Plymouth HemiCuda 1971 – Cette fois elle sort pas de conteneur !
par Tim | 15 avril 2021 | Street |
J’aurais bien aimé vous mettre un emoji de mec un peu emmerdé après le titre, mais bon, ça le faisait pas trop. Alors pourquoi diable un deuxième article sur une Plymouth ‘Cuda de 1971 ?! Ben, pour le plaisir ! Allez, on retourne voir l’une des plus belles !
« L’une des plus belles ?! Mais d’où il dit ça lui ? » c’est un peu ce que vous vous dites hein ? Parce que pour vous, la plus belle c’est la Mustang, la Camaro, ou que sais-je. Mais je m’en fous, c’est moi qui écris l’article, donc je fais c’que je veux !
Mais je vais pas vous mentir, la Cuda, elle est dans mon cœur, au même niveau que la Charger. Dites vous bien que si demain j’avais à choisir entre les deux, je serais bien emmerdé. Mais bon, la question ne se posera pas dans l’immédiat, car concernant la Charger, pour les modèles 68 & 69, ça coûte le prix d’un appart dans la Creuse, et la ‘Cuda, on est déjà sur une belle villa sur la Côte d’Azur, avec vue sur la mer et pin-up fournies !
Parce que la ‘Cuda de 1971, c’est la dernière « vraie » Cuda. Et parce qu’elle déboîte des prothèses de hanche. Plus agressive que la Challenger, plus exclusive, bref, quand on la voit, on se dit qu’elle va nous arracher la gueule. C’est un peu ma Mercedes Hammer, chère au boss.
Alors la dernière dont on vous a parlé, c’est un peu comme Brigitte Lahaie ‘voyez. Pas mal défraîchie, mais ce qui faisait ses atouts était toujours là. Elle sortait de conteneur ! Mais celle-ci, elle est comme au premier jour. On peu taper dedans violemment, elle en redemandera. M’enfin, on va dire qu’elle est plus dans son jus quoi.
Et puis en dehors du fait que ce soit pas un convertible mais un coupé, le délire c’est surtout que c’est une HemiCuda. Oui, l’envoyé du ciel qui a signé le bon de commande en 1970 à coché la case Hemi. 884 $ de l’époque qui vous permettaient de connaître l’extase sur route ouverte. Un peu comme le S85 de chez BMW, le 426 Hemi c’était 7.0L de bonheur directement dérivés d’un bloc de course. Mais tout ça on vous en a déjà causé là.
Seules 107 HemiCuda ont été vendues pour le millésime 1971 en coupé, dont 59 en boîte manuelle 4 rapports. Celle qui illustre ces lignes c’est donc l’une des muscle car les plus rares en circulation. Surtout qu’elle arbore tous les signes distinctifs de celui qui faisait la loi au grand prix des feux rouges. Le fameux Shaker qui sort du capot pour gaver en air bien frais les chambres de combustion hémisphériques, les peintures de guerre Hemi, le volant 3 branches, le fameux levier de vitesses Hurst « Pistol Grip », les 4 pneus Goodyear Polyglass GT, et la peinture Orange. De quoi passer inaperçu.
Mécaniquement, ‘faut suivre les presque 500 ch… Hein ?! « Mais Tim, le 426 Hemi sortait 425 ch ! » Oui les gars, mais calmez-vous. C’était 425 ch « officiels », pour rassurer les assureurs et les parents des débiles qui achetaient ce genre de caisses comme une Zoé aujourd’hui. Parce que ouais, avoir Brian et Betty dans leur HemiCuda enroulés autour d’un platane, c’était moyen. Dans la réalité, le 426 Hemi sortait bien 500 ch dans la majorité des cas, alors en plus dompter l’bordel en boîte manuelle… Du suicide !
Tout était plus ou moins prévu pour. Suspensions, freins (à disques devant) et direction améliorés, gros radiateur, et surtout un pont Dana 60 en 4.10 – qui pouvait encaisser un couple de char d’assaut – veillait à ce que les cardans ne partent pas en fumée a la moindre sollicitation du champi. La HemiCuda, c’était tout ça. Une arme de guerre avec une plaque, dont la seule mission c’était de poutrer tout ce qui roulait. Une machine a sensation avec une gueule sortie du feu de l’enfer qui affichait clairement ses prétentions. Avec une HemiCuda, on ne jouait plus. D’ailleurs, quand on cause tarif, on ne joue plus non plus. Mais on s’en carre le fion, elle déchire, elle fait du bruit, et c’est bien tout ce qui compte !
Je crois pas qu’il y ait des cardans sur ce genre de caisse…