Je vais vous confier quelque chose. J’adore les mélanges. Pas ceux qui rendent malades, genre la serpillière (Pastis, Tequila, Malibu), mais plutôt ceux qui tentent d’accorder des trucs a priori mal barrés pour fonctionner ensemble. Les mariages inter-ethnique, le métal symphonique, tous ces trucs-là, j’adore. Donc vous imaginez que quand BMW décide d’implanter un V10 à la voix de soprano, qui geint (vous savez que j’aime les mots prout prout) comme une pucelle sous le capot de sa M6, grand coupé typé GT luxueuse, forcément, je dis oui !
Ce fameux V10, le S85 pour les intimes, n’a jamais eu à rougir face à ses concurrents des années 2000. Et pourtant, rappelez vous cette époque bénie ou on avait encore 4-5 V10 sur le marché. Le S85 est même tellement populaire qu’il a tendance à leur voler la vedette. Et pour cause ! Z’avez entendu comme y’ gueule ?
Ce V10 cube 5.0L, produit 507 chevaux, et ne rupte (vous aviez remarqué qu’on peut écrire puter avec toutes les lettres de rupte ?) qu’à 8250 tr/min. Ses chiffres de couple montrent clairement qu’on est en présence d’un bloc pointu, puisque ses 520 Nm ne pointent leur nez qu’à plus de 6000 tr/min.
Mais le graal de la M6 E63 (c’est valable pour la M5 E60 aussi) c’est les très rares exemplaires qui ont été produits en boite manuelle. Il n’y en a eu que 700 environ, tous aux USA ou au Canada. Faut dire que la SMG qui équipait la M6 (et la M5) en Europe n’était pas un modèle d’agrément, et encore moins de fiabilité. Un peu à la manière de la Selespeed d’Alfa Romeo. Ne dites pas à Tim que j’ai dit ça…
Allez j’arrête de vous emmerder, je vous laisse avec ce super exemplaire qui adopte notamment un échappement Meisterschaft. J’aurais pu vous détailler la liste des modifs, mais le plus intéressant reste encore de regarder et surtout d’écouter la vidéo. A plus les filles !
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