La p’tite Peugeot 106 Rallye est entrée à pleines roues dans la spéculation ambiante dictée par la youngtimerite aiguë… Dès qu’elle est un chouill’ propre et avec moins de 400.000 bornes, c’est prix à 5 chiffres avec option toucher rectal ! Donc il y a de forte chance que celle qui arrive, shootée dans tous les sens, elle énerve un peu les puristes…
Franchement, y’en a plein les burnes de ces donneurs de leçons, des puristes à l’esprit aussi ouvert que leur sphincter obstrué par un manche à balais ! Ils pullulent et semblent même se reproduire entre eux pour venir polluer les groupes et pages des réseaux sociaux… on finit par croire qu’il s’agit de réunion de consanguins en attente de greffe de cerveau ! Et vous avez remarqué, c’est eux qui font souvent le plus de bruit… perso, je les compare souvent à des cloches, plus elles sont creuses, plus elles sonnent fort !
Enfin tout ça pour une pauv’ Peugeot 106 Rallye italienne qui a juste pris sa race ! Une phase II avec son 1.6 l de 103 ch pour moins de 900 kg… La pure et dure, même s’il semble que Roberto la trouvait trop just’ à son gout… Son truc, c’est d’en faire une sorte de T16 avec les muscles qui vont bien, sur la caisse et sous le capot.
La base était plutôt bonne car la 106 Rallye, une fois coursifiée était capable de souder les spéciales, des plus modestes GrN jusqu’aux plus bestiales GrA. Et si vous en vouliez plus, il restait la Maxi, une Kit Car qui, en 90, allait sonner la charge en championnat de France des rallyes face aux Peugeot 306 et Renault Megane Maxi. Son petit 1600 était alors shooté aux ITB et passait à 215 ch !
Mais une fois encore, Roberto en voulait plus, notamment s’inspirer de sa licorne, la 205 T16… L’idée fut donc de s’inspirer de la Maxi pour la gueule et de la T16 pour le bloc. Et rassurez vous, aucune 106 Rallye n’a perdu la vie dans cette histoire… Roberto est en fait parti d’une banale 106 1.5 l Diesel commerciale…! Et avant de passer à l’acte, il l’a totalement désossée.
La prochaine étape est de savoir quel bloc allait dorénavant équiper la petite lionne. Forcément, un 4 cylindres boosté au turbo et monté par une culasse 16 soupapes… Ah, quand on dit T16, on fait une T16. Forcément, le choix s’est porté sur la greffe la plus improbable qu’il soit puisque Roberto a trouvé un bloc de Saab 9000 T16 !
Bien entendu, pour adapter le bloc, tout le berceau avant a été entièrement repensé, adapté et refait pour accueillir le nouveau gazier suédois qui s’est retrouvé dans un treillis tubulaire à sa mesure, accompagné de sa boite 5 et de son différentiel. Ce sera la même chose pour les liaisons et la suspension, 100% réalisées sur mesure. A l’arrière, les suspensions sont celles d’origine (!!!!) juste renforcées et avec des voies élargies.
En y étant, Roberto s’est occupé du bloc… Gros injecteurs, bielles renforcées et pistons forgés, turbo Garrett GT 2871R sur roulement à billes, intercooler XXL, conduits réalésés et polis, arbres à cames plus virils, vilebrequin allégé et équilibré, pompes gros débit. Le volant moteur, l’embrayage et son mécanisme viennent d’un RB26. Enfin l’admission inspire par une boite carbone avant que les calories soient expirées à travers un échappement libéré qui hurle à travers l’aile arrière.
Au niveau des chiffres, la petite Peugeot doit maintenant composer avec 340 ch et 400 Nm… sachant que Roberto peine encore avec la carto qui semble faire des caprices, surtout par la difficulté de trouver des préparateurs spécialisés dans le moteurs Saab !
Tout ce petit monde est envoyé vers les seules roues avant qui doivent désormais composer comme elles le peuvent… Roberto a songé à passer en transmission intégrale, mais il a rapidement abandonné l’idée. Au niveau de la caisse, il a posé le kit Maxi et renforcé le tout avec un arceau Sparco. Un aileron vient poser sur le hayon et le châssis est caréné en carbone pour déboucher à l’arrière sur un diffuseur.
L’habitacle a suivi le même traitement, vidage, baquets, volant sur snap off, frein à main hydraulique. Justement, en parlant du freinage, l’avant est maintenant signé Porsche… l’arrière est celui d’une S16. Devant, des jantes JR 3 blanches chaussées en Nankang Sportnex NS2-R.
Enfin pour terminer son délire, Roberto a habillé sa bombe des couleurs de la 205 T16 Dakar… Et même si on peut trouver quelques incohérences, ou rester surpris devant quelques détails, le gars est quand même allé au bout. Surtout en partant d’une pathétique et banale bétaillère mazouté…
© Lorenzo Moro
Bonjour, Mr Roberto avait eu où ces fameux autocollants Peugeot d’ailes arrière ?