Chez DriftWorks, quand le boss se lâche, il ne fait jamais les choses à moitié. Fan de caisses totalement déjantées, Phil Morisson vient de s’offrir un nouveau monstre aussi impressionnant que décalé, une Lamborghini Murcielago R-GT GT1. Et il va même chercher le pain avec !
DriftWorks, c’est l’une des références anglaises du swap de goret et de la drifteuse énervée… très énervée. Aucune modif, aucun swap ne les arrêtent, si ce n’est le budget du client. Et encore, quand l’idée est bien débile, c’est direct Phil qui claque son PEL pour lui donner vie. On l’a déjà croisé avec sa M3 swappée V10 ou sa AE86 passée en V8.
Enfin, ça c’était avant puisqu’aujourd’hui, Phil est passé à l’italienne, celle avec le taureau sur le capot. Sa Lamborghini Murcielago est une LP640-4 de 2006. Ca veut dire V12 6.2 l de 640 ch envoyés au 4 roues via une boite E-Gear robotisée. Ouais bon, rien de bien DriftWorks là dedans. Sauf que Phil allait lui trouver une p’tite place dans l’atelier et mettre son équipe dessus à temps perdu. Du coup, il fallu du temps, mais une fois le résultat final sous les yeux, ça en valait le coup. Puis quand on voit le taf qui a été réalisé, rien d’étonnant que ce projet ai trainé pendant quatorze mois.
A l’image de la récente Ferrari 575 GTC Stradale dont je vous ai parlé il y a quelques semaines, Phil a décidé de se caler sur la version course de la supercar italienne, la R-GT GT1. Sacré programme… qui a nécessité de quasiment tout revoir. Esthétiquement, la Murcielago reçoit le kit complet portant le doux nom de GT1 Le Mans R-GT aéro package comprenant le pare-choc et les ailes avant, le pare-choc arrière, les bas de caisse, l’aileron et le diffuseur, le tout en carbone… tout comme les phares qui sont désormais passés à la fibre. Une robe Grigio Alvon d’origine vient recouvrir le tout.
Aux quatre coin, on retrouve des jantes 3SDM en 10,5 x 19″ devant et 13 x 20″ derrière. Elles peinent à cacher le freinage carbone/céramique d’origine. Tant qu’on est sur le châssis, c’est resté soft. Niveau supat’, l’arrière est laissé d’origine, alors que l’avant reçoit de nouveaux réglages.
Sous le capot arrière, le V12 est passé en ITB… et la ligne empruntée à une véritable GT1. Un nouvel Ecu se charge de décaler le rupteur à 8500 trs. Inutile de vous dire que niveau décibel, le V12 a de quoi envoyer du lourd. Il accuse désormais 686 ch… 46 ch de gagnés juste en le laissant chanter. La transmission a aussi bien occupé l’équipe de DriftWorks. En même temps, transmission intégrale et boite robotisée E-Gear, ça fait pas trop GT1 et encore moins drift… La supercar italienne a donc été passée en pure propulsion avant de recevoir un boite 6 manuelle.
Enfin pour rester dans l’ambiance course, on remarque dans l’habitacle un duo de baquets Recaro SPG posé sur des supports sur mesure, le levier et la grille alu de la GT1, un volant Nardi Personal Grinta monté sur un moyeu snap off made in DriftWorks. Tout le reste est laissé d’origine, tendu de cuir surpiqué et d’alcantara.
Comme d’habitude, quand Phil Morisson veut se faire plaisir, et qu’il file un de ses projets « no limit » a ses équipes, ça fait mal ! Bon, la base est déjà pas mal d’origine hein… Ah si, une Murcielago LP640-4 on s’en contenterait déjà sans chercher à y changer quoi que ce soit. Mais lâcher l’équipe de DriftWorks dessus, il n’y avait pas trop de risques pour qu’on soit déçu. Reste plus qu’à voir quel va être son prochain jouet… Wait and see !