Qu’on soit bien d’accord vous et moi. A la base une AvtoVAZ, enfin, une Lada 2101, c’est le déplaçoir lambda d’Europe de l’est. Pas besoin de rajouter discount, ce serait un pléonasme. Ne cherchez aussi aucune notion d’un quelconque luxe. C’est fait pour mener du point A au point B à pas cher, avec pour seule technologie avant-gardiste, l’autoradio K7 et les essuie-glaces. Sauf que…

Sauf qu’il y a un gars, il s’est dit que sa Lada 2101, elle pouvait laaaaargement rivaliser avec les dernières productions premium. Attention, quand je dis premium, je ne parle pas d’une Fiat, d’une Skoda ou d’une Renault… qui déjà, comparée à une Lada, représenterait le summum du luxe et de l’opulence. Non, là on tutoie l’élite, le pâté de tête de la catégorie, à savoir Bentley, Maserati ou encore Rolls Royce. Ah quand j’vous disais que ça gardait le p’tit doigt en l’air !

La base est donc une banale Lada 2101, soit une Fiat 124 fabriquée sous licence en URSS… Et encore, si l’italienne réussissait à proposer un style latin assumé, une fois passée à l’est, elle perdait le peu de cette chaleur qui l’habitait au profit d’une banalité aussi excitante qu’une belette empaillée ! La définition de la mobilité vue par les soviétiques, à savoir exclusivement du pratique et du fonctionnel sans la moindre notion de fun ou de folie. Enfin, ça c’était avant que l’équipe de GB Design s’en occupe… de vrais spécialistes bulgares qui savent absolument tout pour le polish voiture et sur la transformation, qu’elle soit intérieure ou extérieure, surtout quand c’est du sur mesure.

En 2020, la Lada 2101 fêtait ses 50 ans… l’occasion était trop belle pour lui offrir la prestance qu’elle méritait afin d’en dévoiler tout le potentiel. Du moins, ça c’est c’qu’on a l’air d’en penser du côté de chez GB Design. Et pas que, puisqu’ils se sont mis au boulot pour revoir entièrement toute la voiture qui a été, démontée puis remontée.

Pour une fois, commençons par le moteur… cherchez pas un swap de goret ou une quelconque greffe de turbo ou de compresseur. Le 4 pattes d’origine d’1.3 l à juste été refait et libéré via une admission et une ligne. La caisse a elle aussi eu droit à son lifting. Mais pas d’ostentatoire, la tôle refaite et habillée d’une robe blanche, les chromes reluisants, une p’tite lèvre inférieure avant et un sobre becquet arrière et le tout posé sur des jantes à rayons chromées. Déjà à l’extérieur, t’as du mal à te dire que t’es devant une roturière russe. Mais quand t’ouvres la porte, tu voyages !

Les gars de chez GB Design ont tout repris, revu, refait, repensé, retoutcquevousvoulez ! Moquette épaisse, avec tapis tendus de cuir. Cuir qu’on retrouve absolument partout… sur les sièges, les contre-portes, les montants, la console et sur le tableau de bord 100% réalisé sur mesure pour l’occasion. Et quand ce n’est pas couvert de peau de vache, c’est du bois ou du chrome. Mais au delà des matières, c’est la cohérence des teintes, la finition et les choix qui fracassent la rétine. Les images parleront bien mieux qu’un long discours. C’est juste à tomber par terre…

Pas de LED, ni d’écrans LCD ou de commandes électriques et tactiles. Allez, juste une sono qui a d’ailleurs sur rester aussi sobre qu’efficace. Notez que les manivelles ont été conservées. Les poignées d’ouvertures ont gardé leur look des 70’s. Et c’est pareil pour la montre qui trône au milieu du tableau de bord ou pou les sangles de maintien. L’atmosphère est délicieusement rétro, tout s’intègre parfaitement sans faute de gout.

Moi qui croyait que les bulgares n’étaient spécialisés que dans les yaourts ou les danses folkloriques. Eh bien non, il faut croire que bien nettoyer une voiture de collection et lui redonner vie en la passant en mode haute couture, ça fait également partie de leurs dons.

© GB Design