Quand le sport auto s’est dit que l’aéro pouvait apporter de certains avantages, comme souvent, les ingénieurs sont passés en mode « No limit » et ont pondu tout ce qui était imaginable. Turbines, aspirateurs, fonds plats, effet Venturi, ailerons, appuis, prises d’air… c’est parti partout et dans tous les sens, avec autant de sérieux que de délire ! Du bon, du mauvais, de l’efficace, du drôle… et les Turbofans.
Pensez bien que je ne vais pas vous pondre 4 pages sur les Turbofans ! Certains y arriveraient, en intégrant dans l’article le menu de la cantoch’, les photos de la belle mère et un mot du médecin. Bien sûr, ici, tout ça on s’en tamponne, et on va donc rester sur le Turbofan.
Alors déjà, koikessequecé ? Un accessoire qui a vu le jour dans les 70’s et honnêtement, y’avait que les 70’s pour nous pondre un truc comme ça. A la base, il s’git d’un accessoire qui vient se greffer sur les roues, avec pour objectif de créer un dépression pour, non pas souffler dans les freins pour les refroidir, mais au contraire, aspirer l’air chaud pour le dégager de la roue. Ainsi, le freinage retrouve sa température optimale plus rapidement.
Surtout que contrairement à certains appendices plutôt bizarres, les Turbofans représentent bien le concept ou l’apparence dicte la fonction. En plus, ils n’ont jamais réellement cherché à devenir discrets, usant et abusant de couleurs flashies ou d’un look extravagant mais efficace.
Que ce soit en carbone, en kevlar, en alu ou en magnésium, les Turbofans proposaient plusieurs apparences. Voire même pour finir par dicter directement le dessin de la jante qui atteignait alors le summum, puisque l’efficacité pure dictait le style, qui devenait alors tendance.
C’est important… Habituellement, quand les ingénieurs se chargent de quelque chose, ils n’en ont absolument rien à battre du côté esthétique, sauf si les designers se chargent du cahier des charges au préalable. En tout cas, ça n’a pas été le cas des Turbofans. Cependant, c’est rare qu’un élément 100% technique, prennent l’ascendant sur l’efficacité pour devenir une référence stylistique. Et ça a été leur cas, suffisamment rare pour insister dessus. Peu d’éléments techniques peuvent s’en vanter, peut être le diffuseur arrière, le fond plat, les canards et certains ailerons qui ont su rester efficaces sans être monstrueux.
Enfin pour en revenir à nos Turbofans, celui qui les a démocratisés et rendu célèbres, c’est BBS. Ensuite, d’autres fabricants comme se sont spécialisés juste dans l’accessoire qui venait s’adapter sur n’importe quelle roue. Là où BBS a fait fort, c’est que la marque allemande a réussi à en faire un style pour vendre des Turbofans au fans qui venaient alors équiper leurs sportives routières. Même BMW a craqué en équipant sa M5 E34. En parallèle, certaines jantes ont adopté le dessin du Turbofan à celui de la roue elle même.
Bien entendu, 40 ans plus tard, avec la tendance old school, le Turbofans nous fait un retour en force… tout comme son style. Le choix est vaste, Rotiform, Ronal, BBS, Work, D-Lng Designs, Poksed… et bien d’autres. Comme quoi, on se rend compte que finalement on n’invente rien, on ne fait que ressortir les modes du passé pour les adapter à notre époque… Comme quoi le passé, ça a du bon non ?!
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Haaaa, tu vois Matthieu. J’me sens moins seul au monde ^^
Hm