Deuxième épisode consacré aux voitures à essence de notre ami Henrik Fisker. Donc après la Latigo, voici venir la Fisker Tramonto ! Elle ne vous dit rien ? C’est normal, elle a eu plus ou moins le même destin que sa frangine…

La Tramonto n’est ni plus ni moins que la fausse jumelle de la Latigo. Comme sa frangine, on la croirait sortie de GTA. Comme sa frangine, elle est dérivée d’une grosse Allemande, et comme sa frangine, sa carrosserie est entièrement faite à la main. Mais là où sa frangine arbore des éléments de la marque à l’hélice, la Tramonto se fournit chez un autre premium Allemand.

Henrik Fisker avait la réelle ambition de créer une gamme de véhicules exclusifs. La crème de la crème des caisses de luxe, mais sans verser dans l’ostentatoire. Les lignes sont fluides et pures. Avec une calandre agressive juste ce qu’il faut. En regardant bien, on peut même y trouver des airs de famille avec l’Aston Martin DB9 et V8 Vantage, toutes deux nées du coup de crayon de Fisker…

Peut-être aurions nous vu apparaitre des véhicules thermiques conçus à 100% par le Danois si seulement sa formule avait fonctionné ? Nous ne le saurons jamais. Il n’empêche que le premier véhicule 100% Fisker, restera à ce jour la première caisse électrique de luxe. Bien avant que le monde entier ne soit obsédé par le grand remplacement du parc automobile.

Alors que se cache t’il sous les traits cette Tramonto ? Un petit indice ? Une étoile, un bon gros V12 des familles, une caisse que t’achèteras jamais d’occasion parce qu’à la moindre panne tu vends un organe ? *brtbmbrtbmbrtbmbrtbm* (ah oui je me suis entrainé !) Une Mercedes SL600 !

Initialement les Tramonto étaient des SL recarrossées. L’on pouvait choisir entre le V8, le V12, mais aussi le V12 Biturbo de la SL55 AMG ici porté à 700 chevaux ! Tout dépendait de la taille de votre portefeuille avant transformation. Entre nous, quitte à y aller autant y aller franco direct avec le V12 hein ? On n’est plus à quelques milliers de dollars près !

Et c’est d’ailleurs ce moteur qui équipe le modèle qui illustre ces photos. Celui-ci appartenait à Henrik Fisker lui-même (il en a même signé le pare soleil !). Comme quoi il n’a pas toujours été à donf pro-élec ! La carrosserie en aluminium et fibre de carbone est façonnée à la main (tu l’as déjà dit). Quelques pièces en carbone apparent composent le kit comme le diffuseur arrière, les caches d’antibrouillard avant et les seuils de porte.

L’intérieur ainsi que toutes les options luxueuses de la SL600 sont conservés. Mais entièrement rhabillés à base de cuir Italien et d’alcantara. Les jantes de 20 pouces en 3 parties sont conçues exclusivement pour cette auto, et chaussées de pneus Michelin Pilot Sport en 255/30 à l’avant et 325/25 à l’arrière. Derrière s’y trouve le freinage entièrement d’origine de la Merco.

Vous pouvez apercevoir sur les photos la numérotation prévue initialement pour la production de cette auto. Comme sa frangine, la Tramonto était prévue pour 150 exemplaires. Mais elle à eu un meilleur destin car 15 modèles ont trouvé acquéreur. C’est quand même pas ouf sur 150 me direz-vous ? Certes, mais c’est toujours mieux que l’exemplaire unique de Latigo.

Alors qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pas assez ostentatoire ? L’image de marque ? Allez savoir ! Il n’empêche que les quelques déboires qu’a subi la marque à aidé Henrik Fisker à se tourner entièrement vers l’électrification. Il a d’ailleurs été embauché brièvement par Tesla en 2007 pour concevoir la Model S avant de produire sa Karma.

Posséder une Tramonto aujourd’hui ne vous apportera pas plus d’emmerdes que de posséder une SL600 (tout est relatif) avec le coté rareté en plus… Par contre oubliez le bon coin, et surveillez les ventes aux enchères !

©bringatrailer.com