Chez BMW, on s’est tenté au sport auto pour la première fois en 1934. C’était avec la 315 et son petit 6 en ligne d’1.5 l pour 40 ch. Rapidement, la voiture va évoluer, gagner en cylindrée, en puissance pour finir par devenir la BMW 328 mais aussi la référence de sa catégorie en moins de 2 l. Presque 90 ans plus tard, Collect’Car lui redonne vie…
… mais d’une manière un peu différente puisque la belle affiche des dimensions plus compactes que celles de son ainées. La BMW 328 signée Collect’Car est plus réservée à la progénitures des pilotes. Cette voiture pour enfant à l’échelle 6/10éme reçoit sous sa roue de secours arrière un moteur électrique et sa gestion. En dehors de son gabarit et de son énergie, cette baby 328 reprend en tous points les traits de celle qui allait s’imposer dans sa catégorie (et finir 5ème au général) aux 24h du Mans 1939.
Son histoire commence en 1934 avec la BMW 315, mais surtout avec son 6 en ligne d’1.5 l pour 40 ch qui va connaitre un certain succès en sport auto. Si ce n’est que chez BMW, on préfère grimper d’un cran pour aller chasser en 2.0 l. Pour cela, les ingénieurs allemands vont développer la 315 et faire évoluer son moteur. 319 en 35, puis 326 en 36 ainsi qu’un roadster 327. Mais le moteur doit se contenter de 55 ch et les voitures, bien qu’agiles, manquent de puissance alors que les ventes restent anecdotiques. Chez BMW on a rapidement compris que les clients préfèrent la performance à l’élégance et au luxe.
Alors pendant que les versions s’enchainaient, on en a profité pour développer une nouvelle culasse pour le 6 en ligne de 1971 cm3, équipée d’un arbres à cames latéral avec tiges de poussée et culbuteurs qui actionnent les soupapes d’admission et d’échappement situées de chaque côté des chambres hémisphériques. Gavé par trois carbus Solex 30JE, le gazier gagne 25 ch pour en afficher 80.
Il prend place dans un châssis tubulaire habillé d’une caisse en alu. A l’avant on retrouve un triangle inférieur maintenu par des lames de ressorts transversales alors qu’un pont rigide avec barres de torsion se chargent de l’arrière. L’ensemble se contente de 830 kg. La BMW 328 voit ainsi le jour en 1936 et sera produite jusqu’en 1940 à 464 exemplaires.
La BMW 328 va vite devenir la référence de sa catégorie et le montrer dès sa première course en 36 à l’Eiffel Rennen sur le Nürb’ où elle remporte sa classe. Elle signe ainsi le point de départ d’une belle récolte de victoires – et de podium – en moins de 2.0 l. En 1937, elle remporte plus de 100 courses. Il faudra voir arriver le conflit mondial en 1939 pour que la 328 soit interrompue sur sa lancée victorieuse. De 46 à 49, elle signera quelques nouvelles victoires avant de s’effacer et de rentrer dans la postérité avec un palmarès de plus de 150 victoires à son actif.
C’est donc une sorte d’hommage à cette légende du sport auto que rend aujourd’hui Collect’Car. L’histoire est née avec un châssis de kart équipé d’un moteur électrique et d’une caisse en tôle. L’idée a germé dans la tête de Sébastien et ce Géo Trouvertout passionné d’auto a fini par lui donner vie avant que Léo, son fils, ne finisse par en faire son déplaçoir. Il n’en faut pas plus à Sébastien pour imaginer une version commercialisable. Mais l’étude d’une éventuelle production finit par le décourager face aux différentes contraintes.
Il va falloir un coup du sort pour que quelques années plus tard, son beau père, alors en visite chez un de ses fournisseurs, découvre des caisses de BMW 328 stockées au fond d’un entrepôt. Ces voitures pour enfants sont le fruit de Stimula – De la Chapelle et ont vu le jour à la fin des 70’s. Dotées d’un moteur thermique, elles sont les vestiges d’un projet quasiment abandonné faute de temps. Ni une ni deux, il appelle Sébastien et peu de temps après, le stock est racheté et transféré dans le 84 à proximité d’Avignon.
Seb revoit la copie, adapte un moteur électrique et accompagné de sa femme Mary, ils lancent Collect’Car. Leur BMW 328 n’a rien à envier à son ainée. Elle repose sur un châssis tubulaire avec à l’arrière un moteur électrique associé à une pont à différentiel. Le freinage est hydraulique et un interrupteur commute un inverseur qui fait office de marche arrière. La coque est en fibre, et la caisse repose sur des jantes tôlées, montées de pneus à chambre à air. Le tableau de bord est en alu bouchonné. L’habitacle se tend de cuir et de moquette. Les instruments de bord adoptent un look rétro. Et, comble du comble, Sébastien a mis au point un système de haut parleur qui reprend le bruit du moteur ainsi que sa montée en régime en fonction de le vitesse de la voiture accompagné ainsi qu’un échappement duquel s’échappe une fumée constituée de vapeur d’eau.
Sachant que l’acquéreur d’une Collect’Car BMW 328 peut la personnaliser à sa guise, type de jantes et d’enjoliveurs, habillage du tableau de bord, possibilité de régler la puissance via une appli sur son smartphone, et bien entendu choisir les teintes de la carrosserie, du cuir, de la moquette… c’est du sur mesure. Un collectionneur propriétaire d’une vraie BMW 328 peut ainsi commander une version identique à la sienne pour son fils ou sa fille. Voire même l’installer au mur de son bureau ou de son salon.
La BMW 328 Collect’Car aura les honneurs d’être présente le week end prochain au Mans Classic où Léo participera à la course du Little Big Mans. Aux côtés des versions Classic et Legends, l’équipe de Collect’Car y présentera la BMW 328 Le Mans 1/1 Edition Anniversaire 100 ans, modèle unique en hommage à la course d’endurance. On compte sur vous pour passer leur rendre visite.