Vous avez remarqué comme on ne voit pas beaucoup de Lada dans les rencards de Youngtimer ? Ah ça pour donner des leçons, pour dire que modifier c’est pêché et dénigrer tous ceux qui ne pensent pas comme eux, là y’a du monde. Mais pour sauver des Lada, eh ben y’a plus personne ! Alors qu’une Lada, t’y colles 4 jantes et tu la poses par terre, elle en deviendrait presque sexy !
Vas y, paye ton impro ! T’as les photos d’une caisse sympa et… walou, plus rien. On se croirait sur les réseaux sociaux où les gars se paluchent sur des photos… M’enfin c’est bien de savoir son histoire, ce qu’elle cache sous son capot, les différentes étapes. Eh ben non. Avant, quand on voyait quelqu’un avec un livre, on y foutait la honte en lui disant « Ah ouais, tu regardes les images, lire c’es trop dur ! »… Faut croire qu’à force, c’est devenu réalité. Si c’est pas malheureux ma pov’ dame !
Enfin si vous êtes là, c’est que vous avez envie d’être un peu moins con que les autres, en essayant d’en savoir un peu plus. Sauf que là finalement, j’vous la fais bien à l’envers puisque des infos, j’en ai pas, ou du moins pas beaucoup. Quoiqu’elle n’a pas l’air shootée dans tous les sens cette Lada. Le traitement est aussi sobre que discret, juste bien pensé… bref, du caviar scandinave avec la lichette de Vodka qui va bien. Enfin, si la bouteille de Vodka est vide, bottez en touche avec du Limoncello puisqu’en fait, les Lada (ou plutôt VAZ) de cette époque sont ni plus ni moins que des Fiat 124 produites sous licence.
Le break Lada 2102, c’est la populaire de base. Pas de fioriture… Une caisse, un moteur et des sièges, basta. Niveau design, le cahier des charges devait tenir sur une feuille de PQ posée à côté du crayon et de l’équerre qui allaient servir pour tracer les lignes. A moins que le design ait été le fruit d’un concours de dessin organisé dans une école… maternelle ! En tout cas, l’avantage c’est qu’elle n’a pas vieilli puisqu’en fait, elle était déjà vieille à sa naissance. C’est comme les filles moches… ce sont les plus heureuses puisqu’en vieillissant elles ne morflent pas ! Il n’empêche que ces Lada qui manifestement ne séduisaient que ceux qui ne pouvaient pas faire autrement que de rouler dedans, ont gagné avec l’âge, la séduction de leur simplicité. Finalement, elles n’avaient rien à envier à une 4L, une Mini ou une Escort. Si ce n’est ses origines peu reluisantes et son manque de pedigree sportif, elles ne cherchaient juste qu’à faire le job que lui avait confié ses créateurs, trimbaler une famille et ses bagages du célèbre point A au non moins connu point B… Et il faut reconnaître qu’elle le faisait plutôt bien à partir du moment où vous n’attendiez rien de plus d’elle. De toute façon sous le capot, il n’y avait pas de quoi se martyriser la nuque. Dans le meilleur des cas, on pouvait compter sur 80 ch, aussi vigoureux octogénaire en déambulateur !
On se retrouve donc avec tous les ingrédients pour en faire un daily différent, pas cher et qui vous mènera où vous voudrez. Et qui plus est, avec ce style 70’s, qui avec l’âge a gagné en caractère, bien aidé par ses origines transalpines. Alors forcément, maintenant qu’on a la base, ne reste plus qu’à la rendre différente, sans pour autant la dénaturer. Ce n’est pas pour rien que propre rime avec sobre.
La caisse, orange d’origine, a été entièrement refaite… oublié les coups, le chrome piqué ou la peinture fanée. Maintenant, ça brille de mille feux. Des pare-chocs, à la calandre calandre, en passant par les baguettes latérales, les entourages de vitres, les poignées et les cerclages de phares qui jouent au contraste avec la robe vert olive qui habille la tôle. Si le static c’est fantastique, l’air c’est super…! La Familiare russe est shootée au sol en géométrie variable puis les ailes sont remplies avec des jantes dans le style Modular chromées, habituellement réservées à des 4×4 friands de gadoue. Simplement du 13″, chaussées en Hankook de 145/70. C’est facile à dire, mais le projet a quand même demandé des heures de modifs et d’adaptations pour obtenir le résultat souhaité.
Sous le capot, le bloc a reçu un traitement esthétique, simplement un filtre à air plus goulu. Un shaved bay termine le tableau. Et c’est aussi clean dans l’habitacle où une fois encore, la sobriété est de mise. Sellerie en vinyle et moquette marron, et volant Fiat délicieusement vintage avec ses deux branches chromées et son cerceau en bois. En parlant de la génitrice italienne, vous ne remarquerez plus de traces des origines russes puisque la voiture a retrouvé ses couleurs transalpines.
Que demander de plus si ce n’est d’oser… Pas besoin d’en faire des tonnes. Les Lada, à part jouer aux outrés lorsqu’ils en voient une modifiée en photo, personne n’en veut… et pourtant, le potentiel est là. Alors, à quand une belle exclue française ? On attend vos messages.
Elle est à tomber par terre, toutes mes félicitations
C’est pas la première que vous passé et a chaque fois je me dit que ca défonce.
Une base pas chère quelques euro et voila un projet qui bute.
Merci pour les différentes découverte.