Non franchement, on en parlait y’a quelques jours avec un collègue, à quoi ça sert de se payer une vraie Porsche 550 ? Tu te vois déambuler en ville dans une caisse à 4 millions ? Entre Gérard qui te grille le stop et Kevin qui va vouloir te montrer qu’il en a une plus grosse au volant de son Golf TDi Stage 14 ! Nan laisse tomber. Alors qu’une bonne réplique, comme cette Ital avec un V6 Audi, tu la prends même pour aller au Drive chercher ton Double Steakhouse !

ADN de course

La Porsche 550 c’est un de ces mythes de la route, une légende du sport auto et la digne représentante du savoir faire de Ferdinand Porsche ne terme de sportivité et de légèreté. Avec 78 ch pour 550 ch, elle allait en surprendre plus d’un et enfiler les victoires de classe du Nürburgring au Mans en passant par Palerme, Brescia et même Ciudad Juarez. Sur ses 370 départs, elle va remporter 95 courses. Bon, pour le reste de son histoire, on va éviter de radoter, alors j’vous invite à aller lire cet article.

Heureusement, il reste les répliques

70 ans plus tard, chacun des exemplaires survivants (Porsche en a produit 90) s’échange à presque 5 millions d’€. Forcément, quand tu veux en prendre le volant, y’a de quoi se choper des crampes au sphincter. A moins de sortir de nuit ou d’habiter dans le trou du cul du monde, autant dire que la moindre excursion devient aussi délicate que de rouler à 200 avec les yeux bandés et les mains attachées dans l’dos ! Mais heureusement, il reste les répliques.

550 do Brasil

Cette Porsche 550 n’a donc pas vu le jour du côté de Zuffenhausen, mais plutôt de celui de Rio de Janeiro. Oui, Ital est un constructeur de répliques basé au Brésil. Et il faut croire que leur taff est plus que sérieux. Leur 550 repose sur un châssis tubulaire habillé d’une coque en fibre renforcée. Ici, le roadster se retrouve habillé en Arancio Atlas, une teinte reprise au nuancier Lamborghini. Un double arceau derrière le cockpit, des rétros chromés et deux grilles d’aération sur le capot arrière. Le look est aussi simple que sobre.

Replica mais sérieux

Dans les ailes, des Tsuya HRS de 17″ chaussées de Toyo Proxes en 215/45 et 225/45. Les trains roulants à double triangulation (quand même !) sont maintenus par des coilovers réglables et le freinage compte sur des étriers pour mordre des disques percés. C’est simple et ça fait le job… même si des Fuchs, m’enfin, j’ai rien dit !

Sobriété 

Comme dans l’habitacle où là encore c’est aussi sobre qu’une piaule de moine. Un volant Rosseti, une instrumentation Willtec, deux baquets vintage à dossier fixe en vinyle noir, un levier de vitesses avec pommeau alu et une unité de commande FuelTech FT450 EFI afin de pouvoir gérer et paramétrer le V6 qui chante derrière, en position centrale arrière.

V6 Audi

V6 ? Oui, oubliez le Flat 4 refroidi par air. Place à un autre gazier d’origine allemand, un V6 2.8 l 12v Audi, libéré avec un gros filtre conique Spectre, deux collecteurs 6 – 2 -1 qui débouchent sur une ligne inox et bien entendu la gestion FuelTech FT450 EFI afin de le faire passer de 174 à 200 ch. Il est associé à un ensemble boite-pont à 5 rapports manuels, emprunté à une VW Gol GTi. Pour le refroidissement, le radiateur se retrouve positionné horizontalement et incliné à 20° à l’arrière du châssis et équipé d’un gros ventilo à commande thermostatique.

Un jouet qui a de la gueule

200 ch pour 820 kg, avec une pompe à feu en position centrale arrière, voilà qui laisse présager un engin qui doit pouvoir vous envouter une fois lâché sur une départementale ou une route bien sinueuse. Au moins, t’as plus la crainte de la faire rouler, que ce soit pour y mettre sa race ou même pour aller chercher le pain avec ! Au moins t’as une caisse sympa et tu peux en profiter sans te signer à chaque fois que la sors du garage !

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