Comme chaque année, le Rallye Monte Carlo signe le départ de la saison de WRC. Et pour ce qui est des anciennes, c’est la même, si ce n’est que c’est le Monte Carlo Historique qui lance les hostilités. ‘Fin rassurez vous, Ici pas de fight. Simplement de la régularité et de la navigation… et accessoirement, un plateau à vous fracasser la rétine !
Le Monte Carlo Historique c’est devenu un classique sur DLEDMV, la faute au sympathique duo Georges et Roland qui a pris l’habitude d’animer le plateau aux couleurs de DLEDMV. Pour la quatrième fois, Georges Gomis a pris le départ du rallye historique au volant de sa Dyane 6 de 76. Depuis que je vous en ai parlé il y a 3 ans, elle a reçu son lot de modifs. Amortos Koni réalisés sur mesure, capot en fibre, et quelques bricoles pour la rendre un peu plus efficace. N’oubliez pas que la bestiole a conservé son deux pattes, strocké de 602 à 652 cm3 de quoi le faire passer de 28 à… une trentaine de chevaux !
Aux côtés de cette vénérable populaire tricolore, on retrouve de tout ! De la méchante sportive qui n’a pus rien à prouver à personne, à la banale berline plus apte à la promenade dominicale qu’à la spéciale chronométrée. C’est ça la magie du Monte Carlo Historique, la diversité. La seule contrainte, que la voiture ait participé à l’épreuve entre 1911 et 1982 et bien entendu qu’elle soit en possession d’un passeport technique.
Elles étaient 289 à prendre le départ d’Oslo, Reims, Londres, Bad-Homburg ou Turin en direction de Monaco. Une fois toutes réunies, les hostilités pouvaient commencer avec un départ matinal pour Valence pour y passer deux jours avant de redescendre vers la principauté. Au programme, les épreuves historiques des hautes Alpes, de la Drome ou de l’Ardèche réparties sur 16 spéciales. Les cols enneigés se sont enchainés, le Buis, le Laval, le Corobin, le Sarasset, la boucle de St Bonnet le Froid, le col des Carabes, celui de d’Espréaux, le col St jean… avec bien entendu, l’habituel passage à la Antraigues où Yves Jouanny les attendra avec ses tartes aux pommes, mais aussi la nuit du Turini avant de clôturer la course sur le port monégasque.
De la 911 à l’Escort RS en passant l’Audi Ur Quattro, la Kadett GTE, la Fulvia HF, Stratos, R5 Alpine, 104 ZS, BMW 2002, Alpine A110, Golf GTi, Mini, Citroen SM ou DS, Capri, Porsche 914, Alfa GTV, Volvo P1800, Mustang, A112 Abarth, 240Z, CX GTi… bref, vous l’avez compris, si l’amateur de bagnole ne trouve pas son compte sur le Monte Carlo Historique, c’est qu’il est bon pour s’abonner à une chaine sportive et y regarder des pingouins courir derrière un ballon ! Ici, pas de Messi ou Mbapé, mais des Bruno Saby, Carlos Tavares, Georges Gomis ou Roland Crouzet pour offrir des sourires et vous parler bagnoles.
Cette année c’est un équipage monégasque qui termine en tête du classement, Andrzej Banaj copiloté par Rafal Chronowski à bord d’une Lancia Beta Monte Carlo de 75. A noter la belle 4ème place de Bruno Saby et la 171ème de Georges et Roland.
Mais quand vous discutez avec les pilotes, vous vous rendez compte que le Monte Carlo Historique, c’est d’abord une ambiance. La passion commune, l’entraide, le plaisir que partage le pilote et son copilote. Le classement, c’est un plus, l’essentiel est ailleurs. Dans les sensations, l’accueil du public, les difficultés du tracé, l’osmose entre le pilote et son navigateur, mais aussi les paysages, l’apparition de la neige et même la fatigue qui s’accumule au fil des jours et des spéciales. En tout cas, pour l’édition 2024, on y sera encore !