La F40 française, c’est le surnom de la Venturi 400 GT, LA supercar française. Une gueule de tueuse, un châssis de course et un V6 PRV poussé dans ses derniers retranchements à grand coups de turbos. La seule véritable supercar française qui au delà d’un look et d’un caractère bien trempé, offrait un ADN directement venu de la course !
Nous sommes au début des 90’s quand Stephane Ratel (Qu’on pourrait appeler Mr GT !) a l’idée d’organiser une formule monotype clé en main. L’objectif, proposer à des gentlemen drivers, d’acheter une GT et de payer leur saison sans se soucier d’autre chose que de poser leurs fesses derrière le volant et de piloter. Mais voilà, pour trouver un constructeur partenaire, le tour d’horizon est vite fait. Les constructeurs européens qui commercialisent une GT capable de se transformer en bête de course, ne sont pas si nombreux que ça… Et la plupart ont déjà leurs propres formules internes, Carrera Cup, Ferrari Challenge…! Et Venturi… petit manufacture française, aussi passionnée que passionnante et en pleine recherche d’image sportive. Du coup, quand Ratel leur propose sa formule, Venturi accepte et va même jusqu’à proposer de construire un modèle spécifique. Oui, chez Venturi, on n’avait pas beaucoup d’argent, mais on avait de l’ambition et on y croyait.
La marque va alors ouvrir la structure Venturi Compétition, Stephane Ratel en est nommé directeur et va porter le projet à bout de bras. Il gère aussi bien la partie commerciale et l’organisation du championnat, que le développement de la voiture au point de s’en retrouver pilote essayeur ! La Venturi 400 Trophy voit le jour. L’objectif est de vendre 24 voitures… Le jour de sa présentation, Venturi enregistrera 30 commandes… et une 31ème le lendemain matin venant d’un retardataire !
Bref, le programme sportif de la marque pour cette année 1992 est plus qu’ambitieux… F1 (Venturi vient de racheter 65% des parts de Larousse) et 400 Trophy. Mais tout cela coute très cher et la marque est condamnée à réussir son pari si elle veut éviter le chute libre !
Au niveau mécanique, la 400 Trophy repose sur un châssis poutre avec de chaque côté, un caisson en tôle, arceauté. Les liaisons sont inspirées de la 260, mais renforcées, passées en mode compétition et domptées par Jean-Philippe Vittecoq, metteur au point français de génie ayant travaillé chez Michelin et participé entre autres aux développements de la Bugatti EB110 et de l’Edonis. La 400 Trophy est la 1ère GT à utiliser le freinage carbone.
Le bloc est le V6 PRV 3.0l, celui qu’on retrouvait sous les capots des 605 et XM. Le bloc et la culasse 24 soupapes étaient conservés, tout le reste était revu par les ingénieurs de chez EIA, un motoriste sous-traitant. L’ensemble mobile équilibré aux petits oignons était forgé et la gestion électronique faite maison. Un duo de Garrett T2/T25 venait souffler à 0,95 bars dans l’bazar. La puissance qui en sortait était de 408 ch à 6.000 trs avec 53 Mkg de couple perché à 4.500 trs… symbole d’un caractère ON-OFF. Avec 1.150 kg sur la balance, la supercar tricolore accusait un 0 à 100 en 4,7 secondes, passait les 400m en 11 secondes et la bornes kilométrique en 22. Au niveau de la Vmax, elle dépassait les 290 km/h mais butait contre la barre symbolique des 300 !
Le Venturi Challenge va durer 3 saisons avant de devenir le SuperSport Trophy en 95 avec l’arrivée de quelques Porsche, pour, à partir de 96, et suite au dépôt de Venturi, aligner des Lamborghini Diablo SV-R ! On doit rajouter à cela les différentes versions LM 500 et 600 qui seront engagées en endurance et en BPR.
73 Trophy sortiront des usines… Au terme du championnat 10 d’entre elles seront modifiées et homologuées route. A côté, la marque vendra 15 Venturi 400 GT. Enfin, 9 des Trophy restantes passeront en LM, d’abord 500 puis 600.
L’aventure Venturi s’est donc arrêtée en octobre 95, laissant derrière elle un héritage de sportives passionnantes. Elle sera rachetée en 2000 par le Monégasque Gildo Pallanca Pastor qui en a fait une marque de voitures électriques… Autres temps, autre moeurs ! Quel dommage…
C’était vraiment de superbes voitures, de la première la mvs 200 à la 400GT, aussi bien le look que l’habitacle etait vraiment magnifique et il est vrai que ces voitures n’ont pas pris une ride!…j’en revais à l’époque et encore aujourd’hui ^^ Par contre en effet quel dommage que l’aventure n’ai pas continué… :/ mais content de voir quand meme que la marque existe toujours, en Formule E et en voitures electriques..même si ce n’est pas la même chose bien entendu.. Peut etre que comme Alpine un jour une nouvelle supercar Venturi sortira…je reve peut etre mais je le souhaite vraiment….
d’ailleurs personnellement j’adore aussi les Alpines^^
Excellent article, j’ai pris beaucoup de plaisir à vous lire et superbes photos également. 🙂
PS: petite video que j’ai trouvé d’une Venturi 260 sur la chaine Essailibres autopassion mais peut etre connaissez vous deja cette video.. 🙂 https://www.youtube.com/watch?v=4_oYj_D3e9w
Une des 25 (10 course « routifiée » ou 15 routes d’origines) fut détruite dans un crash avec incendie à l’Arbresle (Rhône) il y a un mois et demi. Une de moins, les 72 restantes vont prendre un peu plus de cote!!!
Merci pour ce beau reportage qui remet Venturi sur le devant de la scène.
Le club et la communauté sont toujours très actifs. Nous faisons tout notre possible pour que les Venturi thermiques poursuivent leur aventure.
Bravo, historique complet de la 400. Pour avoir participé à l’aventure, juste 3 rectifications: poids de la 400 trophy = 1060kg, je n’ ai jamais vu S. Ratel faire du développement, et les 500et600LM sont nées comme telles, elles s’ajoutent aux 74 400.
J’ai eu la chance d’avoir une 260 atlantique et la malchance de la revendre bien trop tôt.
Bref, à l’époque je roulais souvent à Fay de Bretagne avec et c’était un scalpel, une tenue de route de malade et un super freinage.
Il ne manquait que plus de puissance et la 400 est arrivée, en plus en étant quand même la première voiture de série avec des freins full carbone.
Quelle beauté, qu’il est dommage que MVS/Venturi soit devenue un triste nouvel et énième aspirateur de la route.
Cette marque avait tout pour avoir du succès.
Bref merci pour ce bel article qui refait vivre plein de souvenirs.
C’était vraiment de superbes voitures, de la première la mvs 200 à la 400GT, aussi bien le look que l’habitacle etait vraiment magnifique et il est vrai que ces voitures n’ont pas pris une ride!…j’en revais à l’époque et encore aujourd’hui ^^ Par contre en effet quel dommage que l’aventure n’ai pas continué… :/ mais content de voir quand meme que la marque existe toujours, en Formule E et en voitures electriques..même si ce n’est pas la même chose bien entendu.. Peut etre que comme Alpine un jour une nouvelle supercar Venturi sortira…je reve peut etre mais je le souhaite vraiment….
d’ailleurs personnellement j’adore aussi les Alpines^^
Excellent article, j’ai pris beaucoup de plaisir à vous lire et superbes photos également. 🙂
PS: petite video que j’ai trouvé d’une Venturi 260 sur la chaine Essailibres autopassion mais peut etre connaissez vous deja cette video.. 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=4_oYj_D3e9w
Une des 25 (10 course « routifiée » ou 15 routes d’origines) fut détruite dans un crash avec incendie à l’Arbresle (Rhône) il y a un mois et demi. Une de moins, les 72 restantes vont prendre un peu plus de cote!!!
Merci pour ce beau reportage qui remet Venturi sur le devant de la scène.
Le club et la communauté sont toujours très actifs. Nous faisons tout notre possible pour que les Venturi thermiques poursuivent leur aventure.
Bravo, historique complet de la 400. Pour avoir participé à l’aventure, juste 3 rectifications: poids de la 400 trophy = 1060kg, je n’ ai jamais vu S. Ratel faire du développement, et les 500et600LM sont nées comme telles, elles s’ajoutent aux 74 400.
J’ai eu la chance d’avoir une 260 atlantique et la malchance de la revendre bien trop tôt.
Bref, à l’époque je roulais souvent à Fay de Bretagne avec et c’était un scalpel, une tenue de route de malade et un super freinage.
Il ne manquait que plus de puissance et la 400 est arrivée, en plus en étant quand même la première voiture de série avec des freins full carbone.
Quelle beauté, qu’il est dommage que MVS/Venturi soit devenue un triste nouvel et énième aspirateur de la route.
Cette marque avait tout pour avoir du succès.
Bref merci pour ce bel article qui refait vivre plein de souvenirs.