Quand les ingénieurs d’AMG ont voulu voir si le V8 6.0 l pouvait passer sous le capot de la Mercedes 300E W124, il allait donner naissance à la célèbre Hammer… Alors ça frottait un peu sur les bords, un peu comme pendant une nuit de noce ! Mais la solution fut la même, un peu de vaseline et un bon pied de biche et l’affaire était dans l’sac… Du coup, ils ont alors décidé de greffer le V8 à toute la famille, coupé et même le break !
Tout ça, c’est à cause de BMW qui, en 1984, a décidé de coller le moteur de la M1 sous le capot de la série 5… La M5 voyait le jour et avec elle, la mode des berlines sportives, qui allaient au fil des générations devenir hypersportives. Pas une berline premium avec un gros moteur et un châssis en mode Chewing Gum… Non, du sport, du vrai.
Sauf que depuis 1967, à Affalterbach, chez AMG, on faisait déjà un peu ça, mais sur commande. Le client faisait préparer sa voiture de course, et s’il voulait la même cure pour son daily, il suffisait de demander… et de payer !
Vous me direz qu’une fois que t’as fait la place sur la berline, que ce soit le coupé ou le break, c’est du pareil au même. Sauf que si la berline et le coupé pouvaient alors attirer la convoitise des sportifs, pour le break, c’était une autre histoire, surtout à la des 80’s. A l’époque, foutre une gazier excité sous le capot d’un utilitaire embourgeoisé, ce n’était pas encore rentré dans les moeurs, il faudra attendre le début des 90’s pour voir débarquer les M5 Touring, Volvo T5 et Audi RS2.
Enfin le break AMG Hammer ne lancera pas plus la mode en 1986… car il s’avère que le modèle qui s’affiche sous vos yeux, n’existera que sur commande spéciale à un seul exemplaire. Autant AMG proposait des kits et des swaps sur le break, autant en version Hammer, il n’en ont sorti qu’un.
A l’époque, le fan de cul carré aurait déboursé la bagatelle de 190.000 $… sachant qu’une Lamborghini Countach en coutait 40.000 de moins ! La voiture a donc reçu les pare-chocs, mais pas les ailes larges en tôle. 4 roues ATS chaussées en 265, châssis et freinage revus, voies élargies, différentiel Torsen et bien entendu la version la plus coriace du V8, avec 6.0 l de cylindrée, 32 soupapes et 385 bourrins entre les ailes avant. De quoi mettre la fessée à une Porsche 911 Carrera 3.2 l…
Dans l’habitacle, on change de registre. Cuir de partout, bois précieux et baquets Recaro électriques. Et la touche familiale avec la banquette dos à la route pour passer en mode 7 places… Un break pullman abonné à la file de gauche sur l’Autobahn.
AMG n’y a pas cru… Et encore une fois, c’est BMW et sa M5 Touring E34 qui tentera le drop quelques années plus tard, même si c’est Volvo et Audi qui jouera la transformation… Comme quoi, y’a que ceux qui osent qui ont le plus de chance d’y arriver !
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