Ça fait trop longtemps que je tourne autour de cette voiture sans trop savoir sous quel angle vous la présenter. Je ne vais pas aller chercher trop loin. C’est un engin de mort simple, basique comme dirait l’autre. Bon allez, je vais peut-être glisser quelques conneries quand même. Mais dans le fond, c’est quand même une Fiat 128 Turbo i.e… de 250 ch !
L’Italie sait tout faire. Des supercars de rêve, des voitures populaires vendues à des millions d’exemplaires dans tous les pays, et de la bouffe que je pourrais me taper matin midi et soir. Oui, matin aussi. Parce que faut être honnête, leurs viennoiseries y’a pas de quoi se taper le cul par terre non plus. Un petit plat de spaghetti alle vongole au petit dej’, rien que d’y penser j’en ai l’eau à la bouche ! Mais on n’est pas la pour parler graillave.
C’est sur l’excellent blog Italien Rollingsteel que nous avons déniché cette perle. L’expo Tuning de Turin nous à déjà fait constater le haut niveau des préparations Italiennes, et en constante progression. Cette Fiat 128 Turbo i.e. en est encore un superbe exemple. Elle représente un peu tout ce que l’Italie à fait de mieux.
Mais ne vous y trompez pas. Cette gentille petite Fiat n’a plus rien de gentil. Elle sort tout droit de l’enfer. Le rédacteur du blog l’a décrite comme ayant droit de vie ou de mort sur toute personne qui montera à l’intérieur. Mais ils sont comme ça les ritals, toujours à en faire un peu trop ! Quoique…
La Fiat 128 débarque en 1969 sous forme de petite révolution pour Fiat. C’est la première à être dotée de la traction avant, moteur transversal et boite en ligne. Conçue par Dante Giacosa, le papa des Fiat 500, Fiat 600, et de tous petits modèles qui ont fait le succès de Fiat dans les années 60, ce ne pouvait être qu’un succès ! Plus de 4 millions d’exemplaires toutes usines et licences confondues ! Et parmi ces 4 millions, il y a celle-ci, qui est tombée dans les mains de Seeger Garage près de Bologne. Accrochez-vous…
Tout le monde connait déjà la réputation à la fois exceptionnelle et catastrophique de la Fiat Uno Turbo i.e. (Si vous voulez vous rafraîchir la mémoire c’est par ici). Ben prenez la même chose, en pire. Un petit moteur avec un bâton de dynamite au cul dans un chassis de presque 50 balais, léger comme un spaghetti.
Si vous trouviez que le 4 cylindres Turbo i.e. et ses 1.3L et de 105ch c’était bien mignon mais qu’il n’y avait pas de quoi décoiffer un footballeur, attendez un peu. Celui-ci à été réalésé à 1580cc pour y faire rentrer les pistons Wossner, un arbre à cames reprofilé (« par Satan lui-même » dixit le rédacteur) et un turbo Garrett T3. Deux gros radiateurs se chargent de refroidir l’air entrant et l’huile.
Mais ce n’est pas tout ! La boite 5 provient dune Lancia Prisma, les injecteurs d’une Delta, l’admission d’une Fiat Coupé et le freinage d’une Punto GT. Une pompe à essence à gros débit à été installée et les gaz finissent leur course dans une ligne inox maison, avec un silencieux qui est la juste pour la forme.
Evidemment le châssis en mousse de la 128 a été modifié et renforcé dans tous les coins pour encaisser la puissance. Et un différentiel autobloquant est la pour gérer tant bien que mal la motricité. Sinon vous finiriez en ragoût au premier virage ! Au final rien que les chiffres font flipper. 250ch, 440Nm de couple, 750 kg ! Mais ce n’est qu’un petite indication par rapport au caractère de la bagnole.
Ici l’expression avion de chasse prend tout son sens. Cette caisse nécessite de prendre des cours de pilotage et un testament à jour pour pouvoir la conduire et l’exploiter correctement. Vous pourriez finir en puzzle rien qu’en effleurant l’accélérateur en ligne droite. Et ne comptez pas sur les petites jantes Smoor de 8×13 pouces montées en Nankang AS1 pour vous aider. Les ruades du couple sont si puissantes qu’il faudrait 4 bras de Mike Tyson pour tenir le volant. Les freins, bien qu’améliorés, nécessitent de sauter à pieds joints sur la pédale avec des souliers en ciment pour espérer un jour revoir votre femme sur vos deux jambes. Le turbo souffle si fort qu’il à déjà éteint un incendie de forêt et il paraît même que les supercars n’osent pas la regarder dans les yeux par peur de prendre feu.
Je ne sais pas si j’ai bien réussi à retranscrire les sensations qu’ont donné cet engin de mort a celui qui l’a essayé, mais vous l’aurez compris, ce n’est pas une caisse de menu Happy Meal. Vous avez intérêt d’aimer l’astronomie, parce qu’avec ça vous pouvez vite vous retrouver dans les étoiles ! Allez ça suffit les punchlines approximatives, profitez de cette petite vidéo, moi je vais me coucher…