Ouais, aujourd’hui j’ai décidé de vous envoyer du lourd… du très lourd. Deux missiles sol-sol élevés en Italie et dopés au V12, une race en voie de disparition. Deux Lamborghini Aventador… et si vous me le permettez, pas des entrées de gamme. Une SVJ et une LP 780-4 Ultimae Roadster. Alors avant de passer en mode cassage de nuque, on dit merci Camille !
« Salut mon Titi. Ce week end, je sors les monstres. Ca te dit de venir pour décrasser l’objectif de ton Reflex ? ». Haha, la bonne blague. Non c’est vrai, il est drôle le Camille. Le boss de CA Detailing est spécialisé dans la cure de chirurgie esthétique pour supercars, hypercars, supersportives, classiques et collections. Et les engins stratosféériques qui nous fracassent la mâchoire, lui, il en a fait son quotidien. « Les monstres » ils sont italiens. Deux Lamborghini Aventador et non des moindres.
La première, toute de noir vêtue, est une des 900 SVJ et pas n’importe laquelle puisqu’elle porte le numéro un ! Physiquement, l’italienne en impose, et pas qu’un peu. Basse, large, bestiale, violente… je vous laisse continuer la liste des adjectifs. En tout cas, en bonne Lamborghini, elle affiche dehors le tempérament qu’elle a dedans, celui de son V12 atmo de 6.5 l capable de tutoyer les 8750 trs pour envoyer 770 ch et 720 Nm de couple aux quatre roues motrices. Il faut au moins ça pour dompter la bête qui mange le 0 à 100 en moins de 3 secondes, explosent le 400 m en 10,5 et bouffe le kilomètre en 19,2 avant de s’échapper à 352 km/h, le tout, dans des hurlements à vous glacer le sang.
Dans le cockpit, on se dit que si Ferruccio Lamborghini a pris le taureau comme symbole (en référence à son signe zodiacal) il aurait également pu s’inspirer de sa période de mobilisation dans l’armée de l’air et utiliser l’avion de chasse. En tout cas, en terme d’ambiance et d’atmosphère, on s’y croirait. Alcantara, cuir, carbone, alu brossé, interrupteurs de mise à feu, tout y est !
A côté, c’est presque la même… en plus exclusive, plus rare, plus aéré et plus puissante. L’Aventador Ultimae, c’est le chant du signe, la fin d’une époque, celle du V12 atmosféérique. Pour cela, il fallait un symbole, l’Ultimae. Déclinée en série limitée avec 350 exemplaires en coupé et seulement 250 en roadster, comme celui qui défile sous vos yeux qui, lui aussi, est le premier de la série et qui revendique le statut de V12 le plus puissant de la famille – du moins avant l’arrivée de la Sian – avec 780 ch sur les 4 roues.
En dehors des 10 ch de plus, la recette est la même. Faire peur aux p’tits enfants et éventuellement à leurs maman. Le V12 hurle sa hargne à vous en faire saigner les tympans de plaisir, d’autant plus qu’une fois le toit enlevé, c’est du THX ! Les 7 rapports de la boite ISR s’enchainent en mode Kalash’. Un vrai pousse au crime, une drogue dure qui nécessitera une cure de désintox’ auditive. Et niveau sensations, c’est la même, d’autant plus dans cette robe grise satinée avec carbone et liserets orange.
Niveau perfs, c’est du copier coller. De toute façon, à ce niveau, on ne compte plus. Le monstre vous détruit la nuque, vous enfonce les yeux au fond de leurs orbites, vous donne des sueurs froides et vous obligera à prendre un abonnement chez un osthéo. Et quand tu kiffes les bagnoles, tout ça, c’est que du bonheur. Du sado maso mécanique !
En croiser une est déjà compliqué. Réunir les deux tenait donc de l’exceptionnel, surtout quand tu te rends compte que chacune est la première de chacune des séries limitées… la numéro Uno ! J’peux vous le garantir, le Camille, il s’est pas moqué de nous… surtout que ce jour là, ça ne s’est pas arrêté à ces deux monstres. Mais ça, c’est une autre histoire…
Certes avec du beau « linge » en arrière fond encore!!!