Cherchez pas, dès que vous associez Peugeot et T16, y’a de quoi faire perdre la raison aux plus réfractaires ! C’est comme ça… et ça marche avec n’importe quelle caisse d’ailleurs. Tu en prends une banale, tu lui rajoutes un logo T16 et de suite, elle devient totalement délirante et toi, les femmes te regarde avec envie ! Chez Peugeot, elles ont été 2 à y avoir droit pour de vrai, en dehors des kékés tuning ! La P’tite 205 et sa grande soeur, la 405. Et quand la 1ère est devenue mythique, la 2nde commence doucement à la rejoindre dans le saint des saints automobilesque.
La 205 T16, on sait qu’elle a bénéficié de l’aura de sa version compet’. En même temps, sans elle, elle n’aurait jamais vu le jour puisque la seule raison de sa présence en street legal, c’est de pouvoir décrocher l’homologation en Groupe B. Et ça se voit puisqu’elle était aussi bien finie qu’un moule à cake ! L’objectif étant plutôt d’aller rafler les spéciales et les podiums plutôt que les concours d’élégance !
Du coup, quand on parle de la Peugeot 405 T16, on s’imagine qu’elle a suivi la tendance pour elle aussi, homologuer la version course. Que nenni (Ca veut dire non !). Puisque la Groupe B était fini et que ce soit pour le Dakar ou Pikes Peak, pas besoin de partir d’un version routière puisqu’elle courait en catégorie proto.
Non, avec la 405 T16, Peugeot a juste voulu montrer l’étendue des capacités routières de sa berline. La Mi16 était plutôt pas mal, mais on lui reprochait d’être sous-motorisée par rapport au potentiel de son châssis. Surtout qu’en face, la concurrence envoyait du lourd, R21 2.0l turbo Quadra, Sierra Cosworth, Alfa 155 Q4, Vectra Turbo 4×4… Le turbo et les 4 roues motrices étaient le minimum syndical de la catégorie.
Et à l’époque, chez Peugeot, on avait encore des cojones (Ca ça veut dire couilles !) et on se disait que l’image c’était bien pour vendre des voitures. Alors ils ont pris la 405, lui ont greffé une transmission intégrale et collé un 4 cylindres 2.0l turbo 16 de 200 ch.
Présentée au salon de Paris en 92, elle allait essayer de redorer le blason des 405 sportives. La Mi16 s’était retrouvée étouffée par le catalyseur… ses ventes étaient devenues anecdotiques face à ses rivales plus méchantes et affutées.
Physiquement, elle embarque les éléments de la Mi16 et y rajoute des jantes en 16′ et un aileron plus aérodynamique (Ca veut dire plus haut !). Cela signifie qu’en pleine tendance tuning, si vous lui virez son logo, vous passerez aussi inaperçu que dans une SRDT prête pour un Top 10 !
Dans l’habitacle c’est du pareil au même. Les options de la Mi16 sont ici de série. Clim auto, cuir – alcantara, tout élec… c’est propre et bien fini. Seul détail, le mano de température d’huile qui fait son apparition (Mais pas de pression de turbo !). On voit que le complexe d’infériorité face aux constructeurs allemands battait son plein à Sochaux.
Sous le capot, le XU10J4TEZ, comprenez par là le 2.0 de la Mi16 ph2 auquel on a greffé un Garrett VAT25 qui souffle à 1 Bar avec 1.3 Bars en overboost, et un gestion complète Magnetti . Tout ça, ça donne 200 ch à 5000 trs et 288 Nm dispo à partir de 2600 trs. Mis à part que les ingénieurs ont collé un overboost de 45 secondes maxi. Pour que ça fonctionne, l’air d’admission en doit pas dépasser 80°, et les ingénieurs se sont dits qu’au delà des 45 secondes de sollicitations acharnée, ce n’était plus le cas ! On te file du viagra et au bout de 45 secondes, on te fout sous perf de bromure pour calmer tout ça ! Enfin, pendant 45 secondes, l’escargot se met à souffler plus fort et le gazier passe à 220 ch et 318 Nm.
Pour les perfs, la caisse accuse 1340 kg sur la balance, de quoi se manger le 0 à 100 en 7,5 secondes, passer les 400m en 15,3 et le kilomètre en 27,9. C’est sympa, ça permet de passer devant la R21, mais ça reste derrière la Cosworth.
Au niveau châssis, c’est du Peugeot de la bonne époque, sans besoin d’électronique. La boite est celle de la 605 V6 renforcée. Les trains roulants sont revus, les amortos plus durs et les ressorts plus courts. L’arrière est équipé d’un correcteur d’assiette électro-hydraulique venu de chez Citroën. Pour la motricité, la berline embarque ne boite de transfert avec différentiels avant et central ainsi qu’un Torsen pour l’arrière. En parallèle, un visco gère le glissement et la répartition de couple entre les essieux. Les ingénieurs de chez Peugeot n’ont pas fait les choses à moitié, c’est sérieux, efficace et ça colle au pavé. A tel point que la T16 se retrouve avec le même défaut que la Mi16, elle semble sous-motorisée ! C’est con quand même de faire tout ça pour ça ! Surtout qu’à l’arrivée, son prix est plutôt copieux, difficile à avaler pour une voiture en fin de vie.
Les perfs ne feront pas tout… La 405 T16 semble née trop tard, trop technologique, un chouill’ dépassée par une concurrence qui ne l’a pas attendue, et surtout, trop chère. Peugeot en assemblera que 1046 exemplaires, avec seulement 395 pour le marché français. Ajoutez à cela une fiabilité correcte mais aléatoire qui nécessitait une main d’oeuvre qualifiée par rapport à un réseau qui n’avait pas l’habitude de ce genre d’engin. Pour l’histoire, j’étais vendeur chez Peugeot en 96 et un modèle avait été vendu par la concession où je bossais. Le gars a connu quelques soucis et la voiture est vite revenue au garage. Le problème était qu’aucun des mécanos de la concession n’avait été formé pour ce genre d’usine à gaz ! Il a fallu attendre de longs mois pour qu’un ingénieur vienne spécialement de Sochaux pour pouvoir la remettre sur la route… et encore, ça a duré un bon moment avant qu’il trouve le problème et réussisse à le réparer.
Bref, la 405 T16, c’est une machine de guerre avec un châssis en mode sangsue et un moteur qui impressionne plus par sa fiche technique que par son souffle, présent mais bien caché ! M’enfin on s’en branle, puisqu’elle fait dors et déjà partie des engins dont la rareté les a rendus désirables (Puis bon, une 405 T16 quoi ! C’est pas une BX 14RE ou une 318is !)… le genre de truc que Peugeot a oublié puisqu’aujourd’hui les ingénieurs piochent dans le paquet « électronique » pour contenir la puissance et digérer le couple. C’est même presque difficile d’imaginer que Peugeot ait pu proposer ce genre d’engin il y a seulement 20 ans !
Un futur collector, qu’avant de collectionner, il faudra déjà trouver… Bonne chance, car plusieurs ont essayé, mais il parait que le jeu en vaut la chandelle (Expression disparue depuis 1953 et remise en vigueur par DLEDMV !). A noter que le beau modèle rouge qui se pavane devant vous laisse ses traces sur l’asphalte de Bogota en Colombie ! Ca fait un peu loin…
© Speed Fresh via Santiago Amaya
Pas besoin d’aller très loin, amis collectionneur une est à vendre en Suisse ! PEUGEOT 405 2.0 T16
https://www.autoscout24.ch/fr/4860152?utm_campaign=as24_share_iphone&utm_medium=social_sharing&utm_source=sms
Une merveille de technologie pour l’époque
une époque révolue ou les constructeurs français savaient nous faire rêver et tourner la tête !
Une a 1km de chez moi et une à 60km. Miracle car jamais vu d’autres.
Ou ca a 1km
Celle qui était route de Bouilly après qu’il ait revendu la 309 gti 16.
Elle y ai plus depuis longtemps
ma première voiture en couleur bleu nuit
Sebastien
Merci Damien je vais lire ça oui cette auto me laissera des souvenir avec 130000 kms à sont volant et 5 ans derrières chouettes caisses.
La seule chose que je regrette c est de l avoir posséder, le reste même en renforcer c est pas fait pour rouler tous les jrs
La dernière Peugeot qui m’a fait mousser l’anguille.
Tu mens!!y’a eu la 406 de taxi après !
Ah oui t’as raison, au temps pour moi.
Superbe auto. Ça restera un de mes collector préférer
Ici a vitry le François il y a encore une parfait état de toute beauté la on reconnaît Peugeot pas comme aujourd’hui
quelle bagnole quand même, mais putain qu’est ce que c’était pas fiable. pour avoir un peu bossé dessus c’est plein de bonnes idées mais rien d’abouti : la géo variable, le train arr hydro, la transmission en mousse. dès que tu reparais un truc ca petait ailleurs :/
J ai failli en acheter une en 1997. Une voiture saisie par un organisme de crédit dans le 91. Mais ce n était pas le modéle que je recherchais. Auto sympa.