Alfa Romeo GTV6 3.0 l 24s – Et dieu créa le swap !
par Tim | 6 octobre 2021 | Street |
Parfois quand je regarde une caisse, je me dis que la perfection serait qu’elle embarque tel ou tel moulin. En l’occurence, quand je pense à l’Alfa Romeo GTV6, je me suis toujours dit que ce serait vraiment cool d’y caser un V6 Busso de seconde génération. Visiblement, j’étais pas le seul…
Et c’est ça qui est vraiment génial avec internet. Quoi que les adeptes du « c’était mieux avant » en disent, internet nous permet de découvrir des délires à travers le monde. Le genre de trucs que même les magazines qui en parlent n’auraient pas été diffusés en kiosques pour que le projet remonte à mes oreilles. Et c’est vraiment top, car on se rend compte que quand on est plusieurs à penser à la même connerie, y’en a forcément un qui finit par vraiment lui donner vie.
Alfa dans les années 80 a vraiment connu son apothéose. Propulsions, 6 cylindres, coupés, berlines, compactes, sportivité, tout dans la marque en faisait une référence. Si on se remet dans le contexte, BMW s’imposait sur le marché européen, Audi était une jeune marque, et c’était les anglais et les français qui s’alignaient sur la scène sportive. Les références en terme de sport c’était les italiens. Sans évoquer les supercars Ferrari et Lambo, Lancia, Alfa et même Fiat étaient des poids lourds en terme de plaisir de conduite.
Puis les lois du marché ont fait que la clientèle a attendu autre chose. Du plus civilisé, du plus pratique, du plus sécu. Alfa et Lancia se sont retrouvées sous la coupe de Fiat. Dans les années 90 et 2000, le cuore sportivo résonnait sous les capot des productions de la marque au Biscione, mais le plaisir de conduire devait passer par la traction.
Animées par le descendant du V6 Busso produit à Arese (d’où son nom) les berlines, coupé/cabriolets, et compactes Alfa se trouvaient targuées d’un train avant bien souvent dépassé par la débauche de puissance des plus beaux 6 cylindres du monde (ouais, cet avis est totalement subjectif, mais comme c’est moi qui écris, j’ai tous les droits !).
Imaginez 5 minutes l’arme de guerre qu’aurait pu être un coupé Alfa avec un Arese passé en propulsion à l’ancienne… Tadaaaaam ! Voilà, on vous l’apporte sur un plateau. A l’origine ce GTV6 116 édition spéciale Balocco (350 exemplaires, en hommage au circuit du même nom où Alfa faisait ses essais) était animé par un V6 Busso 2.5 l sortant 160 ch. Là où les Alfa GTV et 75 étaient folles, c’est qu’elles embarquaient une architecture « transaxle » pour favoriser la répartition des masses. Moteur devant, arbre de transmission et boîte-pont derrière. Grâce à ça, on avait une répartition des masses 50/50.
L’exemplaire du jour voit donc le 2.5 l d’origine dégager au profit du plus récent 3.0 l 24 soupapes ponctionné sur une 164 QV. Avec 210 bourrins et une sonorité à faire bander un pilote mort, il est associé à une boîte 5 et un pont autobloquant en 4.10. La ligne d’échappement est maison et permet au 3.0 l de chanter son amour à la boisson. Avouez que ça fait presque bizarre de voir un V6 Arese en position longitudinale !
Des amortos Koni et des barres stab modifiées prennent place histoire que le bordel soit quand même sécu à conduire. Un jeu de 4 jantes Ronal en 15″ chaussées en Yokohama S.Drive viennent renforcer le côté agressif de l’ensemble, de même que l’extérieur qui garde les peintures de la série spéciale Balocco à l’exception des peintures de guerre (ligne de caisse noire remontant sous les vitres de custode) spécifiques. Pas d’infos sur les freins mis à part des plaquettes renforcées, de même que pour le reste des specs moteur, même si on constate que le système de ventilation semble avoir été upgradé. C’est que ça chauffe ces bêtes là !
Dedans on reste sur un setup d’origine, incluant les tapis de sol rouges réservés à la série spéciale, ainsi que la seule modification, un volant 3 branches Momo. J’sais pas vous, mais moi j’ai bien envie de caser mon cul dans les semis baquets en cuir et d’aller rouler en col ! Parce que sérieusement, imaginez l’arme de guerre que ça doit être ! 210 ch dans un coupé léger (un peu plus d’1,2T) avec une architecture transaxle et une conduite à l’ancienne ! Le tout avec un look à tomber par-terre et une sonorité digne de Pavarotti en mode énervé. Y’a pas à dire les gars, on est en présence d’une caisse qui frôle la perfection !! Allé pour le délire j’aurais juste mis des gros freins histoire d’être vraiment rassuré, mais sinon, je signe !
Super caisse et super article !
Bon, le GTV6 a ete ma premiere voiture et je l’ai gardee longtemps. En sus des freins, pour la prefection j’aurais ajoute une direction assistee, comme sur la 75. Histoire de ne pas transpirer quand Pavarotti passe en mode enerve !
un moteur c’est bien mais les trains roulants ne suivront pas ,pour avoir eu un gtv à l’epoque ,acceleration ok mais tenue de route si l’on tire dedans pas top
Pas d’essai route et d’impressions de conduite ? On reste sur notre faim !!
Ce récit fait rêver: quelques lacunes: ceinturage des flectors, étriers 4 pistons à l’avant. Une “seconde” plus longue, comme celle des 75, OK pour la direction assistée, auto bloquants à 75%, rotules partout sur le train avant, 300CV et jantes de 9 et 11”. Et pour les “noctambules” alim. des phares sur relais et fils de +grosses sections 4mm2.
Salut, merci pour ces infos, tu les as eues où stp ?
Je n’ai possédé que la 2l, mais à l’époque c’était déjà une belle bête. Lui manquait des freins, et maintenant, on aurait la DA, la clim, ABS, airbag, vitres électriques etc et donc, des kg en plus.
Exact cher SFORNI, ou comment l’attrait même de l’auto!!!
Le V6 3.0 l a été monté d’origine en Afrique du sud. Par contre, pas sur que ca soit en 24 soupapes. Il y a meme eu un epetite série en V8 (récupérés sur la Montreal) monté chez Autodelta
Ici on parle d’un swap V6 24s issu d’une 164 😉
J’en cherche une…
Davide Cironi a fait realiser une GTV6 (« Leonora » iirc) avec un moteur 3.2 GTA, 240 cv avant prépa, et avec gros travail sur transmission caisse suspension etc … Vu sur youtube