Chez Ford, la gamme RS est devenue l’équivalent d’une secte… Pour y rentrer, suffit d’y goutter à ce qu’il parait ! Des sportives envoutantes, avec des blocs rageurs plein de bonne volonté. Elevées aux spéciales et domptées par l’élite du pilotage mondial. Les Ford RS, c’est comme les Pit… elles vous chopent pour ne plus vous lâcher ! En tout cas, ce n’est pas Pierre, totalement mordu de sa Focus RS qui dira le contraire…
Il faut un début à tout… Chez Ford, le logo RS a fait son apparition en 69 avec la P7. Depuis, la famille RS n’a cessé de s’agrandir. Les modèles s’enchainent, Escort, Capri, Sierra, Fiesta, atmo, turbo, traction, propu, 4RM… voir même signés Cosworth. En parallèle, les Ford RS jouent les chasseuses de chronos sur les spéciales de rallyes. A leurs volants, les meilleurs pilotes mondiaux se succèdent… Waldegard, Vatanen, Blomqvist, Sainz, Auriol, Delecour, Biasion, Kankkunen, Makinen, McRae… Pas des p’tits bras !
En 98 l’Escort RS Cosworth prend sa retraite. Sa remplaçante débarque pour le Monte Carlo 99 aux mains de Colin McRae et Simon Jean-Joseph. Nous sommes au début de l’ère PSA en WRC… Peugeot va truster 3 titres consécutifs de 2000 à 2002 avant que Citroën et un certain Sébastien Loeb enchainent 9 titres pilotes et 8 titres constructeurs. Une seule marque réussira à s’imposer au milieu de cette série… Ford, et sa Focus RS en 2006 et 2007 ! Et alors que constructeurs français ont les pétoches de proposer une version routière, Ford envoie dans ses show rooms la Focus RS.
Tout ça c’est histoire de montrer que sur De l’essence dans mes veines, on a un peu de culture… M’enfin, on s’en tamponne puisque celle qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la Focus RS, 1ère du nom, de Pierre. Elle partage sa vie depuis 9 ans… Auparavant, elle appartenait à un joueur de ligue 1 ! Comme quoi, il existe des footballeurs qui aiment les vraies caisses… et pas que les trucs bling bling.
Pierre, lui, sortait tout juste d’une histoire d’amour avec une S2000. La voiture était propre et faiblement kilométrée. Pour le reste, c’est le package qui fait d’elle une RS. Jantes en 18′ signées OZ, spoiler largement aéré, ailes élargies, gros châssis avec suspat’ de chez Sachs, tout comme l’embrayage, autobloq’ Quaife, sellerie Sparco, guidage de boite aux petits oignons, un train avant vif et précis, sans pour autant oublier que ce n’est pas un TDCI ! Elle peut vite vous plonger dans l’euphorie et vous embarquer dans un jeu dangereux autour d’un platane… La physique reste la physique et ses lois sont universelles !
Avec ses 215 ch d’origine, et une efficacité diabolique, il y a déjà de quoi se faire des crampes au sphincter en se payant de belles frayeurs. Même si un tel engin accueille avec plaisir une cure de pompelup, le bloc étant docile et accepte sans broncher de passer en 400+ !
Pierre n’est pas allé si loin, il a préféré conserver une homogénéité dans l’ensemble. Z’êtes prêts ? Alors c’est parti… L’escargot est désormais badgé Turbotecnic S202 (Avec chaussette turbo céramique/titane). Il est accompagné d’un actuator monté en direct et d’une dump de chez Forge. Gros échangeur Airtec, carto SCT Limewire GT28, bobine MSD, fil de bougies Ford Racing, durite renforcées Roose motorsport… Et c’est pas fini ! Le bloc respire via une admission K&N et expire dans un collecteur 4 en 1 Nortech, et ligne complète Mongoose qui perd son catalyseur au passage ! Et on continue avec un pompe à essence gros débit, des silent blocs renforcés Vibratechnics, et même une courroie de distribution renforcée Gate-Racing ! Enfin, l’embrayage est un 6 patins AP Racing.
Le démarreur est déporté sur la console via un bouton vert… Pour veiller au grain, Pierre a équipé le montant d’un bloc manos avec température d’eau, mélange air-essence et pression turbo. Un petite lame avant vient compléter le pare choc et le volant est neuf ! Voilààààà… Ha non ! Des disques rainurés viennent de chez EBC, avec durites avia et plaquettes DS2500. Enfin, les voies arrières gagnent 125mm en largeur… Oui, Pierre n’a pas fait les choses à moitié !
Alors, avec une turbine qui souffle à 1,5 Bars, c’est 305 ch aux roues, 43,8 Nm de couple et le goudron qui déclare forfait ! La Focus reste docile, civilisée, mais le monstre reste sur le qui vive, réveillé à la moindre sollicitation du pied droit ! Ca tire fort, ça joue du rodéo, et le tout, ponctué par un bruit d’outre tombe qui vous fait remuer chaque poil que votre corps peut compter ! C’est une goulue, elle en demande encore alors que le gars qui tient le volant commence à douter de la taille de ses attributs génétiques !
Pierre est totalement amoureux de sa stradale imperial blue, son « Flying in a blue dream » comme le grattait Joe Satriani. Méchante, large, musclée, d’une efficacité redoutable, elle lui a fait oublier les salves à 9000 trs atmosphériques de son ex-Honda. Une RS qui s’apparente à un jouet, mais qui se dévoile comme une véritable arme de destruction massive sur départementales sinueuses. Et encore une fois, superbement capturée par les clichés de Pi-R ! Hé, vous trouvez pas que ça sent l’essence…
© Pi-R
Merci à Pierre pour ces magnifiques clichées et au Big Boss pour sa plume racée qui a su retranscrire avec finesse et humour ce que l’on peut vivre à bord de cette voiture. Merci à vous deux et encore une fois bravo pour ce site ou il fait bon se détendre !
Mi-k Heisenberg
Ouf cette caisse!
Valentin Lmrl ton ex en mieux !
C est une focus . Et le rs joue un peu je mens Ahahah