Télé réalité et intelligence, Aya Nakamura et bonne musique, Lowrider et Honda Civic… Y’a t’il des choses plus diamétralement opposées que tout cela ? Pas sûr. Par contre, ce qui est certain c’est que pour les deux premiers on ne peut rien faire, c’est cause perdue. En revanche en ce qui concerne le dernier, c’est possible, et ça passe forcément chez De L’Essence Dans Mes Veines !
Et ce croisement contre nature n’a pas été réalisé aux Etats-Unis mais en Angleterre. A première vue, j’avais envie de me marrer en me tapant sur le ventre. Mais genre comme si je regardais une vidéo de notre copain Michel en train de faire une débilité qui lui va si bien. Puis à force de regarder les photos, finalement je me suis surpris à trouver ça cool. Parce que finalement tout y est. La peinture, les chromes, les suspattes… Tout ! Pas d’Impala 64 ni de Cutlass à proximité, balek ! Une Civic fera l’affaire. Tout ce qui fait l’essence et l’esprit du Lowriding est présent. Et la réalisation est tellement propre que finalement, on en oublie la base. Après tout on a déjà vu une Volga préparée de cette façon, alors pourquoi pas une Civic… Peter le proprio a réalisé cette voiture pour son fils de 11 ans, Sol (son prénom c’est Dorémifa… Bon celle-ci elle est faite, plus besoin d’y revenir). Le papa a baigné dans les voitures populaires Anglaises que furent les Ford Escort, Ford Anglia ou encore Cortina, et c’est avec cette dernière qu’il fit ses armes dans le milieu Petrolhead.
Sauf que, une chose en entraînant une autre, il mit les orteils un jour dans un rasso de lowriders, et tomba littéralement amoureux de l’esprit. Il fit ses armes au volant d’une Cutlass de 79, ce qui lui a permis de rencontrer toute une bande de potos mangeant aussi du lowrider tartiné sur du shortbread au petit dej’. Tout ce petit monde s’est donc mis en tête de réaliser un pur lowrider Américain à la sauce Européenne, mais sur une base Japonaise **émoticône perplexe**. Effectivement, les Impala ça doit pas courir les rues en Angleterre, mais de la à choisir une Civic… Bref, on n’est pas la pour juger. D’autant qu’on sait que les Anglais sont beaucoup plus libérés que nous au niveau de la bagnole. Y’a qu’à jeter un œil à leurs rassos pour comprendre qu’on a encore pas mal de chemin à faire. J’en pleurerais presque. Non vraiment y’a pas à tortiller, même pour moi qui ne bave pas forcément devant un lowrider. La peinture est… parfaite ! Les jantes splendides, les élargisseurs chromés rappellent s’il était besoin qu’on n’est pas la pour plaisanter. Elle est tellement réussie qu’on aurait bien du mal à juger. A tel point qu’elle a même fait l’honneur d’un article dans le très respecté lowrider magazine aux U.S.A.. Pas mal pour une caisse à moins de 800 balles. Comme quoi le mélange des genre, quand c’est bien fait, ça peut claquer pas mal de beignets… © Photos : Tony & Carmen Matthews via Superfly.com