En France on sait faire des châssis. On a beaucoup plus de mal avec les gros moteurs performants. Le V6… passe encore, mais au dessus, on préfère pas. Alors une supercar ! C’est comme demander à Jul d’écrire un livre de philosophie (Et encore, j’suis sûr que ce serait effrayant mais fendard à lire !). Sauf que la supercar, Venturi s’est dit qu’il pouvait y avoir moyen de moyenner… et ça s’est fini avec la 400 GT Trophy !
La F40 française… il y a bien pire comme comparaison. Pourtant physiquement, quand on regarde la supercar française droit dans les phares, qu’on admire son boule ou même son flanc tendu et aéré, on ne peut que constater qu’il n’y a pas… grand chose de la bête de Maranello ! Arrêtez, La F40 a des phares fixes avec pop-up disgracieux. Elle n’a pas de grosses prises d’air latérales… Non c’qui fait penser à la F40, c’est le dessin du profil et cet aileron basta.
En même temps, faut pas s’la tortiller pour rater l’trou ! 2 places, moteur en position centrale arrière, née pour la compet’, y’avait pas 50 architectures, surtout quand tu t’appelles Venturi et que tu veux donner à ta caisse le style de la famille. D’ailleurs regardez la 260, elle reprend elle aussi les codes de la 355…
Sinon, pour en revenir à notre Venturi 400 GT, ben j’vous ai déjà raconté son histoire (Faut suivre un peu aussi !)… même si le modèle qui se pavane sous vos yeux a connu une carrière sportive. Commandée en 92 par Hervé Poulain (Mr Artcurial), c’est la 25ème 400 GT Trophy à sortir de chez Venturi. Une fois récupérée, Hervé Poulain, amoureux des Art Cars devant l’Eternel, la confie à Jean-Yves Lacroix pour qu’il réalise une peinture sur mesure, inspirée du parfum « Pasha de Cartier ».
La voiture va courir de 93 à 95, confiée entre autres à Olivier Grouillard, qui sort de 4 saisons en F1. Une fois la dernière saison achevée, elle repart chez Venturi pour repasser en mode civil, sans pour autant perdre sa robe si particulière, ni quelques détails et accessoires dans l’habitacle, souvenirs de sa vie passée sur les circuits.
Elle vient d’être vendue par RM Sotheby’s… Moins de 140.000 € ! Une affaire quand on voit le pedigree de la bête, et la côte de ses concurrentes.
© RM Sotheby’s