Notre truc c’est la bagnole. Bien qu’il nous arrive de temps à autre de parler bateaux, kart ou engins un peu spéciaux, on préfère ne pas se disperser, parler de choses que l’on connait et laisser le reste à ceux qui s’y connaissent mieux que nous. Mais là… Comment dire, on ne pouvait pas passer à coté d’un engin pareil. Après tout, le Thor 24 il a des roues et un volant aussi non ?

Tout en haut de la chaîne alimentaire il y a le Wartsila Sulzer, et tout en bas… La trottinette électrique. Mais quelque part enter les deux, vous pouvez trouver le camion le plus extrême qu’il m’ait jamais été donné de voir. Un machin qui ferait passer les engins de Mad Max pour Robocar Poli. On le croirait tout droit sorti d’un film de science fiction. Ce pourrait être le véhicule d’un méchant de film de super héros. Mais non. Il est bien réel !

Ne cherchez pas, il n’y à qu’aux Etats-Unis que l’on peut voir un truc pareil. Mike Harrah vit en Arizona. Et surtout ne vous fiez pas à sa dégaine d’ex ZZ Top. Ce ricain pure souche a vécu des dizaines de vies. Pilote de drag, de moto, de bateau, pilote d’hélicoptère de cascade pour le cinéma mais aussi designer, architecte, businessman, magnat de l’immobilier… Il a construit des hôtels, des restaurants, des buildings et encore des centaines de choses. Une success story l’Américaine digne d’un film !

Et comme Mike à de quoi voir venir, et qu’il est intelligent, il a la capacité de donner vie à tous les engins qui traverseraient son imagination. Et c’est le cas du Thor 24. Je sais que vous attendez les chiffres avec la bave pendue aux lèvres alors les voici : 2 moteurs V12 Detroit Diesel, 12 compresseurs, 12.192 mètres de long, 4500 kg de moteur, 12 tonnes de camion, 3974cv, 24 pots d’échappement, 7 millions de dollars, 7 ans de construction, injection de Nitrous (ce n’est pas un chiffre, mais ça méritait d’être mentionné !) Si vous regardez le mot « démesure » dans le dico des petrolheads, vous tomberez surement sur la tronche de Harrah et son truck.

Mike avait toujours voulu se fabriquer un truck bien personnel (pas un truc, un truck avec un K hein ? Genre un camion Américain quoi…). Un jour l’un de ses contacts l’a appelé pour lui dire qu’il avait 2 V12 Detroit Diesel à vendre et qu’il ne savait pas quoi en faire. Le barbu a sauté sur l’occasion et les a stockés dans son entrepôt pendant 1 an le temps de mûrir son projet. Il a fabriqué la plupart des pièces lui-même, mais a embauché tout de même 4 personnes à temps plein pendant 7 ans pour l’aider à construire le « Mother of Metals ».

Ce Peterbilt 359 à entièrement été reconstruit autour du moteur. Mais le reste est du même acabit. La sono par exemple est alimentée par un générateur dédié de 110 volts, et offre 1500 watts par canal. Rien n’est laissé au hasard non plus dans l’esthétique. Chaque détail est travaillé, soigné, changé ou chromé. Non y’a pas à tortiller, c’est le show truck le plus débile qui existe ! Et le pire dans tout ça, c’est que ça se conduit comme un vélo… Enfin un gros vélo. Un vélo avec des caméras partout et pas moins de 7 écrans qui retransmettent ce qu’il se passe dans les nombreux angles morts… Trois fois rien !

Et nous de toute façon, peu importe le nombre de roues ou de cylindres. Si ça roule et que c’est débile, ça passe chez De l’Essence Dans Mes Veines… Je m’excuse pour la qualité des vidéos, je n’ai rien trouvé de mieux, mais elle valent le coup juste pour entendre tourner le moulin.

©Jacob Lee