Ahhh la BMW Série 8. Une caisse qui revient petit à petit sous le feu des projecteurs du commun des mortels. Parce qu’a part une poignée de passionnés, personne ne savait qu’il existait un coupé BM de cette trempe dans les années 90. Tellement personne que ce fut un putain d’échec commercial. Mais bon, comme d’ab, Alpina a su faire parler la 8, asseyez vous, et profitez du V12 !
Parce que question caisse confidentielle, la 8 tient quand même une place de choix. Pas assez sportive, pas assez fiable, trop en avance sur son temps… Voilà ce que ses détracteurs lui reprochaient. Mais c’que je me suis toujours demandé, c’est c’qu’ils comprenaient pas quand on leur parlait de GT. Grand Tourisme. Tu prends ton temps. Tu apprécie d’être en voiture. Et t’as tout sauf envie d’aller chercher la sportivité. A mon sens, la 8 faisait le job, mais passons, y’en aura toujours qui se rendront intéressants en racontant de la merde. Bon le problème c’est que ça peut vraiment tuer des projets.
On ne reviendra pas sur son design juste à tomber, sur son confort et ses ouvertures dignes des plus grandes marques de luxe. Ici c’est plus la partie moulin qu’on va toucher. La 8 était dispo avec le V8 4.0L de 286cv, et le V12, disponible en plusieurs versions, 50i (5.0L) de 300 cv, 50ci (5.4L) de 326 cv, 50csi (5.6L) de 380 cv. Le tout disponible soit en BVA 4, soit avec une boîte 6 manuelle. La caisse pèse environ 1.8 T. Alors oui pas foncièrement sportif, mais V12 380 cv en BVM 6, on me la file j’crache pas dessus hein !
Et Alpina dans tout ça ?! Parce qu’une M8, il y en a eu. Une. Un seul fuckin’ concept, avec un V12 cubant 6.0L et 550 cv. Y’a eu une 830i V8, mais abandonnée aussi. C’était donc l’occaz pour le préparateur de Buchloe de se positionner seul sur un marché, celui d’une 8 vraiment énervée. Et qu’est-ce qu’y z’ont fait les mecs ? Ben y z’ont pris une 850 csi, et y z’ont réalésé l’moulin ! On passe du coup a 5.7L, et pendant qu’on y est on modifie aussi tout l’interne jusqu’a la ligne de façon a sortir 416 cv et 570 Nm de couple.
Après ça on lui file un joli rouge-bordeaux dit Calypsorot, le kit carrosserie Alpina, l’intérieur qui va bien, et roule. C’était effectivement une bonne alternative à une éventuelle M8, surtout qu’Alpina n’en a produit que 57. Celle qui illustre notre article s’est vendue le prix d’un demi Bentayga. Ben ouais les gars, avec un demi Bentayga vous irez pas loin, alors autant acheter une Alpina B12 ! Et si jamais le cœur vous en dit, filez-nous un p’tit pourboire ici !
© RM Sotheby’s