A Blackpool, quand on s’appelle TVR et qu’on décide de montrer de quoi on est capable, ça donne un des engins les plus hallucinants qui ait posé les roues sur le bitume. Un monstre féroce, bestial, à peine civilisé, au physique impressionnant et au nom sans équivoque… la TVR Speed 12 !
Une TVR, à la base, c’était déjà un engin viril. Oui, je parle au passé car la marque a disparu en 2012 avant d’annoncer son retour un an plus tard… mais depuis, on se croirait dans l’attente d’un nouveau Gran Turismo ! Les mois, les années défilent, et toujours rien à l’horizon…
Il n’empêche qu’avant cette mésaventure, une TVR c’était un moteur à la puissance débordante, tout juste maitrisée, pour un châssis qui peinait à la contenir. On peut continuer en parlant d’un dessin souvent bestial et d’un rapport poids / puissance aussi faible que le Q.I d’un candidat de télé réalité ! Ce n’est pas fini puisque niveau aide, vous ne pouviez compter que sur vos réflexes et capteurs sensoriels, et Dieu sait qu’ils étaient mis à rude épreuve !
Malgré le fait qu’il ne s’agisse que d’un « artisan », TVR a su se faire un nom de par ses modèles purs et sans artifices. Griffith, Tuscan, Vixen, Cerbera, Chimaera, Sagaris… et bien d’autres, ont laissé des traces sur les routes… et dans les calbut’ de tous ceux qui ont eu la chance d’y poser leur séant !
On peut donc en déduire que la Speed 12, car c’est elle qui nous intéresse aujourd’hui, est en quelque sorte, le Best Of de TVR… le concentré de tous ces monstres réunis… en pire ! Complexe d’infériorité ou besoin de reconnaissance, en tout cas, la Speed 12 se devait de montrer à la planète auto, le potentiel d’un artisan qui n’en était plus vraiment un.
Les ingénieurs commencèrent par assembler deux 6 en ligne maison pour former un V12 atmosphérique de 7.7 l avant de confier le développement des culasses à Dallara. Niveau puissance, TVR a annoncé vouloir plus de 800 ch histoire d’être plus rapide que la référence de l’époque, la McLaren F1. Mais, on ne saura jamais la puissance officielle… en effet, la légende raconte que le banc d’essai n’aurait pas supporté la charge du V12 et aurait explosé avant de rendre son verdict… il pouvait encaisser 1000 ch maxi !
Au final, on annoncera une puissance située entre 820 et 880 ch. Oui, elle a été abaissée dans un soucis de fiabilité. Le couple culmine à 881 Nm… de quoi tordre le châssis ! Si je vous dis que le poids est de l’ordre de 950 kg, je vous laisse imaginer le potentiel démentiel de la bête… au rapport poids / puissance qui ferait passer une Bugatti Veyron pour un Caterpiltar ! Ceux qui sont le plus à plaindre sont surement les pneus arrière et la boite qui doivent faire passer tout ce petit monde sur le tarmac.
L’histoire raconte que Peter Wheeler, le regretté boss de TVR, décédé en 2009, souhaitait engager sa Speed 12 aux 24h du Mans face aux 911 GT1, Toyota GT-One et autres Nissan R390. 3 voitures furent construites aux normes GT1 et prêtes à courir. En parallèle, un autre modèle fut assemblé et finalisé pour le développement routier. Et justement, Peter Wheeler avait pour habitude de rouler au quotidien dans ces engins en développement, afin d’en jauger les qualités et défauts. La Speed 12 ne fera donc pas exception à la règle, et voilà donc Peter partir à son bord un soir d’automne. Il sera de retour le lendemain matin, trempé de sueur ! Terrifié par la bestialité du monstre, il interrompt le projet Speed 12. Les 3 modèles de course seront détruits pendant qu’un autre tout juste assemblé mais sans moteur prendra la direction du Japon. Le seul modèle routier sera réservé à des évènements tels Goodwood, essais presse ou le développement de Gran Turismo 4. Puis en 2003, Peter Wheeler le vendra à une de ses connaissances, qui mettra 3 ans pour finir sa mise au point avec l’aide des ingénieurs de TVR.
Malheureusement, l’histoire devient plus compliquée par la suite. Peter Wheeler cède TVR au milliardaire russe Nikolay Smolensky en 2004 qui mettra 8 ans pour ruiner la marque qui avait vu le jour en 1947, créée par Trevor (TreVoR… TVR) Wilkinson. Wheeler n’en sera pas témoin, il nous quitte en 2009.
Aujourd’hui, la Speed 12 fait partie de ces engins devenus légende. Exemplaire unique, elle suscite autant de curiosité que ce qu’elle attire les collectionneurs. Elle a changé de main en 2009, et il est sûr que sa prochaine sortie fera parler d’elle. En attendant, elle reste surement l’un des monstres routiers les plus terrifiant que la planète auto ait enfanté !
© Nick Fisher & signatures éventuelles
Autant j’adore vos articles mais ce putain de bouton pour remonter la page qu’on touche de longue car placer pile la ou on pose le pouce pour défiler rends dingue
Nan je sui droitier 🙂
Nan je sui droitier 🙂
Pour info la nouvelle TVR sera présentée dans deux mois au goodwood classique.
TVR his back!
Pier-Alexandre Grandhomme
J’ai déjà liké cet aprèm ^^
Je crois que c’est le monstre automobile que je préfère.
Nicolas Vanlaethem
Da beast Alexendre
Oh Putain que je l’aime
Karl Hummel souvenir grand tourismo…
Elle est dans forza aussi
1 exemplaire
…
Ouai enfin un banc d’essai anglais… en principe un banc d’essai est fait pour essayer donc tu enregistre des valeurs et donc tu vois que tu va depasser et donc tu depasse pas…
Mais peut etre qu’a l’epoque on faisait encore les choses bien ( a l’arrache)
Mirko Rossi il nostro sogno leggendo Evo dentro la 145…
Che mostro!!! La vorrei proprio… alto che Ferrari da fighini
Samuel Troupé