Plymouth ‘Cuda Convertible 1971 – 7.2l sortis de container !
par Tim | 14 mai 2020 | Street |
Sortie de grange vous connaissiez ? Eh ben la nouvelle mode, c’est la sortie de container ! Eh ouais, les containers c’est comme les bagages à l’aéroport, des fois, ça merde ! Eh ben imaginez la tronche du mec qu’a trouvé cette Plymouth Cuda Convertible…
Dans son jus les gars ! L’expression n’a jamais aussi bien été adaptée pour une caisse qui sort de 35 ans passés dans un container. Quand j’ai vu cette ‘Cuda dans notre liste, je n’ai pu m’empêcher de me jeter dessus. Le millésime 1971 étant particulièrement cher à mon cœur puisque j’ai la chance d’en avoir une dans mon garage. Sur une étagère. Ouais au 1/18 ème. Bon ça compte aussi non ?
Quoi qu’il en soit, avec la Dodge Charger des millésimes 68, 69 et 70, c’est l’une des caisses les plus méchantes jamais produites. Non mais regardez cette gueule, elle fait pas rire ! En même temps il faut dire que la Barracuda avait pris un sacré virage stylistique à partir du millésime 70. Du coup, la 71 avait la tâche difficile de prendre la suite, en faisant mieux, mais surtout, pas moins bien. Et puis l’histoire nous montrera qu’elle sera la dernière vraie Barracuda de chez Plym’, le millésime 72 se voyant dépouillé de la plupart des moteurs vraiment sympas.
Mais concrètement, en dehors de sa sortie de container et de son aspect de Frankeinstein un peu trop mûr, qu’est-ce qu’elle avait de spécial la ‘Cuda de 71 ? Déjà, elle partageait la plate-forme Chrysler E (pour les profanes, Dodge et Plymouth sont des marques du groupes Chrysler) avec la cousine Dodge Challenger. Donc dehors, elles ont un style bien à elles, mais dessous, c’est kif-kif.
Plusieurs niveaux de finitions, la Barracuda qui recevait les plus petits moteurs et peu d’options (imaginez, un 6 en ligne 3.2L de 125 ch là dedans…), la Gran Coupé qui différait de la Barracuda par sa finition luxueuse et son niveau d’option un peu plus élevé. Enfin, le graal, l’extase, la vraie Muscle Car, les modèles estampillés du ‘Cuda étaient les versions sportives. Elles rugissaient et faisaient peur aux mamies avec leurs peintures de guerre. Une bonne caisse pour le grand prix des feux rouges.
Des ‘Cuda y’en a déjà pas des masses, mais alors des ‘Cuda Convertibles (cabriolet), c’est encore plus rare. Pour vous donner une idée, seuls 13 Convertibles équipés du diabolique 426 Hemi (425 ch) sont sortis des chaînes d’assemblage en 1971. Elles font aujourd’hui partie des rares Muscle Cars à être côtées plus d’un million de dollars… Mais on est plus là pour parler chevaux qu’oseille ! Et l’exemplaire du jour, bien que moins puissant, reste plus exclusif. Juste en dessous du 426 Hemi, on retrouvait un moulin plus gros en terme de cylindrée, mais un peu moins puissant, le 440 ci.
En choisissant vos options, vous pouviez cocher la case « six pack » qui virait le gros carbu 4 corps de la version 440 (375 ch) pour le remplacer par 3 doubles carbus Holley, portant la puissance du V8 à 390 ch (la 440-6). La caisse était aussi équipée de suspensions adaptées et d’un châssis renforcé pour encaisser les quasiment 670 Nm de couple du V8 ! Le client avait donc du cocher les bonnes cases, puisque cette Plymouth ‘Cuda Convertible de 1971 est l’une des deux 440-6 destinées à l’export.
Et la belle a du s’ennuyer pendant 35 ans dans son container, car la carrosserie, bien que semblant saine, accuse le poids des années. Néanmoins, avec ce look, elle fait encore plus peur qu’une ‘Cuda flambante, on dirait la caisse du méchant dans une série post-apocalyptique ! Elle a pour le moment été restaurée mécaniquement, et vu qu’elle sera vendue dans quelques temps, le prochain acquéreur (qui pourra cette fois j’espère en voir la couleur…) choisira ou pas de la laisser extérieurement telle quelle.
Mais bon disons que ça doit quand même être bandant de se balader dans ce cabrio, boîte auto Torqueflight calée sur Drive. Sentir cette pédale d’accélérateur dure comme une brique, et voir le Shaker qui dépasse du capot se balader dans son logement à chaque pression sur cette dernière. Vous y êtes là ça y est ? Le tout bercé au glouglou du V8 les cheveux au vent ? Nous on s’y croirait, on vous laisse vous décapsuler une Bud, caser un morceau de ZZ-Top, et profiter !