Il parait que la différence qu’il y a entre un p’tit garçon et un homme c’est simplement la valeur de ses jouets… Et quand deux pilotes s’amusent à se fighter sur le circuit de Goodwood, l’un au volant d’une Maserati Tipo 151 de 1962 et l’autre à celui d’une Ferrari 250 GTO, elle aussi de 62, on ne peut pas vraiment dire qu’on est dans un jardin d’enfants !

Ferrari 250 GTO vs Maserati Tipo 151 : Battle à Goodwood 1

Faisons les présentations… Maserati Tipo 151, l’arme du constructeur italien pour aller chercher la gagne aux 24h du Mans, dans la catégorie des protos. Seulement trois voitures assemblées, deux pour Briggs Cunningham (confiées à Bruce McLaren, Walt Hansgen, William Kimberley et Dick Thompson) et la troisième alignée par Maserati France (pour Maurice Trintignant et Lucien Bianchi). Un profil original, conséquence d’un V8 en position central avant qui implique un cockpit rejeté sur le train arrière. Un châssis composé d’un treillis tubulaire, un nez plat, des ailes proéminentes, une suspension indépendante à l’avant, un pont De Dion modifié pour agir comme un essieu à bras oscillants à l’arrière, le tout animé par le V8 de la 450S passé en 4.0 l. Un gazier avec quatre arbres à cames en tête entrainés par engrenages, une lubrification par carter sec et gavé par quatre carbus Weber 45 IDM. A l’arrivée, c’est 360 ch pour 980 kg…

Ferrari 250 GTO vs Maserati Tipo 151 : Battle à Goodwood 2

Le deuxième jouet, on le connait tous… la Ferrari 250 GTO, la Grand Tourisme par excellence, étroitement dérivée de la 250 GT SWB sur lequel Giotto Bizzarrini a greffé le V12 3.0 l de la Testa Rossa. Mise au point par Mauro Forghieri et habillée par Sergio Scaglietti. Pour rouler en GT, il fallait au moins 100 voitures… en dessous, c’était direct dans la catégorie proto. Mais voilà, Enzo allait réussir à faire homologuer sa 250 GTO en GT en expliquant qu’elle n’était qu’une « simple » évolution de la SWB… une autorisation exceptionnelle, la FIA craignant les colères de Ferrari et ses éternelles menaces de quitter la discipline s’il n’avait pas gain de cause. Quoiqu’il en soit, avec ses 300 ch pour 880 kg, la 250 GTO allait survoler la discipline pour rafler le titre au championnat du monde des voitures de sport dans la catégorie reine des plus de 3.0 l en 62, 63 et 64 avant qu’elle ne soit modifiée, une façon détourner de stopper son hégémonie.

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Maintenant que les présentations ont été faites, on en vient à la valeur des jouets… 1 million d’€ pour la Tipo 151. C’est beaucoup, même si ça fait p’tit bras à côté des 60 – 70 millions que peut valoir chacune des 36 Ferrari 250 GTO produites. Oui, ça pique et ça relativise la côte de la Maserati pourtant plus rare, mais au palmarès bien moins fourni…

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Les « enfants » derrière les volants ? Là aussi y’a du level… En même temps, tu confies pas ce genre d’engin à n’importe qui. Dans la Tipo 151, Derek Hill… le fils du champion du monde de F1 1961, Phil Hill, qui rappelons le, n’a aucun lien de parenté avec Damon Hill ou Graham Hill. Les premiers sont américains quand les seconds sont anglais. Derrière le volant de la 250 GTO, on retrouve Martin Brundle, pilote de F1 de 84 à 96, vainqueur des 24h du Mans 90 et des 24h de Daytona en 88 et 90. Excusez du peu !

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Pour le reste, ça se passe en dessous avec deux fous furieux qui ont du oublier la valeur des engins qu’ils ont entre les mains… un exposé de glisses et de travers en mode no limit aux volants d’engins aussi mythiques que prestigieux, qui hurlent de joie lors du Goodwood Revival. Faut reconnaitre qu’ils sont bien mieux là plutôt que posés sur de la moquette dans un garage secret à humidité contrôlée. Maintenant en ce qui concerne la différence entre les enfants et les hommes, on va dire que là, on a surtout deux grands enfants !

Ferrari 250 GTO vs Maserati Tipo 151 : Battle à Goodwood 6

Enjoy…

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