Chez Alfa Romeo dans les 50’s, la Giulietta, c’est le sport, la compacité, l’agilité… et comme toutes les Alfa, l’obligation de l’engager en course auto. Ouais, c’était comme ça à l’époque, une voiture qui portait le Boscione devait obligatoirement avoir sa version course. Et pour la Giulietta, c’est Zagato qui allait s’y coller.
Pour être précis (Oui, parce qu’avec certains des psychopathes qui nous lisent, chaque détail à son importance !) la Giulietta a vu le jour en 1954, elle a commencé à courir quasiment la même année, et la version signée Zagato a débarqué en 1958 avec la Sprint Veloce, que la Coda Tronca est venue remplacer en 1960.
Ah oui, explication de texte quand même ! Quand on s’appelle Alfa Romeo Giulietta Zagato « Coda Tronca », ça mérite quand même d’y passer un peu de temps. Alfa Romeo, oui, je ne vais pas vous faire l’affront, tout le monde connait.
La Giulietta, c’est le modèle phare de la marque qui voit le jour en 54 (Oui ça je l’ai dit plus haut). Et qui, comme toute Alfa, se retrouve de suite sur la piste. A l’époque pendant qu’Alfa se chargeait du châssis et des moteurs, elle demandait à des carrossiers de développer une version plus aéro et surtout légère, et parmi ses partenaires favoris, Touring, Bertone et Zagato, signèrent des sculptures mécaniques ! Une époques où les caisses de courses offraient un physique superbe. Un peu comme si Megan Fox et Scarlett Johansson étaient championnes d’haltérophilie ! Quoiqu’il en soit, pour la Giulietta, histoire de continuer mon explication de texte, celui qui va être mis à contribution, c’est Zagato.
Coda Tronca (En opposition à la Coda Longa, surnommée aussi « os de seiche »). Derrière ce terme barbare signifiant « Queue Tronquée » (Effrayant !). Il s’agit de l’idée de Wunibald Kamm, un dessinateur auto et ingénieur aérodynamicien allemand qui s’est attelé de nombreuses années à trouver comment réduire les turbulences aérodynamiques des voitures à grande vitesse.
Bon, pour résumer, la Giulietta Sprint, c’était déjà une arme plutôt efficace pour aller viser les podiums. Puis il a eu la Sprint Veloce, qui elle, commençait à enfiler les victoires comme des perles. Enfin la Zagato Coda Tronca, c’est la version ++ pour aller exploiter tout le potentiel du châssis et du moteur (Il y aura aussi un peu plus tard, une version signée Touring, la Sprint Special, une pure beauté !).
Zagato a offert à la Giulietta une carrosserie aussi élégante et fine que compacte et légère. Taillée dans l’alu, elle reçoit le célèbre double bossage sur le toit, signature intemporelle du maitre carrossier italien. Le petit coupé accuse 750 kg seulement ! Sous le capot, on retrouve le 4 cylindres double arbre de 1.3l qui grimpe jusqu’à 116 ch.
Au niveau du gabarit, elle est plus courte qu’une Peugeot 207, plus étroite qu’une Twingo et aussi haute qu’une Cobra Shelby ! Lui manque plus que l’antenne et la télécommande. Enfin, aujourd’hui son prix n’a rien d’une miniature puisqu’en 2 ans de carrière, seulement 210 SZ sortiront des usines Alfa. Chacune d’entre elle s’échange aujourd’hui pour un peu plus de 1.000 € le kg !
© RM Sotheby’s