Sur nos routes, aujourd’hui, tu as 2 solutions. Soit tu te la joues aigle de la route en mode rebelle en supersportive, et tu risques de te faire shooter par l’armée de l’air au moindre excès de vitesse. Soit tu te la fais à la sauce décontract’, cruising le coude à la portière et comme disait Will Smith « Miami the bass and the sunset low »… Pour cela ce Jeep Laredo jaune est parfait. Et en plus, il en vient… de Miami !
Par où commencer ? Par le commencement non ?! Alors le Jeep Laredo, quoiquessequecé ? Eh bien tout simplement le descendant du Wyllis, le célèbre passe partout militaire américain, qui a marqué les esprits lors de la 2nde guerre mondiale avec son talent pour passer là où ça ne devait pas passer !
La version civile (CJ : « Civilian Jeep ») est lancée en 1944 en parallèle à sa soeur MB (Military model B). Sachant qu’avant elle, il n’y aura eu que 1553 versions A, et il n’en resterait que 27 recensées aujourd’hui… Il s’agissait en quelque sorte d’une pré-série, puisque le coup de départ de la MB sera donné par une commande de 16.000 véhicules, donnée par War Department en juillet 1941. Au total, la célèbre Jeep Wyllis militaire sera fabriquée à plus de 361.000 exemplaires.
Une fois le conflit terminé, Willys continuera de produire des versions militaires, mais surtout, celle qui prendra le relai sera la version civile. Durant sa longue carrière de 42 ans, la version civile évoluera doucement, même si la base et l’esthétique resteront globalement les mêmes qu’à l’origine. En 1987, les modèles Renegade, Laredo, Golden Hawk et Golden Eagle seront mis à la retraite et remplacés par la Wrangler, qui abandonnera ses origines militaires pour adopter un châssis plus moderne, même si sa gueule restera toujours marquée par ses origines.
Aujourd’hui nous sommes en 2018 (Allé !), et il n’a jamais été aussi compliqué de vivre notre passion dans notre si beau pays. Entre toutes les taxes qui nous font saigner la rondelle chaque jour, les limitations qui servent à camoufler un racket organisé derrière une pseudo raison sécuritaire, des normes qui veulent nous faire rouler à bord de futurs catastrophes écologiques (Oui, faut être vegan ou trépané -pléonasme ?- pour croire que l’électrique pollue moins que le mazout !), et une mentalité digne d’un asile à ciel ouvert, faut quand même être bien chtarbé pour aimer la bagnole en France.
Rouler vite ? Oublie ! Je lis souvent des réactions de rebelles en carton (Ceux qui pullulent sur les réseaux sociaux), qui crient que eux, ils continueront de faire comme ils veulent… Ouais, ce sont souvent les mêmes qui viennent ensuite pleurer, mais surtout insulter la terre entière, quand ils se sont faits choper… Eh ouais, ça gueule, mais ça ne fait rien et ça n’assume pas ! Perso, je m’autoprône la règle du soit tu bouges ton cul et tu fais quelque chose, mais si c’est pour l’ouvrir dans un monde virtuel, mieux vaut fermer sa gueule plutôt que de passer pour un gros blaireau… Et comme aller manifester tout seul ne ferait pas avancer grand chose, je préfère m’imposer le silence en attendant que l’heure de la révolte soit venue…
Du coup, sur la route, c’est pareil, en mode cruising. Pas besoin de rouler vite… Puis finalement, en ancienne, on redécouvre des sensations sans avoir l’impression de jouer à la roulette russe avec son permis et son compte en banque. Donc autant favoriser le feeling et le fun plutôt que les perfs et l’attaque la bave aux lèvres. Et ce Jeep Laredo est fait pour ça.
Déjà, il est réhaussé, sur des lames de ressorts et avec des amortos aussi durs que les abdos de John Cena ! Comprenez par là, qu’il est aussi confortable qu’un Londres – Poudlard sur le balai d’Harry Potter. Puis ils lui ont fait pousser de la fonte… Du coup, il a gagné des fender XXL et des gommards de bucheron.
Ensuite, il vient d’un autre temps, celui où tu devais décomposer chaque mouvement, notamment pour passer les rapports. Oui car il possède une boite 4 manu, qui vient accompagner un gros 6 en ligne AMC de 4.2l… Cherchez pas les watts, on est plutôt au rayon agricole… 110 ch perchés à 3000 trs et 275 Nm à 1600 trs. Enfin, c’est quand même marrant, on est surpris de voir la vigueur du bloc, qui hurle à travers une ligne, en se prenant les rafales de vent dans la tronche, le tout, bercé par les hurlements des crampons sur l’asphalte… sensations assurées !
Ajoutez à cela l’environnement jaune poussin et une garde au sol à vous donner le vertige, et c’est le dépaysement… Un bon son à la sauce East Coast, 2 coquines en bikini qui remuent du boule, et vous voilà déambulant sur Ocean Drive. Elle n’y était d’ailleurs il n’y a pas si longtemps, puisque le poto Steph de VDR84 est personnellement allé la chercher (Et au passage, tester toutes les différentes variétés de Mojito qu’il a pu y trouver !). Aujourd’hui, elle est à vendre et n’attend plus que celui qui voudra lui aussi « rouler différent »… et ne pas passer inaperçu !
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