Pour les classic qui veulent se la jouer racing, avec un soupçon de outlaw, quand Porsche a DP Motorsport… Alfa a Alfaholics. Les caisses sont refaites, revues et modernisées, histoire d’encaisser les contraintes de la piste et des journées gentlemen driver. Mais attention, seul un oeil affuté pourra soupçonner le potentiel de la bête. Et pour vous entrainer, voici une Alfa GTA R…
Alfaholics a été créé en 1975 par Richard Banks. La spécialité de la maison située à Bristol, restaurer, préparer, acheter et vendre toutes les bagnoles à partir du moment où elles ont le Biscione sur leur calandre ! En 40 ans, Richard compte à son actif plus de 500 Alfa passées par ses ateliers. Devant une demande de plus en plus importante, il a même ouvert un garage aux USA. Et aujourd’hui pour faire tourner l’bazar, il a été rejoint pas ses 2 fils, Maxim et Andrew, tous les deux pilotes. Voilà pour les présentations !
Celle qui nous intéresse aujourd’hui est une Alfa 1300 GT Junior de 1968. Après avoir arpenté les routes sinueuses californiennes, elle a commencé à accuser le poids de son âge et d’une vie sportive bien remplie. Il était donc temps de lui offrir une petite cure esthétique et tant qu’à y être, lui rajouter une p’tite louche de pompelup. C’est donc à partir de ce moment là que l’équipe d’Alfaholics USA est rentrée dans le jeu.
La caisse a été entièrement désossée et tôlerie, peinture, mécanique, sellerie… rien n’a été laissé au hasard… et pas qu’à moitié ! Le capot, les portes et le coffre sont désormais en carbone. La caisse est débarrassée de ses pares-chocs puis recouverte d’un bleu nuit métal qui lui va comme un gant.
Le châssis est optimisé, n’oublions pas que la belle doit encaisser des sorties sur circuit. Les liaisons sont renforcées, avec des suspat’ sur mesure composées de coilovers H&R réglables en 3D, le tout réglé aux petits oignons. Le freinage est lui aussi revu à la hausse avec des étriers 6 pistons équipés de plaquettes racing qui viennent mordre des disques hautes perfs.
C’est qu’il faut ralentir la fougue du bloc qui n’a plus grand chose à voir avec le 1300 qui se cachait sous le capot. Non, il s’agit d’un 2.0 l Twinspark passé en ITB et revu par MOTEC… le truc qui envoie 216 ch sur les roues arrière, via un boite complètement revue et renforcée, aidée par un différentiel. Les roues sont des Superleggera en 7×15′ de chez Maxilite.
Enfin l’habitacle tranche avec le pedigree racing de l’Alfa. Full cuir Connolly havane, qui habille les baqets et les contre-portes. Moquette épaisse beige Wilton, volant Momo Prototipo, pédalier alu, tableau de bord noir avec manos cerclé en alu poli, tout comme les manivelles et les poignées de portes. C’est sobre, et juste magnifique !
Alors oui, on peut toujours s’offusquer sur l’éternelle question de l’origine, même si je commence par être persuadé que finalement, il n’y a que chez nous où on reste coincés du cul avec ça, enfermé dans cette mentalité préhistorique ! Surtout que les créations signées Alfaholics ne perdent rien de leur valeur, au contraire !
Quoiqu’il en soit, cette GTA est juste nickelle, du pur Outlaw, et quelque chose me dit que vous allez entendre parler régulièrement d’Alfaholics sur De l’essence dans mes veines !
© Alfaholics
Mi- K Ra- K
Elle claque sa maman la ptite italienne !
Guillaume Maillard Julien Catala Martin Perolari
Beau boulot , dommage , j’aimais bien le orange ( le même que sur la Montréal derrière ) .