour remplacer les rétros. Le toit a été enlevé pour être remplacé par du carbone. Les ailes sont remplies de Rotiform en 7,5 x 17 chaussées de gomme Achilles ATR-K Economist en 195/40. Les trains roulants sont passés en multibras réalisés sur mesure et maintenus par des coilovers réglables H&R Ultra Low. Le freinage a été emprunté à une Golf 3.
Classe et racing !
Dedans, on retrouve un arceau SwoopsBUILT, des baquets Recaro, un jeu d’harnais Schroth, un pédalier Wilwood, un levier de vitesse CAE avec embase 02J, un volant Momo et un frein à main hydraulique avec poignée alu CompBrake. Le tableau de bord a troqué sa console centrale contre une Digifiz 8000. Enfin un vinyle marron vient couvrir tout c’qu’il peut. Et pour c’qu’il ne peut pas, c’est du carbone qui s’en charge. Pas de clim, pas de sono, pas de ventilation. Ca s’la joue racing sans pour autant oublier les bonnes manières… sans en faire trop non plus. Faut pas déconner !
Pompe à feu
En même temps l’essentiel est entre les ailes avant. Au sein d’un shaved bay d’anthologie, le VR6 a été conservé mais il en a profité pour prendre du grade en accueillant des arbres à cames Schrick 268, une admission via des ITB DG Motorsport et une gestion paramétrable MS3Pro dont le boitier a été installé dans la boite à gant. Le collecteur et la ligne ful inox ont été faits sur mesure. 230 ch filent maintenant aux roues avant via une boite 5 manuelle associée à un DGL. Autant vous dire que le gazier adore aller chercher la zone rouge en hurlant sa race et en se gavant d’éthanol… Le genre d’engin qui te fait comprendre l’utilité d’installer Mon Essence sur ton smartphone !
VR6 + ITB + Ligne inox…
C’te Golf 2 est aussi discrète que c’qu’elle doit être méchante. En fait, elle montre surtout l’évolution des tendances. Du bien voyant au début des années 2000 pour plus de sobriété et de subtilité aujourd’hui, sans pour autant devenir une guimauve, au contraire. Ce VR6 gavé en ITB doit envoyer autant que c’qu’il doit décrasser les tympans ! La réponse est juste en dessous…