À Maranello on aime bien claquer du chrono et faire chavirer un peu du boule la production la semaine. Mais à Maranello on aime aussi prendre femmes et enfants pour partir en week-end à Portofino une petite paire de Prada sur le pif et aux pieds. La bien nommée 456 GT c’est la familiale selon Ferrari !
La 456 GT s’inscrit dans la lignée des GT 2+2 à moteur central avant qui emmerde tant les puristes Ferraristes, pour qui une Ferrari doit avoir son moulin à l’arrière. Il en faut pour tout le monde ! Que vous le vouliez ou non les copains, Ferrari a bel et bien une belle lignée de GT 2+2, et qui a sacrément la classe en plus… C’était d’ailleurs la règle « number one » d’un certain Enzo ! Depuis la 250 GTE jusqu’à la GT4 Lusso en passant par la 400, aucune faute de gout ! Et notre belle bleue du jour shootée par Julien Froc ne déroge pas à le règle. Produite entre 1992 et 2003 elle est même la Ferrari qui a eu la plus longue carrière, tous modèles confondus si l’on compte son évolution 456M GT (M pour « Modificata »).
Le V12 5.4L de 440cv est placé devant votre nez, laissant de la place dans le coffre pour y mettre un petit cadavre, ou bien des sacs de voyage. Oups, désolé, je me suis laissé aller à regarder Auto-Moto dimanche matin du coup je suis incollable en taille de coffres ! D’ailleurs c’est l’heure du cours de maths. Pourquoi « 456 » ? Parce que si l’on multiplie 456 x 12 cela donne 5472 comme la cylindrée exacte. Le compte est bon Bertrand !
Si vous avez un plus gros macchabée à mettre dans le coffre ou éventuellement une belle-mère (les deux sont compatibles) je ne saurais que trop vous conseiller les versions break appelées « Venice » et « Estate ». Par contre si vous en voulez une, il va vous falloir prendre un avion jusqu’en Malaisie, ensuite direction Brunei et demander à Sa Majesté le Sultan (dites lui que vous venez de ma part !) de vous fourguer la sienne, pardon LES siennes… Enfin ceci nous y reviendrons dans un futur article.
La 456 GT c’est la classe à l’italienne, des lignes simples mais racées, signées Pininfarina, d’une filiation sans équivoque. Un intérieur garni d’environ 817 vaches et 12 cylindres qui vous baladent à allure convenable ou inavouable, c’est au choix, la souplesse quoi ! Et le bouton c’est votre pied droit. C’est l’avantage des gros moteurs atmosphériques, ce que ne connaîtront jamais les générations futures…
Et la colère de Ferrari quand est sorti la 406 coupe….. On retrouve les mêmes lignes de la 456…
Jai une photo des chaînes de montage de l’usine Pininfarina, avec la 456, la Cadillac Atlanta et le 306 Cabriolet…