Lamborghini Miura – Quand Liberty Walk s’en mêle !
par Thierry Houzé | 16 avril 2021 | Street |
Il y a quelques jour, alors que je préparais un laxatif pour puriste avec la Ferrari 308 GTBi revue par Liberty Walk, je passais une heure à chercher ce put*** d’article que nous avions du écrire sur la Lamborghini Miura qu’avait shootée Wataru Kato il y a déjà quelques années… pour me rendre compte finalement, qu’on ne vous en avait jamais parlé… quelle honte ! Du coup, les puristes vont passer la deuxième couche…
Back to the past, en 2018, quelques jours avant l’ouverture du TAS, le Tokyo Auto Salon, Kato San poste sur les réseaux sociaux, une photo du futur stand de Liberty Walk. On y distingue trois silhouettes, camouflées sous des bâches. Ceux qui suivaient les projets du préparatueur japonais devinent une Lamborghini Aventador à gauche, et une Lexus LC à droite. Mais au milieu, c’est une énigme totale. Un gabarit réduit, bas, compact… Il n’en faut pas plus pour qu’une rumeur fasse aussitôt le tour du net… Wataru s’en serait pris à une Miura.
J’vous laisse imaginer les réactions des puristes, ulcérés et soudainement habités d’une envie de meurtre. Wataru n’a jamais caché son amour pour la Miura. Mais de là à s’en prendre à cette icône et rareté (puisque produite à seulement 764 exemplaires tous modèles confondus) du constructeur italien, il fallait y avoir les cojones d’y aller, surtout quand on sait le ticket d’entrée au club des proprios de Miura dépasse déjà les 1,5 millions d’€ et peut grimper allègrement à plus de 2…
Le salon ouvre ses portes, la foule et la presse se précipitent sur le stand de Liberty Walk pour assister au lever de voile. Wataru les attend avec un sourire qui traverse et inonde son visage. Il dévoile bien sûr ses deux dernières nouveautés en premier, une Aventador ainsi qu’une Lexus LC aux physiques exacerbés par les kits larges rivetés, signatures bien connue de Liberty Walk. Puis le temps se fige… Wataru s’en amuse, faisant trainer le moment où il va enfin dévoiler ce qui se cachait au milieu de ces deux supercars.
Une frêle Miura montre enfin le bout de son capot. Noire, basse, large, plus large même que d’origine. shootée par terre et chaussée de jantes SSR au fitment et au camber aussi provocants l’un que l’autre. Il faut reconnaitre qu’à ce moment là, à part quelques applaudissements isolés, l’ambiance est plutôt à la stupéfaction. Il a osé !
Rapidement, les spectateurs vont se rende compte que des détails ne collent pas… Le V8 Ford Motorsport et l’habitacle qui ressemble quand même vachement à celui d’une GT40. En effet, la base est là. Pour réussir son coup, Wataru a donc trouvé une réplique GT Developments, une Ford GT40 replica. Voilààààà, tout le monde est rassuré, aucune supercar mythique n’a été sacrifiée dans l’histoire.
Le châssis a simplement été revu en recevant de nouveaux triangles et une suspat’ IdealAir (oui, du airride). Il et ensuite posé sur des SSR MKIII en 10 x 15″ devant et 12 x 15″ derrière, chaussées en semi slicks Yokohama Advan A050, respectivement de 205 et 225. Histoire de régler le fitment et de coller à la largeur du monstre, sachez juste qu’à l’arrière malgré leur 12″ de large, les jantes ont un ET de -60 et sont posées sur des cales de 90 mm… Ah y’a de la largeur de voie là !
L’équipe de Wataru a donné naissance à une caisse de Miura, réalisée sur mesure sur la base de la GT40, passée en mode Shakotan, équipée avec une lame avant et d’un capot aéré, inspirés de la SVR, ainsi que d’un duckail qui amplifie encore plus cet esprit racing. Bien sûr, on oublie pas la signature Liberty Walk, qui se limite sur la fausse italienne à des fender flares avec visserie apparente. Une robe noire, quelques stickers (elle adoptera la livrée complète Advan quelques mois plus tard), une jalousie en guise de lunette arrière, des rétros obus chromés Vitaloni Sebring et la boucle est bouclée.
Dans l’habitacle, on retrouve l’ambiance GT40… enfin GT32,5 puisqu’une fois passée entre les mains des sorciers de Liberty Walk et transformée en taureau italien, la Ford réussit à perdre de la hauteur (si, c’est possible). Volant à droite, tableau de bord vertical orienté vers le pilote, larges pontons, alu de tous les côtés, baquets racing en cuir matelassé, arceau, volant Momo et surtout ,la commande de boite manu 5 manu positionnée à droite du pilote, entre le siège et la porte.
Derrière, pas de V12 transversal élevé à Sant’Agata Bolognese. Un bon V8 ricain Ford Motorsport de 308 ci, revu par Kato San, gavé aux Weber et qui doit hurler ses morts à travers une ligne complète aussi libre que belle, signée Wolf. A lui seul, le collecteur est une véritable pièce d’orfèvrerie !
Bon que les puristes se rassurent, si Wataru Kato a semble t’il l’intention de revoir quelques pièces de choix, ayant marqué l’histoire automobilesque, avec une appétence pour les purs sang italiens, il a suffisamment de passion et de culture pour choisir ses « victimes ». D’ailleurs, partir d’une réplique reste une base aussi logique qu’idéale. Le talent de l’équipe de Liberty Walk se charge du reste… et plutôt bien !
J’adore avec ma déco advan.
Mdr, les puristes ont vraiment pas du être bien un petit moment!!!!!